Une come-back compliqué pour Hervé Renard (ex-LOSC) en Arabie Saoudite | OneFootball

Successeur de Roberto Mancini, Hervé Renard a fait son retour à la tête de la sélection saoudienne au cours du mois d’octobre. Son deuxième mandat ne débute cependant sous le signe de la sérénité.

En août 2023, Roberto Mancini quittait l’Italie et sa sélection, avec laquelle il avait remporté l’Euro 2020, pour prendre les rênes de l’Arabie Saoudite. Tout ne s’y est cependant pas déroulé au mieux, licencié du poste en octobre dernier : « Si je pouvais faire marche arrière, je ne reprendrais pas la décision de quitter la Nazionale, parce qu’entraîner cette sélection est la chose la plus belle. […] Peut-être que les choses auraient pu se dérouler autrement », s’est-il récemment exprimé à la chaîne de télévision publique RAI.

Un retour ronronnant

Sélectionneur de l’équipe de France féminine, Hervé Renard mettait un terme à cette aventure à l’issue des Jeux Olympiques de Paris 2024. Ouvert à l’idée de retrouver une sélection sur le continent africain, il se dirigeait finalement vers l’Arabie Saoudite, succédant à Roberto Mancini au poste de sélectionneur. Devenu célèbre au Royaume après la victoire de prestige face à l’Argentine lors du Mondial 2022 au Qatar, il ne pouvait décliner la proposition : « La dimension affective a beaucoup compté avec l’Arabie saoudite », avait avoué l’ancien entraîneur du LOSC lors de sa conférence de presse de présentation.

L’euphorie des premiers jours a cependant rapidement été balayé par des résultats en dents-de-scie, voire inquiétants. Les Faucons verts, depuis son retour aux manettes, n’ont remporté qu’une seule rencontre et il ne s’agissait que d’un match amical face à Trinité-et-Tobago. Pour le reste, il faut se contenter du nul (0-0) face à l’Australie le 14 novembre dernier, puis d’une défaite en Indonésie (0-2) cinq jours plus tard dans le cadre des éliminatoires du Mondial 2026. Ces premières déconvenues les placent à la quatrième position, juste derrière les deux nations évoquées. La qualification est loin d’être acquise. A cela s’ajoute un revers contre le Bahreïn (2-3) lors de la première journée de Coupe du Golfe.

Récemment apparu en conférence de presse, Hervé Renard a accepté les critiques, lucide sur le fait qu’il vit des débuts compliqués pour un retour qui devait se dérouler tout en douceur : « C’est un mauvais départ pour nous. Il y a des périodes dans le football où vous vous retrouvez dans des situations comme celle-ci, et vous devez le faire. Je suis arrivé il y a deux mois et nous devons nous souvenir de la Coupe du Golfe 2019 au Qatar. Nous avons commencé le tournoi par une défaite et nous avons fini en finale. Nous devons être solidaires ensemble. Au début de mon premier mandat, nous avons fait match nul avec le Yémen et avons perdu contre le Koweït, et comme je l’ai dit, nous avons travaillé et trouvé des solutions. Je ne vous mentirai pas, la situation n’est pas bonne. Nous devons travailler et intensifier nos efforts pour améliorer les résultats », lançait-il suite à la débâcle des siens.

Le temps est néanmoins compté puisque le parcours de l’Arabie Saoudite suit son cours. Hervé Renard doit encore négocier un duel face au Yemen (25/12) puis un autre contre l’Iraq (28/12) avant le passage de 2024 à 2025.