Alain Giresse : “Ce club était bâti, il était construit, il fonctionnait… Et d’un coup, des gens arrivent et torturent ce club, le détruisent” | OneFootball

« Maintenant, on a franchi tous les paliers. On a beaucoup d’investisseurs étrangers qui arrivent. On l’a vu à Paris, à Marseille, à Lyon… Et nous avons eu à Bordeaux des américains qui sont venus prendre ce club, on se demande au final pourquoi, puisque ça l’a amené où il en est aujourd’hui… C’est ça la dérive d’investisseurs qui tout d’un coup prennent des clubs, et ne soucient pas de la suite. Oui, ils détruisent des clubs. J’en parle avec beaucoup de tristesse pour les Girondins de Bordeaux, et aujourd’hui on en est là. Est-ce qu’un seul instant lorsqu’on évoque les belles périodes du club, on pouvait s’imaginer que ce club en serait là. Car ce club était bâti, il était construit, il fonctionnait… Et d’un coup, des gens arrivent et torturent ce club, le détruisent. C’est le travers qu’actuellement je reproche car à tout moment, ces gens-là, ces investisseurs, peuvent dire qu’ils en ont marre et ils s’en vont… Puis c’est le déluge. Combien de clubs ont failli disparaitre… Lyon a failli y passer, Sochaux pareil… Il faut trouver le bon équilibre. Les grands clubs anglais l’ont trouvé. Il faut toujours garder l’ambiance qui correspond aux clubs. Ils ont compris qu’il fallait garder la base, l’âme, le socle de chaque club. Nous en France, on n’a pas encore retenu la leçon […] Cela fait partie de l’histoire du football mais ce qui m’émeut c’est que malheureusement, on en arrive à des extrêmes, qui mettent en péril les clubs. Aujourd’hui, le foot est un peu montré du doigt, moins populaire. Je trouve que tout le monde est responsable de ça, les investisseurs, mais également les joueurs. Souvent, je suis au contact avec les joueurs, et je leur demande un peu plus de simplicité et d’humilité ».

Saiba mais sobre o veículo