Thomas : "C’était la folie dans la tribune lors du lob de Falcao !" | OneFootball

A quelques heures du duel face à Manchester City (21h), place à notre série "MyMemory", qui permet à un fan de raconter un souvenir marquant. Aujourd’hui, rencontre avec Thomas qui était présent à l’Etihad Stadium en 2017.

Il fait partie de ces chanceux à avoir été présents à l’Etihad Stadium en 2017. Supporter monégasque depuis 1998, Thomas, aujourd’hui résident à Tours, a vécu plusieurs grands moments d’émotion en tant que passionné de l’AS Monaco, à commencer par ce déplacement sur la pelouse de Manchester City en 8e de finale de Ligue des Champions, lors de la saison 2016-2017. A quelques heures de retrouver les Citizens, rencontre avec cet ancien abonné, qui nous raconte ses souvenirs de cette incroyable rencontre. Interview. 🎙️

J'étais notamment allé à Arsenal en 2015 pour assister à un match incroyable et la victoire 3-1 des Monégasques à l’Emirates Stadium. Dans la foulée, j’étais allé à Turin lors des quarts de finale, où nous avions été malheureux contre la Juventus. Enfin, lors de l’épopée en 2016-2017, je n’avais fait que Manchester City, je n'avais pas pu me déplacer à Dortmund et à Turin.

Bonjour Thomas, avant d’évoquer le match face à City, pourrais-tu nous dire depuis quand supportes-tu l’AS Monaco et pour quelles raisons ?

Je suis supporter de l’AS Monaco depuis 1998 environ, lorsque l’Équipe de France est devenue championne du Monde avec la présence de quelques joueurs monégasques. Habitant Tours depuis 2017, je fais surtout des déplacements dans les parcages visiteurs à Angers, Paris, Auxerre ou encore Nantes et Rennes. J’ai aussi été abonné au Stade Louis-II quand j’habitais près d’Antibes, entre 2014 et 2016, et j’y allais même durant la Ligue 2.

Avant le duel face aux Citizens, avais-tu effectué d’autres déplacements européens ?

Oui, j’étais notamment allé à Arsenal en 2015 pour assister à un match incroyable et la victoire 3-1 des Monégasques à l’Emirates Stadium. Dans la foulée, j’étais allé à Turin lors du quart de finale, où nous avions été malheureux contre la Juventus. Enfin, lors de l’épopée en 2016-2017, je n’avais fait que Manchester City, je n’avais pas pu me déplacer à Dortmund et à Turin.

T’étais-tu rendu seul à l’Etihad Stadium ou bien étais-tu avec des amis ou de la famille ?

Au départ, j’étais parti seul. Et puis, à l’hôtel, j’ai retrouvé des supporters de l’AS Monaco qui faisaient notamment partie des Muneg’OC. Nous nous étions rejoints et avions pu faire tout un débrief d’avant et d’après-match. Des amis, qui venaient de la région d’Antibes, étaient également venus par la suite.

Nous n’avons rien lâché avec ce scénario incroyable et le résultat final de 5-3 en faveur de Manchester City. Il y avait une grosse ambiance, autant en dehors que dans les tribunes de l’Etihad Stadium. Nous étions nombreux à venir garnir le parcage et je me rappelle que l’on avait fait tout un tifo, c'était vraiment chouette, il y avait du monde.

As-tu des souvenirs de l’avant-match ? Y avait-il un cortège par exemple ?

Nous étions arrivés un jour avant en Angleterre. Je me rappelle donc de la visite de la ville et d’Old Trafford, stade mythique où évolue Manchester United. Concernant l’avant-match, nous nous étions rejoints dans un bar où il y avait un regroupement, avant de partir en cortège pour prendre la direction du stade. Je me rappelle que c’était très pluvieux mais malgré tout, l’ambiance que l’on avait mise était magnifique.

J’imagine que l’ambiance devait être également folle pendant le match dans le parcage.

Bien sûr, nous n’avons rien lâché avec ce scénario incroyable et le résultat final de 5-3 en faveur de Manchester City. Il y avait une grosse ambiance, autant en dehors que dans les tribunes de l’Etihad Stadium. Nous étions nombreux à venir garnir le parcage et je me rappelle que l’on avait fait tout un tifo, c’était vraiment chouette, il y avait du monde.

