Michel Salgado monte au créneau pour défendre La Fábrica | OneFootball

Il dénonce un procès à géométrie variable contre la Fabrica, Michel Salgado rappelle que les trophées, plus que les origines, font la loi à Madrid. Alors que la Masia retrouve de sa superbe avec la génération Lamine Yamal, le duel éternel entre deux écoles du football espagnol s’enflamme à nouveau.

Le Real Madrid et le FC Barcelone s’affrontent depuis des décennies sur tous les terrains. Mais l’un des plus sensibles reste celui de la formation. Cette saison, alors que la Masia est célébrée pour avoir porté le Barça vers le titre en Liga, le centre de formation madrilène, La Fabrica, fait l’objet de critiques. Un constat que l’ancien galactique ne digère pas :

« Aujourd’hui, on parle du centre de formation du Barça parce qu’il a gagné le championnat une année, mais il n’a même pas gagné la Ligue des champions. Le centre de formation du Barça est-il meilleur que celui de Madrid ? Je pense que c’est un peu une mode. Lorsque nous avons remporté trois Ligues des champions consécutives, personne n’a parlé de La Fábrica. À Madrid, on ne demande qu’une chose : être premier et gagner, et cette année, nous n’avons pas gagné. La Fábrica est critiquée lorsque le Real Madrid ne gagne pas », rapporte ElDesmarque.

Madrid forme pour régner, pas pour séduire d’après Michel Salgado

Michel Salgado revendique une autre manière de juger l’efficacité de La Fabrica. Si peu de jeunes ont récemment percé dans l’équipe première, beaucoup ont poursuivi leur carrière au plus haut niveau, souvent vendus à bon prix et évoluant aujourd’hui dans les cinq grands championnats européens. L’ancien international espagnol préfère donc éviter les comparaisons directes avec la Masia, une manière de reconnaitre que Barça et Real, malgré des philosophies opposées, nourrissent ensemble le football de demain.

Selon Michel Salgado, Madrid ne peut se permettre d’attendre une génération dorée pour rebondir : « Le Real ne peut pas se demander s’il a une bonne génération ou pas. Il doit se préparer chaque année pour gagner », souligne-t-il.  Une culture de l’exigence qui, à ses yeux, rend toute comparaison illusoire. À La Fabrica, il ne s’agit pas tant de former pour jouer que de former pour gagner.

Djamel Bennacer