OnzeMondial
·08 de setembro de 2025
8 millions volatilisés, la FIFA au cœur du scandale pour « Waka, waka »

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·08 de setembro de 2025
La Fifa est accusée d’opacité sur l’usage de plus de 8 millions d’euros générés par la chanson Waka Waka. Destinés à des œuvres caritatives, ces fonds auraient été partiellement utilisés pour des projets en Afrique, sans transparence sur les montants exacts.
Quinze ans après la sortie du tube planétaire Waka Waka (This Time for Africa), hymne officiel de la Coupe du monde 2010 interprété par Shakira et le groupe sud-africain Freshlyground, une enquête du Sunday Times relance une polémique sur la gestion de ses revenus. Avec plus de 4 milliards de vues sur YouTube et des millions d’écoutes chaque année, la chanson continue de générer des revenus importants. Pourtant, une question dérange : où est passé l’argent ?
Selon le journal britannique, au moins 7 millions de livres sterling (plus de 8 millions d’euros) de royalties ont transité par Sony Music, avant d’être reversés à la FIFA. Un accord initial prévoyait que ces fonds soient redistribués à des associations caritatives choisies par les artistes. Cependant, le flou règne sur l’usage exact de cet argent.
Le groupe Freshlyground affirme avoir sollicité à plusieurs reprises des explications de la part de la FIFA, sans succès. Sony, de son côté, se défend en assurant avoir transmis l’intégralité des royalties à l’instance du football mondial, chargée de leur redistribution. Face aux critiques, la Fifa affirme qu’une partie des revenus a été utilisée pour financer la construction de 15 centres sportifs en Afrique, dans le cadre du programme "20 Centres for 2010", le projet d’héritage social de la Coupe du monde sud-africaine.
Ce programme, selon l'organisation, visait à promouvoir l’éducation, la santé et le football sur le continent africain, en partenariat avec des acteurs locaux. La FIFA précise que 20 centres ont vu le jour et continuent, pour certains, de recevoir un soutien via la Fifa Foundation.
Malgré ces affirmations, aucun montant précis n’a été communiqué, et le fonds chargé de gérer ce projet a été fermé dès 2014. Alors que la FIFA soutient que son investissement global a dépassé le montant des royalties perçus, l’opacité autour de la gestion des millions générés par Waka Waka entretient le doute. Ni la FIFA, ni Sony n'ont, à ce jour, fourni de bilan transparent, ce qui alimente les soupçons d’une mauvaise gestion ou d’un usage détourné des fonds destinés initialement à des causes humanitaires.
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