« À cette allure-là, il ne fera pas de vieux os au LOSC… », Ayyoub Bouaddi toujours plus impressionnant | OneFootball

Artisan de l’unique but de la victoire du LOSC contre Angers (1-0), dimanche à l’occasion de la 11e journée de Ligue 1, Ayyoub Bouaddi a aussi et surtout livré une nouvelle prestation de premier ordre. De quoi s’attirer un concert de louanges de ses coéquipiers et même de son entraîneur, Bruno Genesio.

Bruno Genesio dithyrambique

Sans pour autant être avare en compliments, Bruno Genesio n’est pas forcément celui qui aime le plus disserter sur les prouesses de ses joueurs. Et pourtant, l’entraîneur du LOSC ne cesse de dire du bien d’Ayyoub Bouaddi. Avant le déplacement à Nice, il avait dit de son jeune milieu de terrain qu’il était « un joueur déjà très complet, à un niveau assez incroyable« . Après la victoire contre Angers, où l’international espoir du LOSC a encore fait l’étalage de tout son talent, Bruno Genesio a encore été un peu plus prolixe à son sujet.

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« Ayyoub a des axes de progression, comme tout très jeune joueur. C’est vrai qu’offensivement, on lui demande de venir plus devant le but, d’être capable de faire des avant-dernières ou des dernières passes, et aussi de concrétiser et de marquer. Je pense que c’est un garçon qui peut marquer 4, 5, 6 buts dans la saison, juge le coach du LOSC. Il a progressé à ce niveau-là, Lorsque vous lui parlez, que vous lui montrez des vidéos de ses matches, il imprime et met en application tout de suite. »

Baptiste Fernandez/Icon Sport

Une qualité qui fait souvent la différence entre les éléments à fort potentiel et les très grands joueurs. Mais ce n’est pas le seul domaine dans lequel Ayyoub Bouaddi impressionne Bruno Genesio. « Forcément, il est encore très jeune, donc il a encore des choses à améliorer, mais il est en train de prendre une autre dimension dans le domaine athlétique et défensif. Il y a des ballons entre-deux qu’il avait un peu de mal à gagner il y a encore quelques mois, et qu’ils gagnent et grattent aujourd’hui. C’est très important d’avoir ce profil de joueur au milieu de terrain. Je ne sais pas où il s’arrêtera, mais c’est une chance d’avoir un jeune joueur comme ça à diriger. »

Des coéquipiers sous le charme

A 39 ans et avec plus de 900 matches en professionnel, Olivier Giroud a déjà joué et même croisé le fer avec des joueurs de très haut niveau. Pour autant, le meilleur buteur de l’histoire des Bleus assure n’avoir aucun souvenir d’un joueur « qui s’impose aussi jeune« . « Il est impressionnant de précocité et de maturité pour son âge. Le jour où il fera des passes et mettra des buts (silence en regardant le ciel, comme pour montrer qu’il sera tout là-haut). Il fait déjà énormément de choses. C’est un secteur dans lequel il va pouvoir progresser, même si ce n’est pas ce qu’on lui demande en priorité. Je l’encourage parce qu’il a une très bonne mentalité en plus de ça. Il a la tête sous les épaules. Il connaît ses priorités, ses objectifs. Ouais, il va aller très haut…« 

Un point de vue partagé par Thomas Meunier, qui l’estime « unique dans son genre« , bien que proche de Tiago Motta, qui fut son coéquipier au PSG, « un joueur très élégant, avec énormément de technique, un vrai 6 qui courait aussi de longues distances durant les matches« , « avec un côté un peu plus sale, un peu plus crapule« . « Ayyoub, c’est un mec qui est très propre. C’est ça que j’aime aussi chez lui. Il ne fait pas d’histoire, on ne l’entend pas parler, pas râler. Il est là, il fait son travail, poursuit le Belge. Il n’a que 18 ans. Il a encore 20 ans de carrière devant lui. À cette allure-là, c’est sûr qu’il ne fera pas de vieux os à Lille…« 

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D’autant que le Franco-marocain a déjà compris l’exigence du très haut niveau. « Ayyoub est quelqu’un de très professionnel, déjà mature. Il comprend l’importance de son métier. Il se soigne très bien, toujours premier arrivé, dernier parti. C’est le genre de jeune qu’on a envie d’avoir dans une équipe, clame Meunier. Il tire aussi les autres jeunes derrière lui. Il est toujours souriant. S’il ne se blesse pas, ça va être difficile de déloger un gamin comme Ayyoub. Il commence à avoir une importance considérable dans le groupe. Il apporte aussi sa petite touche. C’est aussi ce qui fait son authenticité, le fait qu’on n’arrive pas à trouver un joueur qui apporte la même chose que lui.« 

Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport

Quant à la question de son positionnement sur le terrain, Thomas Meunier a, là aussi, un avis très tranché sur la question : « Ce n’est pas à Ayyoub de faire des passes décisives ou de marquer des buts. Ayyoub est un milieu qui pourrait se voir milieu “infiltreur”, un peu plus comme un 8. Mais pour moi, Ayyoub reste un 6. Il est très léché, élégant, techniquement très à l’aise. Pour moi, il doit rester dans ce rôle de lien entre la défense, les milieux offensifs et l’attaque. C’est là où il performe le mieux pour moi. Ayyoub, c’est un couteau suisse, il peut tout faire. C’est sa grande force : il est altruiste et généreux. » Difficile de dresser un portrait plus élogieux.

Romain PECHON avec Enzo PAILOT au Stade Pierre Mauroy

Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport