Amiens SC – US Boulogne : « On est sur une pente descendante », la réaction de Victor Lobry | OneFootball

Seul joueur à s’être exprimé après la nouvelle défaite de l’Amiens SC contre l’US Boulogne (0-1), la troisième de suite, vendredi à l’occasion de la neuvième journée de Ligue 2, Victor Lobry a oscillé entre principe de réalité et positive attitude. Entretien.

Victor, c’est une défaite qui fait très mal pour l’Amiens SC…

Je ne sais pas. On pourrait dire que ça fait très mal si on était encore plus avancé dans le championnat. Aujourd’hui on a encore beaucoup d’occasions de se relever. La série n’est pas positive, mais on va avoir la semaine de trêve pour bien travailler, repartir de l’avant. Il faudra faire une série dans le bon sens maintenant, pour remonter au classement, prendre des points. Et surtout pour avoir ce qu’on mérite, parce qu’on n’a pas été récompensé sur certains matchs. Sur celui-ci, on n’a pas trouvé les ressources, mais je pense qu’on a quand même l’effectif et le travail qu’on met au quotidien pour redresser cette situation. Dès le début du championnat, on savait que ça n’allait pas être facile. Maintenant il faut relever la tête, aller de l’avant et trouver les solutions.

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Ça s’est vite mal embarqué sur ce match…

Oui. On a concédé 2-3 coups de pied arrêtés en début de match, mais on a réussi à clamer les choses. On a pris ce rouge mais on a réussi à rester solide. Ce qui est dommage, c’est qu’on prend un but sur coup franc assez tôt en deuxième période. Après on n’a pas réussi à trouver les solutions pour égaliser. Je n’ai pas trouvé que l’équipe a lâché quoi que ce soit en deuxième mi-temps. On a essayé, on n’a pas réussi, mais on va y arriver sur les prochains matchs.

Il n’y a pas de découragement ou de résignation ? On n’a pas forcément senti la flamme sur ce match…

C’est normal. C’est un peu de fatigue, un peu de déception. En tout cas, je trouve que ça ne lâche pas. On a encore beaucoup de matchs pour inverser la tendance. C’est ce qu’on va faire.

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Quels sont les motifs d’espoir sur lesquels s’appuyer ?

Sur les matchs qu’on a réussi, tout simplement. Si on compte depuis le début, je pense qu’on a autant de matchs réussis que de matchs ratés. Il faut juste trouver notre rythme de croisière et savoir sur quoi s’appuyer. On va avoir du temps pour bosser un peu. Tant mieux, je pense que la trêve va couper un peu la mauvaise série. On va essayer de repartir sur de bonnes bases et on va y arriver.

Comment expliquez-vous ce nouveau but pris sur coup de pied arrêté, qui ressemble fortement à celui encaissé contre Annecy ?

C’est un match un peu fermé, il ne se passe rien. Et eux, ils arrivent à le débloquer sur coup de pied arrêté. Ça fait mal parce que c’est quelque chose où on était solide la saison passée. En tout cas, quand je suis arrivé en janvier, on n’a pas subi beaucoup d’occasions là-dessus. Il faut qu’on retrouve cette solidité. On sait que les coups de pied, il y a aussi un état d’esprit pour aller gagner son duel. J’ai confiance en l’équipe, j’ai confiance au travail qu’on met au quotidien. On va travailler cet aspect-là comme on travaille le reste. C’est sûr que c’est un point où il faut s’améliorer. Ça peut aussi devenir une force et il faut qu’on arrive à inverser le truc.

Même avant le carton rouge, on vous a senti prudents. Aviez-vous encore des séquelles de la lourde défaite à Dunkerque ?

On voulait être un peu plus solide, forcément. Ça se comprend. On a opéré un petit peu en contre. Après, le match a vite changé de tournure avec le scénario. On a déjà gagné des matchs à 10 aussi. Il faut continuer à aller de l’avant. On va travailler et puis on va y arriver.

Avec trois défaites de rang, l’inquiétude est logiquement de mise. Cette inquiétude peut-elle gagner le vestiaire et comment lutter contre ?

Oui, il faut lutter contre ça. Après, on dit souvent qu’on a un groupe jeune. Ça peut aussi être une force, avec ce côté un petit peu insouciant. Il faut prendre conscience du truc. Ce n’est pas en regardant derrière les matchs qu’on a ratés que ça va s’arranger. Il faut juste être conscient qu’on a quand même des forces. Tout mettre dans les matchs et on va y arriver.

L’effectif limité peut-il expliquer un début de coup de mou ?

L’effectif est limité, mais comme pour beaucoup d’équipes du championnat. On ne peut pas se cacher non plus, soit derrière l’arbitre, soit derrière l’effectif. On a des forces, on a des solutions. Il faut les trouver. Il faut arriver à gagner des matchs. Des fois, il suffit d’un petit truc pour inverser la tendance. On va y arriver et on va gagner des matchs.

17 jours sans jouer, cela peut-il être long dans le contexte actuel ?

Oui, c’est long, mais ça donne aussi du temps pour travailler. Je pense qu’il y a besoin de couper la série. On ne l’a pas fait par le résultat. C’est un petit coup de pouce du calendrier qui va nous le donner. Il faut avoir conscience qu’on est sur une pente descendante. On va travailler, s’oxygéner et revenir solides à Nancy. On a les ressources pour le faire. On a le staff qui travaille au quotidien pour nous aider. On n’est pas non plus perdus, on va y arriver.

Propos recueillis par Romain PECHON

Crédits photo : Christophe Saidi/FEP/Icon Sport