Stade Rennais Online
·30 settembre 2024
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Avec une troisième défaite en six matchs, le Stade rennais n'a à Paris pas rassuré grand monde, entre des individualités pas au niveau, et un collectif loin d'être performant. (…)
Avec une troisième défaite en six matchs, le Stade rennais n’a à Paris pas rassuré grand monde, entre des individualités pas au niveau, et un collectif loin d’être performant. Avec 7 points pris sur 18 possibles, Rennes continue de se chercher, et le temps file.
Tout va vite en football, et les points positifs retirés du nul concédé face à Lens n’auront pas tenu bien longtemps. La semaine passée solidaire, présente au duel et porteuse d’un engagement moins vu en début de saison, l’équipe de Julien Stéphan n’a pas tenu bien longtemps face à un PSG toujours au-dessus, mais pas impérial non plus. Durant près de 70 minutes, les Rennais se sont fait baladés de gauche à droite par des Parisiens bien préparés à manger sur la largeur une ligne défensive pourtant constituée de cinq éléments.
Au milieu, l’association Matusiwa-Santamaria si brillante face à Lens a sombré à Paris, tandis que le trio offensif constitué par Gouiri, Kalimuendo et Blas n’a pas convaincu. Collectivement, c’est un match raté par les Rennais n’ayant réagi qu’à un quart d’heure de la fin, lorsque Paris avait décidé de faire tourner pour préparer son match de Ligue des Champions. Et c’est là le premier regret pour une équipe dont les individualités sont questionnées en ce début de saison : le collectif ne compense pour l’instant pas ces faiblesses apparentes.
En 6 rencontres, il n’y a véritablement que contre Lyon puis Lens que le Stade rennais a dégagé quelque chose collectivement. La fin du mercato pourrait y avoir un rôle si l’utilisation des recrues n’était pas si faible. Même en ne comptant majoritairement que sur des joueurs présents depuis janvier (a minima), Julien Stéphan peine à créer un collectif fort en ce début de saison.
Cela soulève une autre interrogation posée avant le déplacement à Paris : la qualité individuelle de ces Rennais a t-elle diminué cet été ? « De très bons joueurs sont partis, avec un rendement technique très important, on s’ajuste par rapport à ce qu’on est capable de faire. On va adapter le style aux caractéristiques de cet effectif », a répondu Julien Stéphan vendredi soir, dans des propos relayés par Ouest-France.
Techniquement, Rennes a encore montré ses limites vendredi soir, et le projet de jeu, difficilement lisible, n’aide pas. Dans son 3-4-3 installé après le mercato, soit en réaction plutôt qu’en action, le SRFC montre plusieurs carences. En défense, les trois centraux n’affichent pas de complémentarité évidente, et seul Alidu Seidu tire son épingle du jeu. Les pistons Assignon et Truffert ont encore montré vendredi qu’ils avaient des difficultés à ce poste, tandis qu’ils n’ont aucune concurrence apparente.
Au milieu, la paire Santamaria-Matusiwa, déjà présente la saison dernière et loin de convaincre a été l’une des satisfactions de ce début de saison mais sur un match seulement. Le système créant un bouchon dans ce secteur (James, Kamara, Ahamada), les places vaudront cher. Enfin en attaque, Ludovic Blas et Arnaud Kalimuendo se sont montrés décisifs, mais aucune complémentarité ne se distingue, excepté par quelques échanges entre le premier cité et Gronbaek. Attendu en début de saison par Stéphan, Amine Gouiri décisif seulement face à Lyon a enchainé Montpellier et Lens sur le banc, avant de revenir sans convaincre face à Paris.
Avec 7 points pris sur 18 possibles, 10e au classement après 6 journées, et avant d’accueillir un Monaco en pleine bourre, Rennes ne réussit pas son début de saison. Lancé à la conquête de l’Europe, le SRFC ne dégage aucune force collective, ni individuelle transcendante. Les joueurs semblent se chercher encore dans ce qu’ils doivent développer sur le terrain, et peinent à se montrer libérés dans un système construit davantage pour ne pas prendre de buts que pour chercher à en marquer.
« On est encore en développement, et on verra au match retour dans quelques mois comment on aura avancé et comment on sera capable de résister à ce type d’adversaire », réagissait après la défaite Julien Stéphan. « Ce type de test arrive tôt dans notre saison, vu où on est, le changement de système récent, avec beaucoup de choses à reconstruire ensemble ».
Mais avant le 9 mars 2025, date du match retour entre Rennes et le PSG à la 25e journée de Ligue 1, il en reste du temps, et il file. Six journées sur 34 ont déjà eu lieu et rien n’est rassurant pour le Stade rennais avant la seconde trêve internationale de la saison. Et avant elle, il y a la réception de Monaco samedi, co-leader du championnat lancé dans la course au podium. Un temps qui semble bien loin pour Rennes aujourd’hui.
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