Olympique-et-Lyonnais
·15 giugno 2025
En moins d'un semestre, Paulo Fonseca a déjà tout connu avec l'OL

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·15 giugno 2025
Forcément, prendre la suite allait être compliqué. Pierre Sage, malgré une perte de vitesse au niveau des résultats, conservait une belle cote de sympathie auprès du public au moment de son départ en janvier. Pour le remplacer, John Textor, qui n'attendait que ça, a enfin pu faire venir l'entraîneur qu'il souhaitait, Paulo Fonseca.
Pour le Portugais, tout s'est enchaîné très vite. Le premier match à Marseille est à oublier, même si l'OL fait avec ce qu'il peut ce soir-là (3-2), mais ensuite, on sent naître le début de quelque chose dans cette équipe. Entre le 9 février et le 13 mars, les Rhodaniens gagnent sept rencontres sur huit. Le PSG passe par là (2-3), mais les coéquipiers de Corentin Tolisso ne sont pas si loin de l'accrocher sur la fin. Surtout, ils remportent les parties qu'il faut, face à des mal classés, ou encore à Nice (0-2). La qualification en quarts de finale de la Ligue Europa est également acquise avec la manière (7-1 au cumulé face au FCSB).
La première vraie alerte intervient à Strasbourg, lorsque l'Olympique lyonnais, après une super première période pas payée (0-0), est renversé par la jeunesse alsacienne (4-2). Une première opportunité de basculer du bon côté s'envole. Néanmoins, dans la foulée, il glane trois points cruciaux contre Lille (2-1), tient tête à Manchester United (2-2) et réalise une solide performance à Auxerre (1-3).
C'est après que tout va se gâter pour Fonseca et ses troupes. L'improbable nuit mancunienne pour le quart de finale retour de C3 (5-4) brise les rêves européens du groupe. Trois jours plus tard, Saint-Etienne vient assommer une deuxième fois son rival dans la même semaine (2-1). On se dit qu'il a relevé la tête en battant aisément Rennes (4-1), mais c'était pour mieux tout gâcher ensuite par deux défaites face à Lens (1-2) et Monaco (2-0). Presque en roue-libre, l'OL sauve sa saison contre Angers (2-0), avec un doublé pour la "der'" d'Alexandre Lacazette et une presque miraculeuse sixième place.
Dans toutes ces péripéties, l'ancien technicien de l'AC Milan aura eu sa part de responsabilité. Évidemment, il y a ce pétage de plombs face à Brest (2-1), qui l'obligera encore en 2025-2026 à suivre quelques affiches depuis la tribune de presse. Mais surtout, il y a, sur la fin de l'exercice, l'impression qu'il a perdu ses hommes, à la fois dans le coaching et dans le management (on pense notamment au cas Nemanja Matić).
L'Olympique lyonnais échoue à trois longueurs du top 4, soit la même distance qui le séparait de la Ligue des champions lorsque Pierre Sage est parti. Ce qui fait dire à notre consultant Nicolas Puydebois qu'il s'agit là "d'une mauvaise pioche, un mauvais choix de Textor." Avant de poursuivre. "Il devait nous apporter un plus, il nous a apporté un moins par son comportement, par la mauvaise gestion de ses émotions. Dans les confrontations à enjeux, il s'est protégé plutôt que d'avoir une philosophie offensive."
Sur le plan mental, le fait de ne pas avoir coupé plus longtemps (un mois) après son histoire au Milan n'a pas aidé. Le contexte familial autour de lui non plus, ce qui peut expliquer ces moments de tension. Sa communication a surpris quelques fois, en particulier après l'élimination à Manchester, lorsqu'il pointe du doigt la surréaction de ses joueurs après le penalty de Lacazette, attitude que lui-même a eu sur le coup. Il a aussi semblé se dédouaner à certaines occasions.
De l'assez bon, et du très regrettable, voilà le bilan que l'on peut faire du premier semestre de Paulo Fonseca dans le Rhône. Si ses résultats ne sont pas infamants - onze succès en dix-neuf sorties, pour sept revers - ils sont tout de même en deçà des attentes. Mais pour l'heure, son avenir s'écrit toujours du côté de Décines. Si John Textor s'est interrogé sur plusieurs de ses choix, il ne souhaitait pas, aux dernières nouvelles, s'en séparer.
L'entraîneur de 52 ans devrait être présent à la reprise le 7 juillet, après quasiment deux mois loin de la pression médiatique. En ne faisant pas appel devant le Tribunal arbitral du Sport au sujet de sa sanction, il tourne définitivement la page de cet incident. Les traces seront encore visibles, puisqu'il ne pourra revenir dans les vestiaires qu'à la quatrième journée. Ce sera malgré tout à lui de tenter de redresser sportivement un bateau qui tangue très franchement, et dont on ne sait pas très bien dans quelle direction il navigue.
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