Vers des trêves internationales étendues | OneFootball

Montpelliérain plutôt que français ?

De plus en plus d’amoureux du football délaissent l’équipe de France lors des trêves internationales. La preuve en statistique : le nombre de téléspectateur est passé de 16,12 millions pour la demi-finale de l’Euro 2024 à 3,98 millions en Ligue des Nations quelques mois plus tard. Multiplication des compétitions, faiblesse du jeu proposé par Deschamps ou préférence pour son club, les arguments ne manquent pas pour expliquer ce phénomène qui s’amplifie années après années. Pourtant en 2018, l’UEFA avait pris la décision de créer la Ligue des Nations afin de redynamiser l’intérêt pour les phases de qualification en proposant des rencontres entre équipes d’un même niveau. 7 ans plus tard, le constat est que la formule proposée peine à convaincre malgré la multiplication des matchs entre les meilleures équipes du continent.

Face à cette situation, une décision prise par la FIFA pourrait changer quelques peu la donne. Selon les informations du quotidien catalan Sport, l’institution mondiale du football plancherait actuellement sur un projet de fusion des trêves internationales de septembre et octobre (1-9 septembre / 6 – 14 octobre en 2025). Cela permettrait de pouvoir bénéficier d’un break international élargi de trois semaines au mois de septembre. La fenêtre de novembre serait en revanche maintenu.

L’objectif de la réforme aurait un intérêt double aussi bien pour les joueurs que pour les sélectionneurs.

Les entraîneurs de sélection pourraient ainsi disposer de plus de temps pour pouvoir mettre en place l’animation tactique qu’ils souhaitent mettre en place. Une contrainte de temps qu’abordait justement Didier Deschamps lors du dernier rassemblement des bleus dans des propos rapportés par Foot Mercato : « Plus les saisons passent, moins on a de temps. (…) Le plus souvent, on joue dès le jeudi alors que l’essentiel du groupe vient de jouer le dimanche. Donc, lundi et mardi, le travail collectif, tu oublies. Et mercredi, tu es en veille de match. Par rapport au créneau que j’ai, je vais à l’essentiel, je n’ai pas le temps de faire tout ce que je voudrais faire ».

En limitant le nombre de déplacement, les joueurs appelés en sélection seraient aussi gagnants, car la réforme répondrait à un enjeu de santé régulièrement remis sur la table par les joueurs. En 2024, le Ballon d’Or, Rodri avait même menacé d’une grève générale si les calendriers continuaient à être aussi surchargé.

En tout cas, le changement pourrait être rapide puisque la FIFA envisage de mettre en place sa réforme pour quatre saisons à partir de l’exercice 2026/2027.