Niša Saveljić : « Plus je vieillis, plus je ressens ce lien avec le Monténégro, qui est dans mon cœur » | OneFootball

« Je retourne au Monténégro, qui est dans mon cœur. Plus je vieillis, plus je ressens ce lien. Mes parents vivent à Podgorica, une ville que j’appelle toujours Titograd, et je suis connecté à tout le Monténégro. Quand on séjourne à l’étranger, on se rend compte à quel point le Monténégro est petit, mais chaque rocher et chaque buisson deviennent plus beaux à nos yeux et on les regarde différemment après une longue absence. J’aime Podgorica, Kotor, Tivat, en fait tout le Monténégro. Je suis particulièrement tombé amoureux de la partie nord du pays, grâce à des amis, notamment américains, qui m’ont fait découvrir cette région à travers la randonnée et l’alpinisme. Des amis proches comme Janko Šćepanović et quelques autres m’ont aidé à rendre le nord du Monténégro encore plus apprécié que la côte ces dernières années. C’est une partie de notre pays qui n’a pas encore été entièrement découverte, et elle m’attire particulièrement. J’ai l’impression d’y trouver mon équilibre. Intuitivement, ça me manque maintenant, et je réagis énergétiquement très bien. En été, j’aime particulièrement séjourner dans le nord du Monténégro, tandis que je visite souvent Korčula en Croatie, où je passe beaucoup de temps ».

« Je regarde le monde différemment. S’il y avait un seul passeport pour toutes les nations, je serais le plus heureux. Ma religion est l’amour, et c’est particulièrement important pour moi. J’ai voyagé presque partout dans le monde et vécu dans différents endroits, mais le Monténégro occupe une place particulière dans mon cœur en raison de l’histoire créée par nos ancêtres. Bien que je ne sois membre d’aucun parti politique, je crois que le Monténégro a toujours été un pays à part entière, avec sa propre monnaie et sa propre église. Je crois qu’il mérite d’être un État sûr et civilisé, membre de l’Union européenne. Je suis particulièrement heureux que les jeunes prennent l’initiative, car le monde repose sur eux. Ils ont tout mon soutien. Même si je suis loin et que je n’ai jamais dépendu du Monténégro, cela m’a beaucoup apporté en termes d’affirmation dans le sport, mais pas financièrement. Malheureusement, le sport au Monténégro n’est pas autant apprécié qu’en France ou surtout en Amérique. C’est pourquoi je soutiens les nouvelles initiatives et les changements. Bien que je ne sois pas engagé politiquement, je ne peux pas rester indifférent à ce qui se passe. Il est paradoxal que certaines personnes occupant des postes gouvernementaux agissent contre l’État et ses symboles, ce qui me paraît incompréhensible. Je crois que le Monténégro mérite un avenir meilleur avec de nouvelles personnes à sa tête. Malheureusement, je ne pourrais pas vivre au Monténégro en ce moment, même s’il a un grand potentiel. J’espère néanmoins que les jeunes forces façonneront un avenir meilleur pour notre pays que ne l’ont fait les dirigeants précédents ».

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