Le LOSC en proie à des problèmes d’attitude à l’entraînement ? | OneFootball

Sujet régulièrement mis sur la table par Bruno Genesio lui-même lors de ses dernières conférences de presse, l’implication à l’entraînement et la gestion de groupe et de possibles états d’âmes a été évoquée plus en profondeur ce samedi. Avec une vigilance accrue et des petits indices livrés par l’entraîneur du LOSC.

Le LOSC plus attentif que jamais aux comportements

Sans jamais s’aventurer dans les détails, voilà plusieurs jours que Bruno Genesio évoque, de son plein gré, « l’attitude » et « l’engagement » à l’entraînement et assure surveiller de près les réactions et les possibles « états d’âme » de son groupe selon ses choix, car « c’est intéressant de voir la réaction de ceux qui jouent moins ». Alors après avoir tendu plusieurs fois la perche, l’entraîneur du LOSC a été interrogé plus en détail sur le sujet en conférence de presse, ce samedi midi, rentrant plus en profondeur dans cette gestion de groupe et cette fameuse observation des attitudes de chacun. Notamment concernant Matias Fernandez-Pardo, moins utilisé ces derniers temps et envers qui le technicien répète souvent son exigence.

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« Il n’y a pas que Matias, il y a plein de postes où on a un petit peu moins de concurrence, assure le coach, déplorant les blessures ou les suspensions. Moi, je fais en fonction de ce que je vois. On fait des choix, on entraîne les consciences pour que l’équipe soit la meilleure possible. Il y a aussi l’aspect psychologique, mais c’est aussi intéressant de voir la réaction de ceux qui jouent moins. Est-ce qu’ils continuent de bien s’entraîner ? Est-ce que quand on fait appel à eux en cours de match – et c’est très souvent le cas chez nous – ils sont décisifs, soit pour garder un résultat, soit pour aller en chercher un ? »

Une implication diverse au sein de l’effectif ?

Dans le domaine, de l’aveu-même de Genesio, les jeunes Ayyoub Bouaddi et Ethan Mbappé, 18 ans tous les deux, sont des exemples à suivre. Tiago Santos et Ugo Raghouber, eux, « doivent en faire encore plus » pour aspirer à davantage de temps de jeu, ce qui « passe par des comportements irréprochables à l’entraînement » également, comme assumé par l’entraîneur nordiste après une question à leur sujet. Nathan Ngoy, plus autant indéboulonnable qu’en début de saison, « gère plutôt bien » cette éventuelle frustration de chauffer le banc.

« Parce que je sais que la saison dernière, j’étais beaucoup blessé. Je savais en arrivant ici que je n’allais pas tout jouer, que j’allais être épargné de temps en temps vu mes dernières blessures, explique très sereinement le défenseur belge. Aussi, on a un effectif très large, avec de la concurrence et beaucoup de qualité. Le coach peut se permettre de changer, l’équipe sera toujours compétitive. C’est un luxe qu’on a, de temps en temps, de souffler et de revenir plus en forme pour le prochain match. Après, je ne sais pas et je ne le vois pas, mais il y en a peut-être qui réagissent plus mal que d’autres. En tout cas, l’esprit d’équipe ne bouge pas. »

Pour preuve, « on est l’équipe (de Ligue 1) qui marque le plus de buts en fin de match, très souvent grâce à l’apport de nos joueurs qui viennent du banc, se félicite Bruno Genesio. Tout ça, ce sont des choses positives. Mais il faut l’entretenir et le garder. Évidemment, quand on joue un peu moins, c’est difficile à vivre, je le comprends. Mais on est aussi dans un monde de concurrence et de performance. » De quoi occasionner un possible changement d’attitude à l’entraînement chez certains ? « Ça dépend », lâche succintement Genesio dans un sourire malicieux, avant de se lever et filer de la salle de presse du Domaine de Luchin.

Source : LOSC

Crédits photo : Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport