Le Journal du Real
·24 dicembre 2025
Pourquoi Endrick a-t-il fait le bon choix en rejoignant l'OL ?

In partnership with
Yahoo sportsLe Journal du Real
·24 dicembre 2025

21 juillet 2024. Jour d'anniversaire, jour de majorité, mais aussi jour de transfert au Real Madrid pour Endrick. À l'époque star de Palmeiras, le jeune avant-centre de poche quitte son Brésil natal afin de rejoindre le plus grand club du monde, le tout pour la coquette somme de 47,5 millions d'euros.
Mais en dépit du montant de la transaction et de la curiosité qui entourent sa venue, il ne sera pas la tête d'affiche d'un mercato estival marqué par l'arrivée du goleador français, Kylian Mbappé. Évidemment - et c'est certainement une bonne chose -, la Maison Blanche ne pouvait pas tout miser sur un Endrick encore débutant sur le continent européen pour succéder à Karim Benzema et porter son secteur offensif. C'est donc dans un rôle de doublure du capitaine des Bleus, ou de ses compatriotes Rodrygo et Vinicius Jr, que celui que ses partenaires surnomment "Bobby" (en référence à son admiration pour l'ancienne gloire anglaise, Bobby Charlton) débarque dans la capitale espagnole.
Un statut secondaire, forcément synonyme de temps de jeu réduit. Depuis son arrivée chez Los Blancos, Endrick n'a pris part qu'à 40 rencontres, principalement lors de sa première saison (37 matchs), et surtout en tant que joker (946 minutes disputées, soit environ 24 minutes par match). Très peu sollicité par Xabi Alonso, le numéro 9 madrilène se devait de trouver une porte de sortie cet hiver afin de poursuivre sa progression. Et c'est pour l'Olympique Lyonnais, sous la forme d'un prêt sans option d'achat, qu'il a fini par opter. Un choix qui n'a rien d'un hasard, et qui a tout du bon plan pour toutes les parties.
Ce n'est pas qu'une histoire de marketing ou un caprice de riche. Si l'OL a décidé de foncer sur Endrick, c'est parce qu'il en a profondément besoin. Tout d'abord, les Rhodaniens ne peuvent pas se permettre de faire de folies inutiles sur le marché des transferts. Passés tout proche de la relégation administrative durant l'été, ils ont, depuis, entamé une politique d'austérité qui laissait présager d'un exercice 2025/2026 compliqué. Si les hommes de Paulo Fonseca ont déjoué les pronostics en s'installant à la cinquième place de Ligue 1 et sur le trône de la phase de ligue d'Europa League, il manque encore une pièce essentielle à leur puzzle : un buteur.
Orphelin de Georges Mikautadze, parti à Villarreal afin de permettre à son club de cœur de continuer à exister dans l'élite du football français, l'OL pourrait clairement tirer profit d'une fine gâchette dans son effectif. Les statistiques parlent d'elles-mêmes, puisque les deux meilleurs buteurs toutes compétitions confondues de l'écurie lyonnaise cette saison ne sont autres que Pavel Sulc (9 buts) et Corentin Tolisso (7 buts), deux milieux de terrain.
Derrière eux, le jeune Afonso Moreira (4 buts TCC) impressionne mais n'a pas été recruté pour peser dans la surface. Malick Fofana et Ernest Nuamah, tous deux en qualité de détonateurs, se remettent doucement de graves blessures. Et surtout, Martin Satriano (3 buts TCC) déçoit. L'attaquant uruguayen, arrivé en provenance de Lens en toute fin de mercato, apparaît comme l'option la plus expérimentée de cette ligne offensive rajeunie, mais il peine à répondre aux attentes placées en lui. Et bien que l'OL réalise une phase aller très honnête, il n'en reste pas moins la pire attaque (22 buts) du top 9 de Ligue 1.
Dans ce contexte si particulier, Endrick a tout de l'homme providentiel. S'il est plus jeune que les noms cités précédemment, il possède un profil bien particulier qui fait sens au vu des besoins de cet Olympique Lyonnais : celui d'affamé du but, de renard des surfaces. Apparu à trois reprises depuis le mois d'août dernier, le meilleur buteur mineur de l'histoire de la première division brésilienne sur une saison - devant Neymar, s'il vous plaît - a des fourmis dans les jambes et rêve de retrouver un statut de titulaire indiscutable que l'OL est bien décidé à lui donner.
🚨 Endrick sera TITULAIRE à Lyon. Il jouera toutes les minutes. ➡️ Ils le considèrent comme une STAR, suivant un parcours similaire à celui de Benzema. La conversation avec Fonseca a été essentielle, et le fait que Karim Benzema soit l'une de ses idoles a également joué un
Son coup de sang face à l'arbitre Benoît Millot au terme de la rencontre contre Brest (mars 2025), répréhensible évidemment, a éclipsé Paulo Fonseca du devant de la scène. Mais, le tacticien portugais, que l'OL a décidé de conserver en dépit d'une suspension des terrains longue de neuf mois, n'a pas perdu ses qualités pour autant.
Outre ses titres remportés avec le Shaktar Donetsk, le FC Porto et le SC Braga, celui qui a retrouvé son banc le 7 décembre dernier contre Lorient veut, et surtout sait faire pratiquer à ses équipes un football protagoniste.
Cela notamment grâce à sa capacité à tirer le meilleur de ses éléments novices. Son effectif est d'ailleurs le quatrième plus jeune de Ligue 1, avec une moyenne d'âge de 23 ans et 295 jours en septembre dernier, comme le rapporte le site spécialisé Olympique & Lyonnais. Au cours de cet exercice, si Moussa Niakhaté, Clinton Mata et Ainsley Maitland-Niles trustent le podium des joueurs les plus utilisés, Paulo Fonseca fait aussi la part belle à Tyler Morton (23 ans, 1641 minutes), Khalis Merah (18 ans, 855 minutes), Afonso Moreira (20 ans, 819 minutes) ou Mathys de Carvalho (20 ans, 777 minutes).
Au-delà de cet exercice précis, l'actuel coach de l'OL peut se targuer d'avoir participé à l'ascension de quelques beaux noms. Mykhailo Mudryk au Shaktar Donetsk, Riccardo Calafiori à l'AS Roma, Ayyoub Bouaddi, Carlos Baleba, Lucas Chevalier et Leny Yoro au LOSC... Une longue liste, à laquelle il sera peut-être bientôt possible d'ajouter Endrick ?
Dans leurs histoires récentes, les chemins des joueurs de la Seleção et de l'OL se sont souvent croisés. Et nul doute qu'au moment de choisir sa future destination, Endrick est allé demander l'avis de certains de ses compatriotes.
Juninho, Sonny Anderson, Cláudio Caçapa, ou encore Cris auront pu lui conter leurs grandes heures et les titres remportés sous la tunique rhônalpine. Bruno Guimarães ou Lucas Paquetá, avec lesquels il a déjà évolué en sélection, lui auront peut-être expliqué comment ils ont lancé leur carrière au détour de leur idylle lyonnaise.
Évidemment, tous les éléments brésiliens passés par le club n'ont pas connu le même succès. Thiago Mendes, Marcelo et autre Jean Lucas ont eu plus de mal à trouver leur place dans le cœur des supporters rhodaniens.
Personne ne peut prédire l'avenir et garantir qu'Endrick appartiendra à l'une ou l'autre de ces deux castes. Mais la combinaison de son talent et de son profil, du contexte et des besoins de l'OL, ainsi que des qualités de Paulo Fonseca laissent à penser que cette aventure de six mois a le potentiel pour laisser un doux souvenir aux parties impliquées.
Live


Live


Live


Live


Live


Live































