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·2 ottobre 2025
La Parole aux Pailladins #32 | Omeragić, capitaine d’un navire ou la croisière ne s’amuse plus…

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·2 ottobre 2025
Nous vous proposons régulièrement sur Allezpaillade de prendre la parole. Aujourd’hui c’est Babar, lecteur du site qui nous propose un billet sur notre capitaine Becir OMERAGIC
À 23 ans, Becir Omeragić est déjà capitaine du MHSC. Pas le capitaine de façade qui agite les bras pour la photo, celui qui met son bras en avant sur la photo d’équipe. Non : le vrai, celui qui ramasse les morceaux quand tout s’écroule. Il a la gueule des mecs qui ont pris cinq ans dans la tête trop tôt, comme s’il portait le poids de tout un club sur ses épaules. Et à Montpellier, en Ligue 2, ce n’est pas qu’une image. Une maturité qui fait souvent oublier son jeune âge.
• Un faux milieu, un vrai central
Le début de saison a brouillé les pistes. Zoumana Camara, en manque de solutions, l’a installé au milieu de terrain, comme si son capitaine devait colmater toutes les brèches. Et Omeragić a joué le jeu : discipline, volume, relance propre, malgré des matchs en demi-teinte. Mais ce poste par défaut avait un effet pervers : il faisait presque oublier à quel point le Suisse est redoutable en défense centrale.
Car Omeragić n’est pas seulement un soldat, c’est un patron de la charnière. Élégant, précis, il lit les trajectoires comme d’autres lisent le journal. Toujours une demi-seconde d’avance sur son adversaire, il sait contenir sans casser, intervenir sans se jeter. Se jeter quand il le faut. Sa relance ? Sobre, juste, jamais superflue. Son dernier match à Laval, replacé enfin derrière, a remis les pendules à l’heure : Omeragić en 6, c’est utile ; Omeragić en défense centrale, c’est vital.
• L’énigme de son non-transfert
Ce qui intrigue, ce n’est pas qu’il tienne la baraque dans une Paillade exsangue. C’est qu’aucun club ne soit venu le chercher. Parce qu’à 23 ans, capitaine d’un club Français, international suisse, défenseur complet… c’est presque une anomalie de le voir végéter en Ligue 2 dans une équipe si peu inspiré.
-Imaginez-le ailleurs :
À Lyon, pour aider à stabiliser une reconstruction fragile.
À Nice, qui cherche désespérément de la rigueur, cherchant rien qu’un match nul en Europe.
Au LOSC, toujours friand de centraux stricts et impliqués.
À Rennes, où l’ambition réclame plus de solidité derrière.
À Monaco, qui manque de rotation entre Ligue 1 et en Champions League.
Même un Paris FC version nouveau riche, qui veut recruter malin, pour se stabiliser en L1 aurait eu du sens.
Et pourquoi pas en Premier League, où Fulham, Crystal Palace ou West Ham s’arrachent d’ordinaire des défenseurs trois fois plus chers et trois fois moins fiables ? Becir n’aurait pas fait tache. Ni dans un Sunderland de retour en grandes pompes. Sans parler d’équipe de Liga, Bundesliga ou Serie A, voir même dans le Benfica en besoin de renfort de José Mourinho ou notre capitaine ne ferait pas tâche.
• Un capitaine sans illusion
Mais lui est resté. Fidèle, ou prisonnier, selon l’angle. Et c’est là que son rôle de capitaine prend une autre couleur. Ce n’est pas un brassard de prestige, c’est une charge. Le dernier professionnel d’une Paillade qui ne ressemble plus à rien : ni sur le terrain, ni dans les bureaux, ni même dans l’envie.
Omeragić, lui, tient debout. Sobre, discipliné, concentré. Pas de gesticulations, pas de faux-semblants. À seulement 23 ans, il incarne ce que le MHSC n’est plus : une équipe sérieuse.
Finalement, Montpellier a trouvé son capitaine. Un capitaine et un joueur inespéré a ce niveau. Dommage qu’il doive jouer sur le Carnival Triumph alias ” The Poop Cruise” – Le bateau du documentaire Netflix qui dérive dans ses propres excréments en pleine mer.
Article proposé par: Babar
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