Le Journal du Real
·25 de outubro de 2025
À quel point l’affaire Negreira plane au-dessus du Clásico ?

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·25 de outubro de 2025

En juin dernier, Medina Cantalejo, le président du Comité Technique des Arbitres (CTA) et Clos Gómez, le responsable de la VAR, ont été démis de leurs fonctions par Rafael Louzan, le président de la Fédération espagnole de football (RFEF). Ces destitutions résultent probablement de la plainte adressée par le Real Madrid à la RFEF en février dernier suite à la rencontre du club madrilène à Barcelone face à l’Espanyol.
Dans sa missive, le Real Madrid avait dénoncé le fait que l’arbitre de la rencontre en question, Alejandro Muñiz Ruiz ait annulé injustement un but valable à Vinicius Jr et qu’un geste dangereux à l’encontre de Kylian Mbappé n’ait pas été sanctionné d’un carton rouge.
Le club avait fait implicitement référence à l’affaire Negreira en indiquant que : « Les graves problèmes structurels de l’arbitrage espagnol sont apparus au grand jour ces dernières années, avec des révélations qui ont mis en évidence des pratiques incompatibles avec la transparence et l’impartialité qui devraient régir la concurrence » et avait ajouté « qu’il ne pouvait accepter que la compétition continue d’être régie par un système arbitral discrédité, dont les principaux responsables, loin d’être écartés, continuent de jouer un rôle décisif dans la prise de décision. »
En dépit des destitutions susmentionnées, le Real Madrid a été victime de plusieurs erreurs d’arbitrage depuis l’entame de la Liga. Face à cette situation, il a décidé de s’adresser au niveau supérieur à la RFEF pour dénoncer l’arbitrage espagnol : la FIFA. En effet, après la rencontre à Anoeta contre la Real Sociedad, il a informé, au travers de sa chaîne officielle, qu’il allait constituer un dossier contenant les erreurs arbitrales dont il estime avoir été victime la saison dernière et lors des 4 premières journées de celle-ci en Liga et de le transmettre à l’organe qui régit le football mondial afin qu’il les analyse.
Cette démarche révèle le déficit de confiance du Real Madrid envers le CTA et la RFEF, ainsi que son agacement vis-à-vis de l’arbitrage espagnol. En outre, même si le Real Madrid n’a pas encore transmis son dossier à la FIFA, certains observateurs (qu’ils supportent le Real Madrid ou le Barça) estiment que le Real Madrid est arbitré différemment depuis que cette information a été révélée et se sont exprimés en ce sens après le match de l’équipe madrilène à Getafe.
Que le traitement des arbitres ait effectivement changé ou non à l’égard du Real Madrid, l’animosité concernant l’arbitrage en Espagne est perceptible, et ce, à l’approche du Clásico. Avant la rencontre du Real Madrid face à la Juventus, interrogé sur les déclarations de Joan Laporta, qui avait insinué que le Real Madrid était avantagé par l’arbitrage, Thibaut Courtois a rétorqué que : « Il dit cela parce qu’il doit le dire, à cause de l’affaire Negreira. Je n’ai jamais remarqué cela au Real Madrid, bien au contraire. Je n’ai jamais eu l’impression que les arbitres nous avaient favorisés à aucun moment. »
Les hostilités sont donc ouvertes et Tomas Roncero a lancé un pavé dans la marre en indiquant l’arbitre qu’il aimerait voit officier lors du Clásico : « Busquets Ferrer. Je le trouve honnête malgré l’affaire Vallecas, qui a offert un penalty au Barça qui pourrait lui faire remporter la Liga. Je crois en cet homme. Il m’a semblé honnête dès le premier jour où je l’ai vu. De plus, il n’a jamais été sous la coupe de Negreira, car il n’a jamais été avec lui. Il n’a pas cette stigmatisation qui le marque déjà pour le reste de sa carrière ».
Avec ce dernier élément, Roncero met le doigt sur un point qui avait déjà été soulevé par le Real Madrid dans sa plainte de février dernier et sur lequel que la RFEF et le CTA n’ont pas encore agi : « La seule façon de restaurer la crédibilité de l’arbitrage espagnol exige une réforme complète qui inclut, comme élément essentiel, le remplacement des arbitres dont les liens avec des périodes douteuses compromettent la légitimité du système et perpétuent son manque de transparence. »
Dans cette atmosphère électrique, le Clásico sera disséqué à la loupe : une erreur flagrante lésant une des deux équipes ne sera pas excusée par la faillibilité humaine, mais alimentera des théories sur des facteurs bien plus troubles.









































