William Ayache : “Deux ou trois fois je lui ai dit ‘pardon. Écoutez, je dois vous prendre au marquage, je suis désolé’. Je l’avais vouvoyé” | OneFootball

« Là, c’est quand même la catégorie au-dessus… Tu joues avec les meilleurs joueurs français. Quand tu as un milieu de terrain composé de Giresse, Platini, Fernandez, Tigana, Bossis, Battiston, Amoros, Rocheteau… C’est du très lourd. Et croyez-moi, je m’intègre bien dans cette équipe… C’est une équipe qui me convient, ils me conviennent. Je joue avec mes qualités, je joue avec Alain Giresse sur le côté, et je m’entendais très bien avec lui. J’ai joué presque les yeux fermés… Je savais ce que j’avais à faire, parce que c’était mon rôle de défenseur, mais j’avais cette possibilité de prendre le couloir comme je l’ai pris, comme Manu Amoros le prenait… Mais c’était facile de jouer dans cette équipe. En sachant que tu as des qualités, parce que si tu n’en avais pas, tu ne pouvais pas jouer dans cette équipe, c’est certain ».

« Coco Suaudeau m’avait demandé de faire un marquage individuel sur lui. Je crois que je l’ai vouvoyé… Je lui ai dit ‘je suis désolé’ (rires). C’était à Bordeaux, au stade Lescure… Il était difficile à marquer, avec ses petits appuis, un centre de gravité très bas… En plus il tournait facilement sur lui-même… Je lui ai un peu chatouillé les chevilles. Deux ou trois fois je lui ai dit ‘pardon’ (rires). ‘Écoutez, je dois vous prendre au marquage’. Je l’avais vouvoyé. Après, si j’avais dû lui mettre un coup, je lui aurais mis, car René Girard en mettait. Puis plus tard, j’ai donc eu la chance de le retrouver en Equipe de France. C’était un régal ».

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