LOSC : « Excessif », mais ni « colérique et mégalo », Olivier Létang, un président pas comme les autres | OneFootball

Objet d’un portrait XXL dans le quotidien l’Equipe ce mardi matin, Olivier Létang en a profité pour répondre aux critiques dont il fait régulièrement l’objet. Si le président du LOSC assume son style direct, il estime que le grand public a une vision erronée de sa personnalité. Explications.

Le LOSC, le royaume d’Olivier Létang ?

Décrit comme un « roi » par un salarié du LOSC, Olivier Létang ne laisse personne indifférent. Souvent applaudi pour sa capacité à avoir remis le club nordiste sur de bons rails, tant sportivement qu’économiquement après la présidence houleuse de Gérard Lopez, le dirigeant de 53 ans est aussi l’objet de vives critiques pour son management, parfois décrit comme brutal. Dernièrement, ce sont ses sorties à l’encontre du corps arbitral qui ont quelque peu égratigné son image.

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Se définissant lui-même comme « excessif« , Olivier Létang réfute l’idée qu’il serait « colérique« . « Je suis très direct mais aussi très humain. J’aime le combat mais j’aime aussi l’apaisement. Et encore une fois, je suis obsédé par une chose : gagner, martèle-t-il dans les colonnes de l’Equipe. Parce que je sais que si on fait tout à la perfection, peut-être, alors, qu’on gagnera. Peut-être. Mais si on ne fait pas tout à la perfection, il est certain qu’on ne gagnera pas. »

Un style qui dénote et qui peut brusquer

Une approche qui en dit long sur l’exigence mise au quotidien par Olivier Létang dans tout ce qu’il entreprend. Quitte parfois à se montrer très dur avec les gens qui l’entourent ? « C’est peut-être la perception de certaines personnes. Mais une très grande majorité des gens qui ont travaillé avec moi veulent me suivre dans mes nouveaux projets, réfute-t-il. On est arrivés ici, le club était mort. À un moment donné, il faut de l’exigence. Il faut être un peu fou, aussi. »

Daniel Derajinski/Icon Sport

Olivier Létang aurait aussi tendance à empiéter sur les terrains des autres, à commencer par celui des coachs, auxquels il n’offre que peu de répit. Si les relations avec Bruno Genesio étaient bonnes avant son arrivée au LOSC, celles-ci n’ont eu de cesse de se refroidir depuis un an et demi. « J’ai mes idées, j’ai passé mes diplômes d’entraîneur très jeune, mais je n’interviens pas, assure Létang, souvent décrit comme interventionniste, même sur l’aspect sportif. Tout le monde évolue et je suis évidemment meilleur aujourd’hui qu’il y a cinq ou dix ans. Je serais complètement fou si je pensais avoir la vérité sur tout.« 

Selon lui, Olivier Létang sait même reconnaître quand il a tort : « Je ne suis pas mégalo. Un jour, en intervenant devant tous les salariés, je leur ai présenté mes excuses. Parfois, quand j’arrive ici, j’ai un million de choses en tête et je n’ai pas toujours le sourire pour dire bonjour à tout le monde. J’ai la tête farcie. Je m’en suis excusé. Parce que les choses, on les fait tous ensemble. » Mais avec un chef, omnipotent et omniscient, souvent rattrapé par le syndrome du personnage principal.

Retrouvez l’intégralité de la longue enquête consacrée à Olivier Létang sur le site de l’Equipe.

Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport