Poco, kézako ? | OneFootball

« Le mot qui le caractérise le plus, c’est intensité. Sur le terrain, il en voulait, c’était un battant donc il attend ça de ses équipes. Il s’est lancé dans le coaching de façon très réfléchie. Il a eu l’intelligence de s’adapter. Au départ, il voulait une équipe joueuse alors que l’Union était d’abord une équipe de contres quand il l’a prise en main. Il s’est rendu compte que ses défenseurs avaient plus de qualités dans les duels que dans les relances. Donc, il a privilégié l’intensité de jeu et c’est ce qui leur a permis d’être champions au terme d’une campagne de play-offs incroyable. Pour les médias, ce n’est pas forcément le meilleur des clients qui va balancer punchline sur punchline. Mais dans tout ce qu’il dit, il y a un sens. Il maîtrise les langues aussi, car il parle anglais, néerlandais , français et italien. Enfin, il est très fort dans la communication interne avec son groupe parce qu’il arrive vraiment à emmener les joueurs avec lui. »

« Il s’est développé dans un contexte difficile au début à l’Union, où rien n’était fait au niveau des jeunes. L’année passée, il a ébloui tout le monde par son attitude, ses analyses… Il est resté égal à lui-même. Les meilleurs joueurs étaient partis quand il est arrivé sur le banc de l’équipe première. Le collectif a progressé mais les individualité aussi ! Son système, c’est le 4-4-2 mais il s’est adapté à ce qui se faisait avec une défense à trois. Il aime que son équipe presse très haut. La gestion humaine fait partie de ses atouts. Il a prouvé sa valeur et il a toutes les armes pour réussir. Il devra s’adapter, mais je pense qu’il est ouvert à une approche plus moderne de ce qu’il a pu connaître dans le passé. Il a l’intelligence et les compétences pour le faire. »

« Il a passé l’escalier dix marches à la fois. Il était intéressé au-delà de sa fonction de footballeur. On avait souvent des discussions, et on voyait déjà bien que c’était un joueur qui réfléchissait sur ce qu’il avait à faire, sur ce que l’équipe aurait eu à faire. Et il avait beaucoup de discussions avec ses partenaires. C’était un joueur fédérateur, avec la tête bien sur les épaules, et un vrai compétiteur aussi. Un joueur très agréable pour un entraîneur, réceptif. Assez exigeant envers lui-même et aussi juste par rapport à ses prestations, il avait toujours un regard suffisamment lucide sur ce qu’il avait bien ou moins bien fait. Il a une forme de stabilité, de réflexion et de comportement qui l’aide certainement énormément aujourd’hui, encore plus dans le métier de l’entraîneur. »

« En réalité, Sébastien ne partira pas avec une idée figée sur un schéma. Il a une vision du foot relativement rationnelle, avec une base solide. Il est bien conscient que le football moderne nécessite une récupération du ballon rapide et pas de mal de verticalité, plus de l’intensité, beaucoup de courses, des duels et du pressing/contre pressing. Il est très exigeant. »

« Comme le club ne misait pas beaucoup sur sa formation, il devait tout faire. Les joueurs se changeaient dans une tente. Il a vraiment réussi à faire de petits miracles. La clé, c’était ce côté très humain, individuel, où il arrivait vraiment à tirer le meilleur de ses joueurs. Ce qui a été frappant, c’est que lorsqu’il est parti, certains jeunes ont stagné, alors que quand lui était là, ils étaient vraiment au top de leurs possibilités.  C’est simple, l’Union a eu trois coachs avant lui avec les mêmes objectifs. Lui avait ce petit truc en plus. »

« Les qualités d’un coach, c’est aussi de savoir s’adapter dans l’environnement dans lequel tu arrives. J’étais en train de préparer les qualifications pour les jeunes de l’équipe nationale quand j’ai reçu un coup de téléphone de l’Union. J’ai pris vingt-quatre heure pour réfléchir, car j’allais arriver sans staff dans un système que je n’avais jamais exercé. Mais je pense que j’ai encore repoussé mes limites. Quand Van Gaal est parti au Bayern, je suis devenu un joueur moyen. Donc je me suis rendu compte qu’un entraîneur pouvait te faire surperformer. Il m’a tellement donné du plaisir à l’entraînement. J’aimais souffrir pour progresser. J’aimais bien quand il me critiquait, ça me motivait.  Mon âge ne sera pas un problème, je ne juge pas les joueurs sur ce point. L’expérience, on l’acquiert seulement quand on commence à jouer. »

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