« Une équipe pro-active » : Bruno Genesio veut voir du changement dans l’animation offensive de son LOSC | OneFootball

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Le Petit Lillois

·10 aprile 2025

« Une équipe pro-active » : Bruno Genesio veut voir du changement dans l’animation offensive de son LOSC

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Critique vis-à-vis de l’animation offensive de son équipe, et de son efficacité, samedi dernier à Lyon, Bruno Genesio veut voir du changement. Le LOSC a du travail avant de ressembler au PSG.

Samedi dernier, sur la pelouse du Groupama Stadium, le LOSC ouvrait la marque par l’intermédiaire de Bafodé Diakité. Le défenseur symbolisait toute l’efficacité offensive du LOSC, elle qui fuyait tous ses attaquants. Ils ont tous, un à un, manqué des opportunités quand les joueurs de l’Olympique Lyonnais faisaient mouche par deux fois (38′, 70′) malgré peu de réelles opportunités. Cela suffisait pour s’emparer du succès (2-1) et coiffer les Dogues au poteau.


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Cette notion d’efficacité, c’est justement ce sur quoi Bruno Genesio insistait longuement au coup de sifflet final. Une semaine plus tard, sa réflexion a mûri. De passage en conférence de presse ce jeudi, deux jours avant le déplacement de la délégation lilloise à Toulouse samedi (19h), le technicien a listé point par point les défauts de l’attaque du LOSC et ce qu’il aimerait voir dans les jours, semaines et mois à venir. L’attaque lilloise a des manques et il faut travailler pour les combler.

Le changement, c’est maintenant

Comment peut-on expliquer vos difficultés offensives ces dernières semaines ?

Je pense qu’on doit améliorer notre animation offensive, et quand je parle d’animation offensive, je parle aussi de transition, de déf-off, qui à mon goût ne se font pas assez vite sur certaines situations. En ce moment, peut-être qu’on est moins ambitieux, moins conquérant dans notre jeu. On ne peut pas dire qu’on fait des mauvais matchs dans le contenu, mais c’est vrai qu’il nous manque dans les 20-30 derniers mètres, un peu plus de créativité, d’insouciance, de lâcher-prise, on va dire. Et donc forcément, Jo est aussi dépendant de ça, je pense.

« Il faut l’avouer, on est dans un petit peu moins bien »

L’élimination en Ligue des Champions a-t-elle cassé quelque chose mentalement, ou une dynamique ?

Après une élimination en Coupe d’Europe, on peut souvent observer une petite décompression mentale. Maintenant, quand je vois le contenu de notre match à Lyon, même s’il y avait pas mal de choses à améliorer sur l’aspect offensif, je ne ressens pas ça. Je pense qu’on a effectivement un petit peu moins de spontanéité dans notre jeu offensif, de générosité aussi parfois sur des courses, mais je ne suis pas certain que ça soit lié à l’aspect mental.

Je pense que c’est aussi parce qu’on est dans une période peut-être un petit peu moins bien, et que dans ces périodes-là, on a tendance à vouloir assurer des gestes ou des passes en limitant des prises de risques parfois utiles.

Un manque dans l’effectif ?

Manque-t-il un joueur comme Angel Gomes dans votre animation offensive ?

L’animation offensive de notre équipe n’est pas dépendante d’un joueur ou de deux joueurs. Aujourd’hui, ce qui nous manque, c’est d’exploiter des courses vers l’avant. On a un jeu assez sécuritaire, y compris quand on récupère des ballons assez bas. Lorsque j’observe les matchs des grandes équipes, elles sont capables d’être en phase placée, mais toujours avec une volonté de jouer vers l’avant, de faire des courses dans le dos de la défense, même s’il y a très peu d’espace. Ce sont aussi des équipes capables, lorsqu’elles récupèrent le ballon plus bas, de se projeter très vite en attaque rapide. Je pense qu’on a beaucoup de choses à corriger là-dessus.

On a parfois des situations lors desquelles on récupère les ballons et on peut aller vers l’avant, mais on ne le fait pas soit parce qu’on manque de courses, soit parce qu’on a tendance à sécuriser notre jeu à la récupération pour retrouver une phase de possession. On n’exploite pas assez le déséquilibre adverse.

L’exemple du PSG

Mercredi, le Paris Saint-Germain a rendu une copie de grande, très grande volée lors de son duel avec Aston Villa en quarts de finale de Ligue des Champions. Bruno Genesio, observateur du football français, a noté certaines particularités :

« Si on prend le Paris Saint-Germain, on voit beaucoup de courses qui viennent d’un deuxième rideau, de milieu de terrain, de latéraux, des joueurs qui viennent de derrière, plonger dans des espaces soit pour être servis, soit pour libérer d’autres espaces pour d’autres joueurs. Je pense que c’est ce qui nous manque cruellement dans notre jeu, en plus des projections rapides lorsqu’on a la possibilité d’exploiter des attaques rapides. »

Tactiquement, le PSG de Luis Enrique, c’est quelque chose dont vous vous inspirez ?

En tout cas, ce sont des matchs que j’aime voir. Je vois beaucoup de permutations entre les joueurs, tout en gardant une occupation du terrain très rationnelle. Les côtés sont toujours occupés, les demi-espaces sont occupés, il y a toujours des compensations, mais beaucoup de mouvements entre les joueurs, beaucoup de marquages préventifs et de contre-pressing pour récupérer le ballon. Ce sont des choses qu’on aime voir.

Après, les mettre en place et les réaliser, ce n’est pas toujours simple, mais en tout cas, c’est ce que j’aime voir : une équipe proactive.

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