[Anniversaires] Passés par les Girondins, Michel Le Blayo, Jean-Pierre Tokoto et Yves Texier fêtent leurs anniversaires ce 26 Janvier | OneFootball

Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de trois anciens passés par le club des Girondins de Bordeaux : Michel Le Blayo, Jean-Pierre Tokoto et Yves Texier. Michel fête ses 67 ans, Jean-Pierre ses 77 ans et Yves ses 80 ans ce 26 Janvier. L’occasion de retracer leurs parcours au club, notamment grâce à Girondins Rétro. A noter que Zygmunt Janczewski aurait également fêté son anniversaire. Passés par la formation, Karamba Keita et Jérémie Hostettler fêtent leurs anniversaires. Karamba Keita est actuellement sans club et Jérémie Hostettler évolue au FC Thoun U21 (D4 suisse).

Michel Le Blayo

Défenseur central accrocheur, Michel Le Blayo possédait une bonne relance qui lui permettait de sortir le ballon proprement.

Venu des Enfants de France de Bergerac (où il débuta en D3 à l’âge de 15 ans et demi) sur les conseils d’André Menaut, Michel Le Blayo remporta la première Coupe Gambardella du club en 1976. La saison suivante, il commença avec l’ambition d’apparaître avec l’équipe réserve. Mais Christian Montes lui fit découvrir la première division dès le début du championnat, à l’âge de 18 ans. Il joua 14 matches.

En 1977-1978, il s’affirma un peu plus, participant à 18 rencontres parmi l’élite. En concurrence avec Gernot Rohr, Jean-Marc Furlan (son futur beau-frère) voire Jean-François Domergue, il demanda à partir et descendit en Seconde division jouer à Tours, sous la forme d’un prêt.

Au terme d’une saison prometteuse sous le maillot tourangeau, il ne fut pas conservé par les Girondins. Il retrouva, en 1979, la D1 sous les couleurs de Toulouse puis de Nîmes. Sa dernière expérience de footballeur professionnel fut à Saint-Seurin (D2).

Jean-Pierre Tokoto

Ailier ou milieu de terrain offensif, Jean-Pierre Tokoto avait une remarquable technique individuelle. Pas vraiment buteur, voire même plutôt maladroit, il fut replacé par Phelipon au milieu de terrain où il trouva enfin le rôle qui lui convenait le mieux. Protégé par des milieux défensifs qui abattaient un travail monstre comme Dos Santos puis Arribas, il devint la rampe de lancement des offensives bordelaises.

Découvrant le football dans les rues de Douala, Jean-Pierre Tokoto fréquenta ensuite le club de l’Oryx Club Douala avec qui il remporta 4 titres de champion du Cameroun et 2 Coupes du Cameroun. Devenu international à 16 ans et demi, il remporta en 1965 la première CAN.

Repéré par les recruteurs de l’Olympique de Marseille et souhaitant devenir professionnel, il quitta son pays clandestinement pour venir en France en 1968, malgré le refus de la Fédération camerounaise. Mais confronté à la réglementation qui limitait à 2 étrangers sur une feuille de match, il signa une licence amateur mais ne joua pas beaucoup à l’OM. Il fut prêté à Paris-Neuilly et à Paris-Joinville, avant de revenir sur la Canebière.

Toujours relégué en tribunes ou en D3 malgré des prestations remarquées avec sa sélection lors de la CAN ou de la Mini-Coupe au Brésil en 1972, il fit à nouveau l’objet d’un prêt, cette fois aux Girondins de Bordeaux en novembre 1972. Mais la concurrence en attaque était vive avec Wojciak, Galliceet Liposinovic, tout comme la règle des étrangers. Il ne joua que 25 matches mais fut transféré définitivement aux Girondins à la fin de la saison. En Gironde, le Camerounais trouva l’équilibre et le bonheur de jouer régulièrement.

Installé au milieu de terrain par Pierre Phelipon, il devint enfin titulaire avec les Marine et blanc et aida chaque saison le club à se maintenir. Ses bonnes prestations attirèrent les convoitises d’autres clubs. Il était impossible pour les dirigeants bordelais de s’aligner sur la proposition salariale et sur le projet sportif du Paris SG où il s’engagea en juin 1975. Arrivé avec beaucoup d’ambition dans la capitale, il connut une bonne première saison avant d’être plus souvent mis sur la touche la seconde par Vasovic. Durant l’été 1976, il fut même question d’un retour aux Girondins.

Il lui fallut attendre août 1977 pour revenir en Gironde sous forme de prêt. Il prit une part importante dans l’obtention du maintien à la fin de la saison, avec 38 matches joués pour 10 buts marqués. Son entente avec Jeandupeux et Giresse et la liberté accordée par Montes expliquèrent cette belle saison.

Durant l’été 1978, il ne parvint pas à se mettre d’accord avec les dirigeants bordelais qui ne voulaient pas lui octroyer les 2 ans de contrat demandés. Alors le Camerounais choisit de s’engager avec Béziers, club de D2, qui les lui offrit et qui l’aida à ouvrir un magasin de sports dans le cadre d’une prochaine reconversion.

Déçu de son expérience biterroise, Jean-Pierre Tokoto termina sa carrière à Boston aux côtés de Salif Keita, à Jacksonville puis à Philadelphia. Il prit enfin part à 3 matches de la Coupe du Monde 1982.

Déçu par le professionnalisme

Devenu professionnel en 1968, Jean-Pierre Tokoto reconnut dix ans plus tard qu’il était déçu par le milieu. Habité par le « démon du football » selon ses propres termes, il connut les années les plus exaltantes de sa carrière sous le maillot de l’Oryx Douala.

Sa passion pour le football ne fut plus la même à partir du jour où il en fit son métier. Cependant il reconnaît volontiers que cette profession lui permit de s’enrichir économiquement et culturellement.

Yves Texier

Homme de base de l’équipe bordelaise de la fin des années 60, Yves Texier était un milieu de terrain athlétique, avec beaucoup d’abattage, jaillissant souvent à bon escient et bon de la tête. Mais il n’était pas maladroit techniquement et possédait également une bonne frappe.

Venu du club de la rive droite de La Bastidienne en 1963, Yves Texier fit ses classes dans les rangs des Girondins de Bordeaux. Il découvrit la Première division en mars 1964, lancé par Salvador Artigas, à seulement 19 ans. Puis il retourna jouer le plus souvent en équipe réserve.

Prêté pour s’aguerrir au Stade Français, alors pensionnaire de D1, durant la saison 1965-1966, il revint dans son club formateur et s’affirma petit à petit comme un joueur qui comptait dans l’effectif. Au milieu de terrain, aux côtés de Jacques Castellan ou de Gabriel Abossolo, il travaillait dans l’ombre.

Sa meilleure saison fut sa dernière sous le maillot frappé du Scapulaire. En 1971-1972, il était devenu un titulaire indiscutable. En fin de contrat, il quitta le club pour relever le challenge monégasque en 1972.

Après deux années passées en Principauté, il signa un dernier contrat avec l’US Toulouse où il mit fin à sa carrière en 1975.

Dans l’antichambre des Girondins

Avant de venir aux Girondins, Yves Texier évoluait dans le club bordelais de La Bastidienne. Il ne tarda pas à se signaler aux recruteurs bordelais qui lui firent signer dès le mois d’avril 1962, à 17 ans, un contrat de non-sollicitation.

Il continua à porter les couleurs de La Bastidienne jusqu’à l’intersaison 1963-1964, date à laquelle il rejoignit les Girondins.

Zygmunt Janczewski

Avec Jacques Grimonpon, Simon Janczewski constituait une belle paire de défenseurs rugueux et très athlétiques, bien que manquant un peu de vitesse.

Né à Reims dans une famille d’origine polonaise composée de 10 enfants, Simon « Zygmunt » Janczewski se construisit avec des valeurs de sérieux et de travail. Il ne chaussa ses crampons qu’à 18 ans au sein du club de Laon, alors qu’il était ouvrier fondeur. Il partit ensuite à Soissons avant de passer professionnel au FC Sochaux.

Il resta 5 saisons dans le Doubs et, au terme d’une saison où il ne jouait plus beaucoup, il signa aux Girondins en juillet 1953, tout comme son coéquipier sochalien José Pardo.

Très rapidement, il s’imposa dans le couloir droit. Titulaire indiscutable, il enchaîna 4 saisons à plus de 30 matches. Et ce fut à l’âge de 30 ans qu’il atteignit son apogée. Souvent comparé à Swiatek par son style de jeu, plein de détermination et d’engagement physique, il s’améliora au contact de joueurs comme René Gallice. Finaliste de la Coupe de France en 1955, il raccrocha les crampons alors que le club était en D2, en 1957. Il poursuivit néanmoins une carrière amateure à Facture.

Un rempart très solide

Avec Jacques Grimonpon, Simon Janczewski constitua au début des années 50 une défense très solide.

Ainsi s’exprimait André Gérard, l’entraîneur des Girondins, en février 1954 : « Jamais encore notre excellente paire d’arrières n’avait obtenu un rendement aussi considérable : telle qu’elle est actuellement, elle ne doit avoir aucun équivalent en France et ne déparerait pas le onze tricolore. Nous connaissions la valeur de Grimonpon, mais les progrès de son partenaire sont véritablement stupéfiants. »

Ils fêtent aussi leurs anniversaires