Angers a fait la saison parfaite, Bordeaux n’a pas échappé à la DNCG… les comptes de résultats des clubs ayant quitté la Ligue 2 en 2024 | OneFootball

En cette semaine de trêve internationale, la DNCG a partagé les comptes de résultats des différents clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 pour la saison 2023-2024 écoulée. Avec de grands écarts entre des clubs comme Auxerre et Bordeaux qui ont perdu des sommes importantes et Angers SCO, qui a été le club de notre championnat le plus sain la saison passée sur le plan financier. Découvrez ci-dessous les dépenses et recettes de chaque équipe après que celles-ci nous ont quittés.

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Angers a tout réussi

Deuxième de Ligue 2 à la fin de la saison, en sortant pourtant d’un exercice 2022-2023 extrêmement compliqué en Ligue 1 (18 points), le SCO ressort positivement comme étant le club qui a gagné sur tous les plans ! Promu tout en gardant l’entraîneur qui avait bien remobilisé le groupe sans faire de folies l’été, le club angevin a surtout vendu pour 14,4M€ de joueurs avec encore plus d’argent à venir sur les prochaines saisons (le paiement des transferts sortants étant échelonnés). Club de Ligue 2 qui finit le plus largement dans le vert en 23-24, Angers SCO n’affiche d’ailleurs pas de déficit structurel contrairement à l’écrasante majorité des autres formations. Ce qui rend d’autant plus impressionnante sa réussite.

Auxerre était dans les favoris pour la montée

Dès le départ, nous savions que l’AJA serait dans le bon wagon et aurait la chance de remonter aussitôt en Ligue 1. Avec un coach talentueux et expérimenté, un effectif aussi prometteur que connaisseur de la Ligue 2 et des attaquants de gros calibre, Auxerre a mis les moyens pour s’assurer de vite retrouver l’élite cette fois-ci. Le propriétaire chinois James Zhou n’étant pas avare, il n’est pas surprenant de voir les Bourguignons posséder l’un des plus gros budgets mais aussi l’un des plus gros déficits du championnat. Là où le bât blesse, c’est que contrairement à beaucoup de clubs de son envergure, celui à la croix de Malte n’a pas très peu vendu de joueurs, ce qui ne lui permet pas de combler les pertes annuelles qui s’élèvent à 14M€ (mutations incluses). Tant que l’investisseur et prêt à assumer, cela ne doit pas poser de problème aux Icaunais, mais attention à ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre en cette période d’incertitudes…

L’ASSE remonte au bon moment

Vendant pour près de 15M€ et achetant pour 5M€, Saint-Étienne a présenté une balance mutations satisfaisante pour un club de son envergure ! L’essentiel étant la promotion de Ligue 2 en Ligue 1 (même si celle-ci n’a été acquise que via les barrages), les Verts ont fait le travail tout en générant des recettes importantes pour un club de notre championnat, dont les charges avoisinent tout de même les 58M€. Au final, ce n’est qu’un résultat net légèrement dans le rouge de -1,7M en vertu d’une autre manne exceptionnelle évaluée à 7,2M€ qui figure en bas de la note : un moindre mal quand un club aussi grand passe une deuxième saison de suite en deuxième division.

Bordeaux, une bérézina

Malheureusement, les Girondins n’ont pas pu faire de miracle. Après avoir raté la montée d’au moins 9 points (retard accumulé sur le 5e à la fin de la dernière journée), le club Marine et Blanc qui a accumulé une énorme dette et affiché un résultat net de -55,4M€ a été sanctionné d’une relégation administrative de deux niveaux par les différentes DNCG qui s’occupent des clubs professionnels et amateurs (Bordeaux ayant abandonné son statut pro par la même occasion). 9,5M€ de bénéfices sur le marché des transferts est finalement une somme isuffisante, d’autant qu’elle est réduite à cause des achats de Livolant, Diaz, Vipotnik ou encore Badji et Davitashvili qui étaient programmés d’avance. L’imprudence des dirigeants et les mauvaises gestions des précédents propriétaires n’ont fait qu’accélérer la chute d’un club qui était en grandes difficultés sur tous les plans depuis de trop longues saisons, et qui risque de l’être encore longtemps…

Les déplacements font mal à Concarneau

Club qui se comporte très bien depuis des années dans les divisions inférieures, le petit poucet de la Ligue 2 2023-2024 Concarneau a malheureusement été immédiatement relégué… et dépensé des sommes importantes ! Dans un championnat peut-être légèrement trop grand pour elle, l’USC n’a pas profité de ses nouveaux droits TV pour faire un profit et a même malheureusement perdu plus d’1,6M€ sur l’exercice. La faute principalement à des frais de déplacement élevés, de location des stades et des recettes en match très réduites à cause du fait que son stade habituel ne soit pas homologué pour le championnat. À l’échelle des Thoniers, cette saison de Ligue 2 a peut-être fait plus de mal que de bien et a même interrompu de bel élan sur lequel le club surfait jusque-là. Ce qui n’aurait peut-être pas été autant le cas sans des exigences aussi élevées de la LFP pour les enceintes des clubs de Ligue 2.

La transition chaotique du VAFC

Racheté par Sport Republic au cours de l’été 2023, Valenciennes n’a pas bien amorcé la transition et cette nouvelle ère sous pavillon britannique. Club aux charges deux fois plus élevées que les revenus, le VAFC doit nécessairement vendre beaucoup plus de joueurs qu’en acheter, ce qui n’a pas été suffisamment le cas la saison dernière, où seuls 3M€ ont été gagnés sur le marché des transferts. Avec la relégation sportive en National, le gouffre entre recettes et dépenses ne risque pas de se combler de si tôt et la montée en Ligue 2, voire plus haut, semble urgente. Toutefois, tant que le groupe SR acceptera de renflouer les caisses, VA pourra maintenir le train de vie d’un gros club en National. Ce qui ne l’empêchera pas d’avoir un statut très précaire, dépendant de la volonté de Dragan Šolak de le conserver dans son groupe ou non.

Photo Romain Perrocheau/FEP/Icon Sport