Jérémy Grain : “Quand tu marques pour ton club de cœur, c’est un truc de fou. On savait qu’on allait vivre un truc de fou” | OneFootball

« Je ne vais pas me cacher, ce club, je suis fan depuis tout petit. Dès qu’Erwan Lannuzel m’a appelé, c’était inespéré. Je me disais que ce n’était pas possible. Quand il m’a eu au téléphone, c’était très clair, c’était pour la National 3, et il n’y avait pas encore de coach pour la N2. Forcément, au début, on faisait les deux groupes, et une équipe s’est créée. On a dû vite s’adapter car on avait un match quatre jours après. J’étais dans la première compo, et au moment de prendre le bus, c’était exceptionnel… C’était magnifique, tous les supporters étaient là alors que le club venait de tomber. Tu vois tout ça d’un coup alors que tu sors de Trélissac, c’était le jour et la nuit. J’ai joué avec des mecs, je ne savais pas comment ils jouaient, c’était à l’instinct. Je n’avais pas fait un footing de toutes les vacances… J’ai commencé ma préparation sept jours avant de reprendre avec Bordeaux. Je ne sais pas comment j’ai joué ce match… J’ai joué avec le cœur. Déjà, pour tenir un match 90 minutes et courir, c’est compliqué quand je suis en forme, et là je ne sais pas comment j’ai fait. C’est le supplément d’âme, l’adrénaline, la ferveur des supporters… Le lundi, je me blesse à l’entrainement, donc peut-être que ça a joué ».

« C’était insensé, tu ne peux pas imaginer ce que ça procure en tant que joueur de foot… Quand tu marques des buts c’est incroyable, mais quand tu marques pour ton club de cœur, c’est un truc de fou. C’est maintenant que je réalise que j’ai fait un truc de fou. Le club tombe de Ligue 2, tu es dans la première composition du club en N2… Qu’on le veuille ou non, je serai toujours dans l’histoire du truc, j’ai fait la première compo… C’est une fierté… Et qui plus est, tu fais une passe décisive à ton gardien… C’est à l’image de la saison, on savait qu’on allait vivre un truc de fou ».

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