Interview - Tanguy Guérineau (Les Herbiers) : “On vient à Bordeaux avec beaucoup d'ambition” | OneFootball

Avant d’affronter les Girondins de Bordeaux, Tanguy Guérineau, attaquant des Herbiers, a répondu aux questions de WebGirondins. Passé par le Stade Bordelais et Libourne en National 2, il retrouve une région et des personnes qu’il connaît bien. Il décrit notamment le club des Herbiers, son histoire et les enjeux avant cette rencontre importante de National 2. Il livre aussi son oeil sur la saison de Soufiane Bahassa qu'il a bien connu à Libourne. Découvrez maintenant en intégralité cet entretien.

WebGirondins : Comment abordez-vous ce déplacement face aux Girondins de Bordeaux ?

Tanguy Guérineau : On aborde le match comme un match de National 2. On fait une semaine classique d'entraînement. Ce n’est pas parce que c’est Bordeaux que nous allons changer les choses. On aborde ce match sereinement. On vient de faire 2 matchs nuls (1-1 face à Saint Pryvé, et 1-1 contre Blois, NDLR). Donc, on espère se relancer à Bordeaux avec une victoire. On vient avec beaucoup d’ambitions. C’est gratifiant pour un footballeur de jouer dans de bonnes conditions, comme le Stade Matmut Atlantique. Cela va être un beau match.

Vous avez joué auparavant dans la région bordelaise. Est-ce que ce déplacement sera particulier pour vous ?

Oui, c’est toujours un peu particulier quand je reviens dans la région bordelaise. J’y ai vécu pendant 3 ans, un an au Stade Bordelais et deux ans à Libourne. J’ai pas mal d’amis qui viendront au match. C’est toujours un plaisir de revenir. Je connais quelques joueurs de Bordeaux, notamment Soufiane Bahassa. Ça sera un plaisir de le retrouver sur le terrain.

Oui, parce que vous avez joué avec lui à Libourne.

Oui, c’est ça. Pendant 2 saisons.

Même si le FC Libourne a été liquidé, vous avez longtemps été au coude à coude pour monter en National 1. Qu’est-ce que vous retenez de ce passage ?

La saison dernière lors des 6 derniers mois, tout s’est effondré. Mais, j’ai passé deux très belles saisons. On avait un noyau de joueurs qui était très bon. C’est cela qui a fait qu’on a performé en National 2. J’ai encore des contacts avec des gens au club. Ils essayent de le reconstruire. C’était un déchirement de devoir partir et d’abandonner cette aventure. On avait créé quelque chose de très fort.

“Je revois le Soufiane Bahassa qu’on avait à Libourne”

Comment jugez-vous la saison de Soufiane Bahassa ? Est-ce qu’il a franchi un palier à Bordeaux ?

Sa saison ne me surprend pas. Je revois le Soufiane Bahassa qu’on avait à Libourne. Avec nous, il était déjà très performant. À Libourne, il faisait partie des joueurs qui étaient au-dessus. Je savais qu’il allait s’imposer à Bordeaux.

Pour revenir sur les Herbiers, vous avez l’air plus en difficulté offensivement que d’habitude. Comment l’expliquez-vous ?

On est la meilleure défense. Sur les 11 buts encaissés, 6 sont des pénaltys. On est très solide. Mais, on a un manque d’efficacité. Depuis la blessure de Jérémy Billy (attaquant des Herbiers, NDLR), on manque de régularité. C’est un coup dur, car c’est une de nos grandes armes en attaque. On reste serein. Le jour où on va retrouver cette efficacité, ça ira mieux. On a deux gros matchs qui arrivent, face à Bordeaux et Saint-Malo. On est sûr de nos forces.

Selon vous, est-ce que le contexte (Matmut Atlantique, grosse affluence) va vous sublimer ou vous inhiber ?

Je pense que cela va nous sublimer. Le contexte est vraiment idéal. On peut se dire que cela peut aussi nous inhiber parce qu’on a pas l’habitude de jouer dans un grand stade devant autant de monde. Mais, plusieurs joueurs dans l’effectif ont connu ce contexte, et ont joué ce genre de matchs. Je suis sûr qu’on sera à notre niveau. Voire un peu plus que ce que l’on montre ces dernières semaines.

Avez-vous déjà commencé à préparer le match tactiquement ?

Les joueurs, non. Mais, le staff a déjà entamé l’analyse de Bordeaux. On les a déjà joués (en Coupe de France, NDLR). On les connait un peu. Dès demain, on va commencer à travailler la tactique. On va bosser pour être pris samedi.

“Je suis un joueur qui essaye de tout donner pour mon équipe”

Comment vous décrivez-vous en tant que joueur ?

Je suis un joueur discipliné. Mes qualités principales sont surtout physiques. Je suis rapide, endurant, et rigoureux. J’essaye de tout donner pour mon équipe.

J’ai vu que vous étiez allé aux États-Unis. Pouvez-vous nous raconter cette période ?

Oui, j’y suis allé de 2018 à 2020. C'était une période où je jouais dans le Sud en National 3. Je faisais mes études à Montpellier en STAPS. Je suis préparateur physique. Un agent m’avait contacté pour me proposer ce projet-là. Je ne connaissais pas trop. J’ai préféré finir ma licence. Je suis parti après pour vivre une autre expérience. J’ai joué 2 saisons dans une université dans l’Oklahoma.

Si vous deviez comparer, ça correspond à quel niveau ?

C’est difficile de comparer. Ce n'est vraiment pas le même football. C’est moins tactique. C’est surtout très physique. Il y avait des matchs où c’était du même niveau que la N2. Et, d'autres matchs où c’était du niveau moyen N3, voire R1. Cela varie beaucoup.

“C’est vraiment difficile de gagner un match en N2”

Comment décririez-vous le jeu en N2 ?

C’est très tactique. Les équipes sont préparées. Maintenant, la plupart des joueurs ont des contrats. Ils s'entraînent tous les jours. C’est pour cela qu’il y a énormément de matchs nuls. C’est vraiment dur de gagner un match.

À part les Herbiers, avez-vous été approchés par d’autres clubs cet été ?

J’avais d’autres clubs de National 2 intéressés. Mais c’est les Herbiers qui m’a attiré. C’est un club qui est très solide en championnat. Il y a eu de belles expériences en Coupe de France. Après, mon aventure à Libourne, j’avais besoin d’un club sain. C’était mon critère n°1.

Quel est votre regard sur le football en Gironde ?

Ce qui s’est passé pour les Girondins de Bordeaux, c'est énorme parce que ça a aussi des retombés sur le reste des clubs. On perd beaucoup de joueurs. Cela attire moins de venir en Gironde.

La rédaction, l'équipe du Talk.

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