La parole aux supporters lillois après LOSC – USL Dunkerque : « Les dieux du foot ne nous avaient pas choisis » | OneFootball

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Le Petit Lillois

·6 febbraio 2025

La parole aux supporters lillois après LOSC – USL Dunkerque : « Les dieux du foot ne nous avaient pas choisis »

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Dans cette rubrique, Le Petit Lillois donne la parole aux supporters du LOSC à l’issue de chacune de ses rencontres. Ces derniers ont récemment vécu une soirée durant laquelle déception et frustration se sont entremêlées lors d’une élimination en 8es de finale de Coupe de France.

Supérieur sur le papier et dans le jeu, le LOSC, qui a largement, très largement dominé son sujet, ne laissant que des miettes à l’USL Dunkerque, a vécu une soirée invraisemblable mardi. Des miettes ? Et encore… Cette dernière formation n’a cadré son premier tir qu’à l’issue du temps additionnel : une tête somptueuse venue d’ailleurs qui propulsait un centre lointain dans le petit filet de Vito Mannone (90+6′). Cette réalisation concluait la rencontre et était synonyme de séance de tirs au but. Avant cela, les Dogues avaient eu une multitude d’occasions, sans parvenir à faire mieux qu’inscrire un but en fin de match (85′). Le gardien (7 arrêts) et les montants (3) ont sauvé les Dunkerquois.


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Ce scénario complètement dingue s’est d’ailleurs poursuivi jusqu’aux tirs au but, séance lors de laquelle Benjamin André mettait fin aux espoirs lillois en frappant sur la barre. C’est avec le goût amer de l’égalisation en bouche que nous avons interrogé Erwann, Dimitri et Guillaume, trois supporters lillois prêts à confronter leur vision des faits. C’est parti pour une analyse vue de l’intérieur.

Une question de ressenti

Une élimination n’est jamais facile à vivre et nos trois interrogés s’accordent sur deux termes : déception et frustration, notamment Erwann. « Quand tu joues un huitième de finale de Coupe contre un adversaire plus faible sur le papier, que tu montres pendant 90 minutes que tu es largement supérieur et que tu sors avec cette élimination, c’est forcément la déception qui prédomine. On a largement eu les occasions pour remporter cette rencontre. Même lors des pénaltys… Je suis très déçu parce que la Coupe de France reste une belle compétition, confie-t-il. J’étais très énervé, très frustré suite à ce match que l’on devait assurément gagner », acquiesce Dimitri.

« Tu le joues 100 fois, tu le gagnes 99 fois. Je ne sais pas si c’est une question d’attitude, ça joue peut-être, mais quand tu es le LOSC, que tu cries sur tous les toits que tu veux gagner la Coupe de France, tu dois être capable de battre Dunkerque, de gagner un match que tu gagnes 1-0 et de gagner un match avec une séance de tirs au but dans laquelle tu mènes de trois buts », s’agace-t-il même encore. De son côté, Guillaume évoque moins ses sentiments. La rencontre était, à ses yeux, totalement « irrationnelle » au point d’être « la publicité parfaite pour la magie de la Coupe de France », dit-il encore sous le choc. On a manqué beaucoup d’occasions, et ça de tout le monde. Quand il fallait aller à droite, on est allé à gauche, et inversement. On a manqué de précision et de lucidité dans les choix. Au fil des minutes, on sentait les Dunkerquois prendre en confiance et ce n’était pas positif. On l’a vu arriver de loin », poursuit-il.

Erwann souhaite conclure cette thématique par quelques mots à destination du public lillois : « Il y a des propos tenus sur les réseaux sociaux qui me dépassent. Certes la Coupe de France est une belle compétition, certes il y avait la place pour aller en finale ou peut-être la gagner au vu du tableau, mais il ne faut pas oublier tout ce que le LOSC a fait depuis le début de la saison. C’était un 35e match quand même », rappelle-t-il, tentant de raisonner une frange des supporters.

Manque d’efficacité

Au cours de cette rencontre, le LOSC a grandement manqué d’efficacité dans les deux surfaces. Ses hommes ont d’abord manqué des opportunités à la pelle, avant de concéder le but de l’égalisation sur la seule frappe cadrée par l’USL Dunkerque : « J’en veux à toute l’équipe, pas à la défense ou à l’attaque. On aurait pu être plus efficace. Après, tu fais 3 ou 4 poteaux. Au bout d’un moment, c’est aussi un peu de chance. C’est le genre de choses que tu provoques et cette fois, on n’en a pas eu », lance Dimitri, qui accuse le coup. Guillaume poursuit cette ligne directrice. Ils ont globalement fait un match sérieux. Ils ont juste trop tricoté, un très bon gardien en face et de la malchance aussi », se contente-t-il de répéter.

De son côté, Erwann bouleverse les idées mentionnées. « C’est de la suffisance, lâche-t-il le poing serré. On s’est créé des occasions franches, vraiment beaucoup, mais dans le dernier geste, j’ai eu l’impression qu’ils voulaient rentrer dans le but ou que ça allait être facile. Je pense au plat du pied de Meunier alors qu’il l’avait mis contre Angers en début de saison. Je pense à Haraldsson ou David, sa tentative de piqué. C’est surtout à l’attaque que j’en veux parce que sans ces loupés, le but encaissé aurait été anecdotique, voire n’aurait même pas existé. Dunkerque aurait baissé les bras. On a laissé Dunkerque en vie, y croire, tout ça par suffisance, manque d’application. C’est un sérieux avertissement et j’espère que ça ne se reproduira plus », assène-t-il, encore déçu lorsque l’on remue le couteau dans la plaie.

Les tirs au but

La séance de tirs au but, à l’image de celle vécue à Marseille, a été riche en émotions. Erwann a trouvé celle-ci unique en son genre : « Des sentiments mêlés (rire), parce quand tu mènes de trois buts, tu te dis que c’est terminé et là, Alexsandro rate. Bon, on souffle, mais on se dit que le cinquième va passer. J’ai l’impression que tout le monde était détendu après les deux arrêts, tout le stade, mais quand je vois Haraldsson le rater, j’étais choqué. Je me suis dit que les dieux du foot avaient choisi Dunkerque. Je suis passé d’une zénitude à une résignation sans passer par le stress. C’était irréel ce qu’il s’est passé », confie-t-il.

Plus expérimenté, Guillaume a lui aussi été pris de cours : « Honnêtement, au vu du début et de l’expérience lilloise, ça allait passer. C’est au loupé d’Alexsandro que j’ai commencé à me poser des questions. Il a mis un drop comme au rugby, comme s’il voulait transformer une pénalité. Et ensuite, la confiance s’est inversée, comme au cours du match, juge-t-il. Enfin, Dimitri est bien moins compréhensif. Les tirs au but, je leur en veux. C’est dans la tête, une question de mentalité et de relâchement. Tu as deux balles de match et tu gagnes pas, c’est quand même dingue. Vito (Mannone) fait le travail, pas les autres. Alexsandro, son penalty est hallucinant. Et puis l’ordre des tireurs. Mettre Alexsandro et Haraldsson sur des tirs décisifs, je trouve ça suicidaire », conclut-il, dégoûté par un tel dénouement.

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