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·19 dicembre 2024
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Après sa carrière professionnelle, l'ex-attaquant a percé dans le Poker. Celui qui est désormais joueur professionnel de poker à Las Vegas s'est confié dans une longue interview à Poker Explorer, évoquant sa nouvelle vie et revenant sur son ancienne, de joueur professionnel notamment à Saint-Étienne. Il ne manque pas l'occasion d'égratigner la gestion de l'époque de Roland Romeyer et Bernard Caïazzo, expliquant s'être retrouvé dans les guéguerres continuelles des deux hommes à la tête du club :
"Il faut savoir que lorsque j'arrive à Saint-Étienne, je suis très mal en point. J'avais le genou qui était dans un sale état. J'ai été surpris que l'on me propose de venir à Saint-Étienne, sincèrement. Cela faisait un an que je n'avais pas joué. C'était à l'époque le président Bernard Caïazzo qui me voulait depuis deux, trois ans. Il m'a dit : "je voudrais bien que tu viennes" mais je n'étais vraiment pas prêt à jouer. Il fallait que j'ai une rééducation pendant trois, quatre mois. L'entraîneur en poste ne souhaitait pas ma venue (ndlr : Laurent Roussey). Je me suis dit, il y a un bon contrat et un bon staff médical, ça va pouvoir me relancer. Au bout de quatre, cinq mois, je n'avais plus aucune douleur au genou.
J'ai de nombreuses anecdotes, il y en a certaine que je ne peux pas trop dire. Mon arrivée à Saint-Étienne, c'est Bernard Caïazzo qui me fait venir. L'entraîneur et l'autre président ne veulent pas que je vienne, mais ils ne me le disent pas. Je le ressens. Je signe le contrat et puis on me dit, peut-être quinze jours après que l'on va me prêter à Lille parce que l'entraîneur veut recruter Kevin Mirallas. Il me dit si tu ne pars pas, on ne peut pas le prendre parce que la masse salariale est trop importante. Je lui réponds que je viens d'arriver il y a 15 jours mais il rétorque que c'est ce que l'entraîneur veut. Je dis à ma copine qu'on va partir à Lille. Mon agent m'appelle et me dit : "restes là, tu ne peux pas être prêté à un autre club que celui qui vient de te vendre." Je ne pouvais règlementairement qu'être prêté à Sochaux, qui venait de me vendre à Saint-Étienne. Je demande du coup à mon agent si il n'y a personne qui est au courant de ça, les présidents de l'ASSE, l'entraîneur où les décideurs du côté de Lille. Il me dit "non, personne ne savait." Entre-temps, Mirallas est arrivé, je me suis dit que je ne pouvais plus jouer. Il y avait Mirallas, Gomis, Feindouno etc. Caïazzo vient me voir et me dit qu'il est désolé, que c'est l'autre président qui a voulu ça. Le lendemain, Romeyer vient me voir, il me dit : "Je suis désolé, je ne voulais pas ça, c'est Caïazzo qui voulait." Je lui réponds, qu'il va falloir qu'ils s'accordent parce qu'ils me sortent tous les deux la même version. Je le regarde en rigolant et je savais pourquoi j'étais là, j'étais là pour me soigner, j'avais le genou mort. Il fallait que je me soigne absolument.
L'ASSE c'est un club de fou avec deux présidents incompétents. C'était leur jouet, chaque année ils choisissaient chacun un joueur. C'est dommage parce que c'est un super club avec de supers supporters. J'aurais aimé jouer beaucoup plus dans le Chaudron. L'ambiance était incroyable. Je me dis, comment un club comme ça n'arrive pas à être dans les trois premiers sur du long terme. L'année où j'y étais, on a terminé 17e, on a failli descendre."