La colère de Maresca relance le débat sur le Mondial 2026 | OneFootball

Selon The Athletic, Chelsea News, BBC Sport et Football.London, la colère d’Enzo Maresca n’a pas retombé après la qualification de Chelsea face à Benfica en quarts de finale de la Coupe du monde des clubs, au terme d’un match qui a viré à l’absurde en raison d’une longue interruption climatique à Charlotte.

Les Blues menaient grâce à un coup franc de Reece James quand, à cinq minutes de la fin, la rencontre a été suspendue pour 113 minutes à cause d’un violent orage. C’était la sixième interruption météorologique du tournoi et la troisième de plus d’une heure. Maresca, visiblement agacé, a qualifié la gestion de la situation de « blague ». « Pour moi, ce n’est pas du football. On ne peut pas jouer après avoir passé deux heures à l'intérieur. C’est déjà la septième ou huitième fois que des matchs sont suspendus dans cette compétition. Probablement que ce n’est pas l’endroit idéal pour organiser un tel tournoi », a-t-il déclaré en conférence de presse.

Chelsea avait jusque-là parfaitement maîtrisé la rencontre, n’ayant concédé aucune occasion, mais l’interruption a radicalement changé la dynamique. Ángel Di María a profité de la reprise pour transformer un penalty et envoyer le match en prolongation, avant que Chelsea ne réagisse pour s’imposer 4-1 après 4 heures et 38 minutes de jeu effectif.

Pour Maresca, l’enjeu dépasse la simple soirée. Il a souligné l’impact de ce type d’interruptions sur la concentration des joueurs : « Pendant deux heures, ils mangent, parlent à leurs proches, s’occupent comme ils peuvent. Comment garder un vestiaire dans le match après ça ? On casse complètement le rythme et la logique du sport. » Chelsea, pour maintenir ses joueurs prêts à repartir, a utilisé des vélos d’appartement dans le vestiaire, tandis que d’autres tentaient de rester actifs avec des exercices légers.

L’Italien pointe surtout la récurrence du phénomène, alors que six matchs avaient déjà été retardés, notamment à Orlando, Cincinnati, Nashville, New Jersey et désormais Charlotte. « En Europe, combien de fois suspend-on un match pour météo ? Jamais. À une Coupe du monde ? Zéro », insiste-t-il, rappelant aussi les critiques envers le choix de villes et stades souvent ouverts ou mal adaptés aux aléas climatiques estivaux des États-Unis.

À un an du Mondial 2026, ce coup de gueule dépasse le cadre de la Coupe du monde des clubs. Plusieurs experts s’interrogent désormais sur l’opportunité de programmer de grandes compétitions internationales dans des régions où orages et fortes chaleurs sont fréquentes à cette période. Si la sécurité reste prioritaire — la FIFA rappelant qu’elle suit « strictement les protocoles existants » — l’intégrité sportive et le spectacle risquent d’en sortir fragilisés.

Sources : The Athletic, Chelsea News, BBC Sport, Football.London

Photo by Buda Mendes/Getty Images