Hacmen
·6 settembre 2025
“On a trouvé notre tête d’affiche !”

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Après une saison intense, marquée par un maintien décroché en Pro B, l’ATT Le Havre ambitionne désormais de s’installer durablement dans le monde professionnel du tennis de table français. À l’approche d’une nouvelle saison qui s’annonce exigeante, nous avons rencontré Yann Delahais. L’entraîneur havrais revient sur l’histoire du club, la Pro B, l’équipe féminine. Mais aussi sur la nouvelle visibilité du tennis de table. Notamment renforcée par la notoriété des frères Lebrun et leur venue au club cet été.
Pouvez-vous nous retracer brièvement l’histoire du club ?
Le club ATT Le Havre est issu de la fusion de plusieurs clubs, il y a plus d’une vingtaine d’années. Il y avait l’ASPTT principalement. Mais aussi le HTT, le TTPO. Et puis le ETTH, qui était un grand club formateur. À la suite de cette fusion, on avait vraiment beaucoup de moyens. Il y avait environ 100 jeunes. Et on a formé de très bons joueurs, dont Stéphanie Loeuillette qui a fait partie de l’Equipe de France. On a même obtenu un podium au championnat de France garçons par équipe, en moins de 15 ans.
Ces jeunes-là, par la suite, sont partis dans d’autres centres d’entrainement plus performants… Puis, il y a une dizaine d’années, un projet a été relancé, avec la volonté de construire quelque chose de solide. Et de créer un centre de formation. Cela a pris du temps… Mais aujourd’hui, on a réussi à la fois à développer le club autour d’une équipe pro et à mettre en place ce centre de formation.
Aujourd’hui, le club a beaucoup grandi : peux-tu nous donner des chiffres sur son évolution ?
On a actuellement plus de 300 adhérents. Il y a dix ans, on était une centaine… Donc le nombre de licenciés a tout simplement triplé. À l’heure actuelle, on est le 3ᵉ club de Normandie en termes de licenciés. Et on s’est beaucoup développé ces dernières saisons. Sur le plan sportif, nos équipes masculines ont connu une belle progression avec la montée en Pro B. Et l’équipe féminine a accédé à la 4ᵉ division.
Mais on ne s’est pas limité à la compétition : on a aussi développé le sport santé. Aujourd’hui, par exemple, on a une section Alzheimer qui marche vraiment très bien. On a également essayé de développer le sport en entreprise. Et puis nous sommes présents dans différentes écoles havraises.
L’arrivée des frères Lebrun a-t-elle eu un impact sur le développement et la visibilité du club ?
Oui, ça a été énorme ! Les accueillir ( à la salle Descartes en juin dernier ), ça nous a permis de beaucoup grandir sur le plan de l’organisation. On ne pensait pas qu’il pouvait y avoir de telles répercussions. A la fois au niveau médiatique et aussi auprès de la population… Juste pour les voir, discuter avec eux. Là, ce qui s’est passé, c’était dingue ! La salle ne pouvait accueillir que 300 personnes. On a ouvert la billetterie d’abord aux membres du club : dès la première journée, 250 places étaient déjà parties. Il ne restait plus que 50 places pour les personnes extérieures.
Franchement, si on avait pu mettre 2000 ou 3000 spectateurs, on aurait rempli la salle sans difficulté. Et tout ça… Simplement pour un entraînement ! Donc oui, ça a eu des répercussions énormes, à la fois sur la vie du club, mais aussi dans les médias. On parlait de nous partout, à la télé, dans les journaux… Et on n’est pas trop habitué à ça, en tout cas pas à ce niveau-là. Avec l’arrivée de la Pro B, on avait déjà senti un petit impact. Mais là, on a vraiment pris conscience qu’ils avaient une notoriété nationale. Certaines personnes renommées voulaient même les rencontrer. Mais cela n’a pas été possible par manque de disponibilité.
