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·3 luglio 2025

Hommage à Diogo Jota

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Diogo Jota est mort. V’là une phrase – simple d’apparence, terrible de sens – que je ne pensais jamais avoir à formuler – si ce n’est en m’approchant moi-même de ma péremption, cheveux poivre et sel sur la caboche. Mais la mort n’a pas d’âge, elle est touche à tout, imprévisible et aussi injuste qu’équitable. Diogo avait 28 ans, trois enfants et venait tout juste de se marier. Je ne connaissais de sa personne que le footballeur. Un « que » qui suffit à se sentir proche de lui et de ses pairs, car comme beaucoup ici, le football – portugais particulièrement – régit une bonne partie de ma vie. J’ai donc été amené, comme fan puis/et comme média, à suivre sa carrière avec attention, à regarder les Wolves en deuxième division anglaise sur des streams de piètre qualité, à me réjouir de son transfert à Liverpool, à célébrer ses buts, mais aussi à le conspuer, à regretter sa présence sur le terrain à certains matchs de la Seleção. Aujourd’hui, c’est sa disparition que je regrette.

On entend ou dit parfois, dans la foulée d’une mort qui heurte, que ce genre d’événement est un rappel à l’imprévisibilité de la vie, une invitation à chérir davantage les siens. C’est niais et convenu, ça entre d’une oreille et ressort aussitôt par l’autre. C’est dit parce que la mort et le vide terrifient et qu’ils pourraient nous toucher d’encore plus près. Mais il y a du vrai là-dedans, autant que le simple fait de manger, de rire et d’avoir la paix. Alors, peu importe les circonstances, soyons justes, cool et respectueux les uns envers les autres.


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André Silva, frère cadet de Diogo, est également mort dans cet accident. Il est mentionné, malgré lui, malgré nous, comme le « aussi » de ce drame, parce que moins connu que son aîné. Ne l’oublions pas.

Profonde pensée à la famille de Diogo, à ses proches, à ses fans, aux supporters de Paços de Ferreira, de l’Atlético de Madrid, du FC Porto, de Wolverhampton, de Liverpool, à ses coéquipiers, à ceux qui l’ont côtoyé, à ceux qui l’ont aimé. Pensée aussi aux supporters de l’équipe du Portugal. Il va manquer à ce joli groupe qui sort d’une victoire en Ligue des nations. On pensera forcément à lui pendant la prochaine Coupe du monde, sans avoir à se dire que l’on doit « gagner pour lui ».

Adieu, Diogo – c’est aussi une partie de ma jeunesse qui disparaît.

Photo by Carlos Rodrigues/Getty Images

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