Personnellement, je n’étais pas placé très haut, seulement à quelques dizaines de rangées au-dessus de la pelouse. C’était magnifique, l’enceinte est incroyable et très moderne. Il y avait un peu plus d’ambiance pour ce match, que lorsque nous étions allés à Arsenal, où celle-ci était un peu plus feutrée.

Te souviens-tu de l’état d’esprit que tu avais avant le match ?

J’avais cette sensation quand même que ça allait être compliqué même si on commençait à sentir les prémices d’une grosse équipe. Ça s’annonçait difficile avec cette équipe de City, où il n’y avait que des gros noms, comme Raheem Sterling, Leroy Sané, Kun Agüero, ou bien Pep Guardiola qui entraînait cette équipe. C’était du lourd, on s’attendait à un très gros match.

Avant cette rencontre, je pense qu’on n’avait pas encore révélé toute la puissance de notre équipe, même si en première partie de saison, on avait mis des gros scores. Je me rappelle notamment du match à Tottenham, où c’était incroyable de gagner là-bas. City était quand même un autre morceau et un sacré challenge. Ce match est finalement révélateur du talent de Radamel Falcao, de par ses deux buts, et de l’éclosion de Kylian Mbappé aux yeux de l’Europe. Avant d’enchaîner au retour puis face à Dortmund.

J'ai vraiment le souvenir d'un match incroyable, qui ne tourne pas en notre faveur, mais je me rappelle que je sors du stade où j'étais forcément un peu déçu parce qu'on avait pris cinq buts. Mais on pouvait se dire qu'il y avait moyen de faire quelque chose au retour parce qu’on leur en avait mis trois à l’extérieur. Il y avait donc de la place pour effectuer cette remontada.

ThomasSon état d'esprit après le match

Parmi les trois buts inscrits, sur lequel as-tu le plus vibré ?

C’est ce petit bijou de Radamel Falcao et ce lob incroyable, même si j’aime bien aussi le but de Kylian Mbappé. Comme je disais, c’était vraiment ses débuts et c’est le gamin qui marque finalement. Mais si je ne devais en retenir qu’un, ce serait le bijou de Falcao. Il rate son pénalty et puis juste derrière, il a le sang froid pour placer un petit lob par-dessus Willy Caballero. C’était la folie dans la tribune, d’autant plus qu’il a été inscrit côté parcage. C’était donc parfait pour voir la trajectoire. Quand on voit le ballon plonger dans les cages, c’était magnifique.

As-tu d’autres souvenirs de ce match qui t’a marqué, hormis les buts ?

J’ai bien aimé cette photo qui revient pas mal, où l’on voit El Tigre faire sa célébration un petit peu en hauteur. C’est vraiment cette célébration et cette folie dans le parcage, lorsqu’on explose et que l’on voit qu’on mène 3-2 à l’Etihad face à Manchester City. Tout simplement magnifique !

Au coup de sifflet final, pensais-tu que l’équipe allait tout renverser au retour ?

J’ai vraiment le souvenir d’un match incroyable, qui ne tourne pas en notre faveur, mais je me rappelle que je sors du stade où j’étais forcément un peu déçu parce qu’on avait pris cinq buts. Mais on pouvait se dire qu’il y avait moyen de faire quelque chose au retour parce qu’on leur en avait mis trois à l’extérieur. Il y avait donc de la place pour effectuer cette remontada. Enfin, on avait cette sensation-là en tout cas malgré la défaite 5-3.

Il y a ensuite ce match retour où je n’étais malheureusement pas présent, mais il était aussi incroyable dans un autre style. On mène rapidement 2-0, avant de souffrir énormément, mais nous avions des soldats comme Danijel Subasic, Andrea Raggi, qui était titulaire, et qui nous fait du Raggi, en étant combattant. On prend ce but mais il y a la délivrance avec cette tête de Tiémoué Bakayoko sur le coup franc de Thomas Lemar, c’était incroyable. C’était une double confrontation de légende qui n’était qu’un huitième de finale, finalement.

Est-ce que ce match aller à City est le plus beau que tu as vu au stade ?

J’ai énormément vibré mais en termes d’émotion, je placerai le match face à Arsenal et la victoire 3-1 à l’Emirates Stadium devant, de par la victoire et le scénario. Nous n’étions pour le coup pas du tout favoris, on se déplace avec énormément de blessés et donc plusieurs remplaçants sur le terrain.

Les émotions sont différentes mais le match à Arsenal est quand même incroyable. On ne nous attendait pas du tout. Je me souviens de la célébration de Yannick Carrasco devant le parcage, après avoir marqué le troisième but, lancé par Bernardo Silva sur le côté. C’était incroyable, tout comme la frappe de Geoffrey Kondogbia. Quelle époque !

On avait une équipe incroyable tout simplement, j’avais d’ailleurs pu participer à la photo officielle en gagnant un jeu concours organisé par le Club. J'avais l'impression que c’était facile avec notamment plusieurs scores fleuves, comme des 6-0 ou le 7-0 à Metz. J’ai un petit faible, parce que j'étais présent au stade en Ligue 2, pour Subasic, Raggi ou Nabil Dirar.

Je crois que tu as notamment gardé ton billet du match. Était-ce important pour toi ?

Je conserve mes billets surtout pour les matchs comme ceux-là, j’en ai une petite collection. J’ai aussi le livre de cette saison-là, qui avait été sorti par le Club, retraçant la saison du titre et le parcours en Ligue des champions. Je garde tout ça dans une petite boîte, j’aime bien ça. Je n’ai pas d’autres souvenirs de cette rencontre, je n’ai par exemple pas pris l’écharpe, alors que j’avais été à la boutique de Manchester City juste avant.

De cette génération 2017, de quel joueur étais-tu vraiment fan ?

On avait une équipe incroyable tout simplement, j’avais d’ailleurs pu participer à la photo officielle en gagnant un jeu concours organisé par le Club. J’avais l’impression que c’était facile avec notamment plusieurs scores fleuves, comme des 6-0 ou le 7-0 à Metz. J’ai un petit faible, parce que j’étais présent au stade en Ligue 2, pour Subasic, Raggi ou Nabil Dirar.

Mais c’est aussi l’éclosion de Kylian Mbappé, c’est Radamel Falcao qui revient après des années de disette en Angleterre ou Fabinho qui réalise une saison incroyable au milieu de terrain. Si je ne devais en citer qu’un, je dirais Bernardo Silva parce qu’il m’a marqué de par sa technicité et son côté sympathique, il est aimé de tous. J’espère qu’on va le retrouver ce mercredi. C’était un sacré milieu de terrain et je pense qu’il n’a fait que des heureux à Monaco. Tous les supporters monégasques ont une affection particulière pour lui.

Feras-tu des déplacements cette saison en Ligue des Champions afin d’espérer revivre les émotions de Manchester City ?

Je suis très content parce que j’ai obtenu ma place pour aller à Santiago Bernabéu afin de voir le match face au Real Madrid le 20 janvier. J’espère vivre à nouveau une soirée riche en émotions, ce serait chouette. C’est pour vibrer et pour y croire qu’on y va. Je suis donc très content de retrouver l’AS Monaco, même si je vais déjà aller les voir le 18 octobre à Angers. C’est noté dans le calendrier, ce sera un tout autre style (rires).

🗓️ La feuille de match :

21 février 2017 – Etihad Stadium

🇪🇺 Ligue des Champions – 8e de finale aller

Manchester City 5-3 AS Monaco

Mi-temps : 2-2

Buts : Sterling (26e), Agüero (30e, 71e), Stones (77e), Sane (82e) pour Manchester City – Falcao (32e, 61e), Mbappe (40e) pour l’AS Monaco

Avertissements : Agüero (35e), Fernandinho (40e), Otamendi (49e), Zabaleta (73e) pour Manchester City ; Glik (8e), Sidibé (25e), Bakayoko (55e), Falcao (67e), Bernardo Silva (76e) et Fabinho (81e) pour l’AS Monaco

Manchester City : Caballero, Fernandinho (Zabaleta 62e), Otamendi, Stones, Sagna, Touré, Silva ©, De Bruyne, Sané, Sterling (Navas 89e), Agüero (Fernando 87e)

Remplaçants : Bravo, Zabaleta, Navas, Delph, Fernando, Nolito, Iheanacho

Entraîneur : Pep Guardiola

AS Monaco : Subasic – Sidibé, Glik, Raggi, Mendy – Bernardo Silva (Moutinho 84e), Fabinho, Bakayoko (Dirar 88e), Lemar – Mbappé (Germain 79e), Falcao ©