Le club évolue actuellement en Pro B, soit le deuxième échelon national. Quels sont les objectifs fixés pour cette saison ?
C’est notre 2ᵉ année en Pro B ! La première a été vraiment très difficile… mais on a énormément appris. Notre souhait, dans un premier temps, c’est de pérenniser le club à ce niveau-là. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle on a recruté une tête d’affiche. Le bilan de la saison dernière nous a fait prendre conscience qu’il nous manquait un leader. Là, avec Tomislav Pucar, numéro 30 mondial, on a trouvé ce profil, et c’était important pour nous.
Ensuite, dans l’avenir, on veut intégrer les jeunes, leur donner du temps de jeu pour qu’ils progressent. Et puis, pourquoi pas, d’ici quelques années, avoir d’autres ambitions… Il faut dire que le club a beaucoup changé en très peu de temps. Il y a 3 ou 4 ans, on était encore en Nationale 2. En 4 ans, on a fait deux montées, et on est passé du statut amateur au statut professionnel. Aujourd’hui, notre priorité, c’est vraiment de maintenir l’équipe en Pro B, pour consolider la structure du club à ce niveau.
Pouvez-vous nous présenter les joueurs qui composent l’effectif ?
Notre leader, ce sera Tomislav Pucar. C’est un croate, actuellement numéro 30 mondial. On voulait vraiment avoir un vrai leader pour emmener l’équipe. En plus, il a de l’expérience : il a 30 ans ! Ensuite, il y a Oya Hidetoshi, un Japonais qui nous aide à l’entraînement. Il a battu des joueurs du top 50 mondial il y a quelques années. Il est là à la fois pour m’aider à rester performant comme joueur, mais aussi pour encadrer les jeunes.
Après, il y aura pas mal de rotation dans l’effectif. On compte sur la jeunesse : Mati Taiwo, un Nigérian de 20 ans, et Thibaut Baillet, un jeune Français de 22 ans. Enfin, on tenait aussi à intégrer des joueurs qui ont participé à la montée en Pro B. On trouvait que c’était important de marquer le coup, un peu comme un clin d’œil. C’est pour ça que Humberto Manhani et Giorgos Konstantinopoulos seront également de la partie.
Pour terminer, quelle place occupe le sport féminin au sein du club ?
On est vraiment contents. Il y a eu beaucoup de difficultés à mettre en place une ou deux équipes féminines pour diverses raisons. Et là, avec l’arrivée d’Elsa, ça a créé une vraie dynamique. Au niveau du club, on a vraiment envie de l’accompagner et l’envie de suivre sa progression. Cette dynamique-là a permis de créer une deuxième équipe. À la rentrée de septembre, il y aura donc deux équipes féminines.
Notre souhait, c’est qu’Elsa ( qui est allée jusqu’en quart de finale du championnat de France dans sa catégorie minimes ), une jeune issue du club de Montivilliers, un club avec lequel nous sommes en partenariat, puisse aller le plus haut possible. Si cela passe par la Pro B, nous irons jusqu’en Pro B, voire en Pro A. Donc oui, notre objectif, c’est vraiment de développer autant le tennis de table féminin que masculin. Nous avons réussi à créer un petit groupe de filles, C’est la première année où il y a un groupe de filles vraiment très passionnées. Et on va pouvoir créer une belle émulation. Je pense que la section féminine va prendre pas mal d’ampleur dans les années à venir.
Entre ambition sportive et structuration du club, l’ATT Le Havre aborde donc cette nouvelle saison avec détermination. Pour Yann Delahais, l’objectif est clair : assurer le maintien en Pro B tout en poursuivant le développement d’un projet qui fait grandir le tennis de table au Havre. Les pongistes havrais auront besoin du soutien de leurs supporters : rendez-vous le vendredi 19 septembre à 18h30 au gymnase Descartes pour la première rencontre à domicile face à Tours, quelques jours seulement après le déplacement à Amiens.
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