Le MHSC dépassé par le rythme de la Ligue 1 | OneFootball

Statistiquement, le miracle est accessible, mais la réalité du terrain détruit le rêve journée après journée. Peut-être qu’en ne touchant pas le poteau et en trouvant le chemin des filets, Joris Chotard aurait pu maintenir l’espoir fragile. La prise de recul nous fait pourtant opter pour le pragmatisme.

Rien à gratter sur le terrain

Honteusement giflé en affrontant les gros du championnat dès le début de la saison, le Montpellier Hérault n’est qu’un vulgaire sparing partner, incapable de prendre un réel ascendant sur ses adversaires. Les trop rares victoires ressemblent à des anomalies : quelle magie a bien pu frapper la Mosson lors de la rencontre face à Brest ? L’écart est d’autant plus malaisant lorsque nos joueurs se retrouvent face à des concurrents directs. Trop tendres, pas affutés, les pailladins parviennent parfois à faire illusion mais finissent constamment dépassés. A l’image du dernier match, presque un motif d’espoir en voyant que le clean sheet était à portée de main. Que nenni ; dès que l’équipe adverse accélère, nos joueurs sont lourds, à contretemps, et la sentence est souvent fatale en peu d’occasions. Devant, le constat est presque plus navrant : seules les individualités ont réussi à offrir de vraies émotions ou à concrétiser des actions souvent timides. Pas de détonateur, encore moins de finisseur en ce début d’année 2025. Quid de l’opération des arbres plantés à chaque but inscrit ? On oublierait presque la sensation de se lever de son siège ou de son canapé. Définitivement, cette équipe n’a rien à faire en Ligue 1 et ça se ressent dans la majorité des duels, chaque action a l’air perdue d’avance.

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Une gestion périlleuse

La gestion salariale, exposée comme chaque saison par L’Equipe, a pris un tournant encore plus déplaisant quelques jours en arrière lorsque la comparaison avec d’autres postulants à la relégation a cette fois pointé un dérèglement majeur : à mi-chemin entre le ventre mou et le bas de classement, les différents salaires alloués à l’effectif choquaient moins les années précédentes. Cependant, les chiffres deviennent aujourd’hui réellement hallucinants une fois comparés avec des concurrents et mis en perspective avec des cadres négligeants, loin du niveau attendu pour cet exercice 2024-2025.

La Paillade paye sans surprise son manque de rigueur sur lequel le passage du covid avait déjà mis le doigt quelques années auparavant. Joueurs indisciplinés sur et en dehors du terrain, hors de forme pour certains… un constat qui, là encore, envoie des signaux très préoccupants quant à la gestion du club. Sur cet aspect, en tenant compte des récentes montées en puissance du championnat et des douches froides qui s’accumulent dans le foot français, le MHSC inquiète.

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Le bilan est fade, avec un manque flagrant d’inspiration et d’audace que seuls quelques bons coups de mercato rattrapent (vite oubliés pour apaiser des finances à l’agonie). Cette fois, le MHSC ne sera pas sauvé par un copinage malheureusement arrivé à bout de souffle qui n’a dû sa réussite ponctuelle qu’aux valeurs fortes portées par certains éléments incontournables de l’écosystème montpelliérain, qui auront quoiqu’il arrive forgé l’histoire de ce club. Tristement remerciés ou propulsés au casse-pipe pour dépanner, des hommes forts du Montpellier Hérault n’auront évidemment pas réussi à inverser la tendance d’un effectif en perte de qualité et de dynamisme au cours des dernières années. Difficile de déterminer qui est le plus fautif dans tout ce naufrage, il ne reste qu’à croiser les doigts pour que la descente se limite au deuxième échelon, et que notre club trouve un second souffle pour aller de l’avant. Le niveau est actuellement trop élevé pour viser un maintien en Ligue 1 mais il serait inadmissible de ne pas faire honneur à l’histoire de ce club en début de saison prochaine : retrouver la « mentalité paillade » disparue devra être une priorité pour vite se relancer et devenir une menace en Ligue 2.