Real France
·10 ottobre 2025
"J'ai effacé tous les souvenirs du Real Madrid de ma mémoire"

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·10 ottobre 2025
Sergio Canales a aujourd’hui 34 ans et évolue au Mexique, du côté de Monterrey. Invité de la chaîne We Are Brave, l’Espagnol est revenu sur son passage au Real Madrid, un chapitre douloureux de sa carrière, comme il l’explique.
Tout a commencé à Santander, où le jeune prodige du Racing brillait déjà à 18 ans, mais dans une situation contractuelle tendue. "Je n'avais pas renouvelé mon contrat avec le Racing. C'était compliqué. À 18 ans, mon contrat arrivait à expiration, je voulais rester, mais le Racing ne me proposait pas de prolonger." Plusieurs gros clubs européens se sont positionnés pour le récupérer : "En janvier, il me restait six mois de contrat et j'ai reçu des offres de clubs comme Chelsea, City, Barça, Madrid. Mon père est allé parler à Ferguson, il s'est rendu à Londres…"
Finalement, c’est le Real Madrid qui l’a recruté. Et comme l’avoue le joueur, son transfert s’est conclu pour une raison simple : "J'ai choisi le Real parce que c'était le seul club qui me proposait de rester une année de plus au Racing. Je ne me sentais pas prêt pour l'équipe première et les autres clubs ne m'offraient pas ça."
Lors de l’été 2010, il a fait ses débuts sous les ordres de José Mourinho. "Ça s'est très bien passé pour moi au départ et lors du premier match, Mourinho a laissé Özil et Di Maria sur le banc et m'a fait commencer le match. Malgré tout, je voulais retourner au Racing parce que je voulais jouer, mais mon père m'a dit de rester".
Canales au Real, en août 2010 (Photo Jed Jacobsohn / Getty)
Mais très vite, les choses ont mal tourné. Le natif de Santander raconte : "Je n'étais pas aussi bien préparé que les jeunes joueurs d'aujourd'hui, j'étais à des années-lumière de ce rythme de jeu. Aujourd'hui, tous arrivent pour jouer 90 minutes, moi je ne tenais pas plus de 55 minutes et je manquais de mental, je ne savais pas souffrir."
Un manque de maturité qu’il va payer cher. "J’ai dit à mes parents que je ne voulais pas être à Madrid, je savais que je n'allais pas jouer. Je n'ai pas beaucoup de souvenirs de cette époque, j'ai effacé la plupart d'entre eux de ma mémoire parce qu'ils n'étaient pas bons. À Madrid, j'étais tellement anxieux que je mangeais des pizzas au goûter. Je ne réalisais pas ce que je faisais. Le soir, j'étais chez moi, les lumières éteintes, à pleurer sur le canapé. J'ai passé un mauvais moment à Madrid, ça a été très dur".
Sans oublier les blessures, qui ont considérablement impacté sa progression, comme il l’explique : "À un moment donné, j'ai pensé à abandonner, juste après m'être blessé lors du championnat d'Europe des moins de 21 ans. Je n'avais que 21 ans et je m'étais déjà blessé au genou deux fois, sans compter les problèmes à répétition aux ischio-jambiers. Après ma troisième blessure au genou, j'ai même failli ne plus jamais rejouer".