La stabilité portée disparue au LOSC : Bruno Genesio « ne peut pas être satisfait par sa défense » | OneFootball

Deuxième meilleure défense de Ligue 1 à l’issue de la saison dernière, le LOSC est loin d’afficher la même solidité en ce début d’exercice. Bruno Genesio en est évidemment conscient. Il n’en est d’ailleurs pas satisfait.

Une saison plus tôt, le LOSC pouvait compter sur une assise défensive séduisante et régulière avec Alexsandro (47 matchs) et Bafodé Diakité (48 matchs) en charnière centrale, placés devant Lucas Chevalier (48 matchs), transféré au Paris Saint-Germain cet été. Cette solidité n’est plus, avec 8 buts encaissés en cinq rencontres disputées, soit plus qu’Angers (4), Lens (5) ou encore Strasbourg (7) en ce début de saison.

« On ne peut pas être satisfait d’avoir encaissé autant de buts, déclarait sans se cacher Bruno Genesio ce samedi. C’est beaucoup trop pour espérer être dans le Top 4, 5 voire 6. Ce sont très souvent les meilleures défenses qui sont tout en haut. Il faudra qu’on soit plus performant dans ce domaine-là », appuyait le technicien lillois.

Stabilité portée disparue

Cette fragilité provient sans doute l’instabilité à laquelle le LOSC doit faire face à l’arrière. C’est une donnée qu’il est assez simple de visualiser : les Dogues se sont appuyés sur 4 assises défensives différentes en 5 matchs de Ligue 1 (5/6 toutes compétitions confondues). Instable, la faute aux départs enregistrés ainsi qu’aux blessures, est la défense lilloise.

« Ce qui est sûr, c’est que la stabilité facilite les choses. C’est ce qui a fait notre grande force l’année dernière, soulignait l’entraîneur nordiste. On a très peu changé ces quatre postes stratégiques pour avoir une bonne défense : le gardien, la charnière et le 6. […] Là, il y a eu beaucoup de changements depuis le début de la saison. […] Même si on ne concède pas énormément d’occasions, on les paye cash à chaque fois. On a besoin de plus de concentration, de plus d’attention, de plus de communication et de temps », insistait Bruno Genesio, répétant à plusieurs reprises cet ultime terme.

La valeur travail

Gommer ce manque, ces lacunes défensives, le LOSC s’appuie en priorité sur la sueur. Celle acquise lors de la réalisation d’efforts concrets : « On ne se pose pas de question. […] On manque peut-être d’automatismes, ce que l’on construit en travaillant. C’est vraiment au jour le jour, à l’entraînement, d’essayer d’être le plus concentré possible, de gagner du temps. Il le faut, parce qu’il y en a peu avec des matchs tous les trois jours », détaillait Aïssa Mandi lors de son passage en conférence de presse samedi. Le soldat Mandi ne voit donc que par le travail. Quoique, pas uniquement : « On travaille beaucoup aussi en vidéo avec le staff qui nous donne de précieux conseils. »

Bruno Genesio, son entraîneur, précisait sa démarche et celle de son staff pour construire rapidement ce mur lillois qui tend à s’effriter : « On travaille beaucoup sur la vidéo, débutait-il, confirmant pour l’instant les dires de son protégé. On travaille aux entraînements sur différentes associations pour faire assimiler le plus vite possible ce qu’on attend de nos défenseurs centraux ou latéraux dans chaque situation qui peut se produire en match », expliquait le technicien. La tâche n’est évidemment pas aisée, puisqu’une partie de la défense lilloise n’a posé ses valises dans le Nord que dans les dernières heures du marché des transferts. « Cela ne fait qu’une quinzaine de jours que l’on a Chancel (Mbemba) et Calvin (Verdonk) avec nous, rappelait-il. Il y a des repères à trouver, des associations à faire fonctionner. Et ça, c’est notre job. On est payé pour ça », concluait l’entraîneur du LOSC.

Les Dogues sont, de leur côté, « payés pour gagner », aime répéter Olivier Létang, son dirigeant. Il va, pour cela, falloir une assise défensive lilloise solide, d’autant plus face à un adversaire tel que l’Olympique Lyonnais (dimanche, 17h15).