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·19 de dezembro de 2025

ASSE - 16 millions pour la seizième défense de Ligue 2

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Avec 77 buts encaissés en championnat la saison dernière (ndlr, plus 4 en Coupe de France), l’AS Saint-Étienne version Dall’Oglio puis version Horneland a pris l’eau de toute part. C’est donc un secteur de jeu prioritaire sur lequel a dû rapidement se pencher la nouvelle direction sportive cet été afin de construire un effectif qui tient la route défensivement. Après la phase aller de la Ligue 2, le bilan est sans appel, les Verts n’y sont pas plus avec 25 buts encaissés en 17 matchs (ndlr, plus deux en deux matchs de Coupe de France). À la trêve, l’AS Saint-Étienne est la 16ème défense du championnat. Seuls Amiens (26) et Guingamp (30) font pire.

Sur le papier pourtant, les Verts ont mis les moyens avec plus de 16 millions d’euros investis sur six joueurs : Bernauer (1,5 millions), Lamba (6 millions), Annan (2 millions), Ferreira (3 millions), Stojkovic (3 millions) et Traoré (1 million). Pour autant, les nouvelles arrivées n’ont pas rendu plus hermétique l’équipe d’Eirik Horneland qui souffre des mêmes maux que la saison précédente. Difficultés dans la transition, latéraux pris dans le dos, erreurs individuelles, baisse de rythme et de concentration au cours des matchs, les Verts pourtant assez largement les meilleurs quand il s’agit de conclure (ndlr, 35 buts en Ligue 2, meilleure attaque du championnat), ont laissé filer des points en route dans des matchs où ils avaient inscrits au moins deux buts (Laval, Bastia, Guingamp, Le Mans) et ont totalement sombré défensivement face à Annecy (4-0) et contre le Red Star (2-1).


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Paradoxalement, Eirik Horneland, à qui, il faut bien concéder l’excuse d’un effectif souvent amputé de plusieurs de ses joueurs, blessés, a décidé de se passer totalement (Batubinsika) ou partiellement (Maçon et Appiah) des cadres de la précédente montée des Verts en Ligue 1. Cette saison-là, l’AS Saint-Étienne avait encaissé 31 buts, dans une Ligue 2 à l’époque à 20 clubs. Avec les blessures de Lamba, Bernauer, Ferreira et Annan sur ces six premiers mois de compétition, le technicien norvégien a bricolé, faisant appel à Kevin Pedro ponctuellement ou bien replaçant Bernauer sur un côté, puis Ben Old lors de la dernière sortie des Verts contre Bastia.

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Comme lors de la première saison de Kilmer à la tête du club, l’ASSE a investi massivement sur le marché des transferts comme elle ne l’avait jamais fait dans son histoire. Pour autant certains montants posent question, notamment les 3 millions d’euros investis sur Stojkovic, jeune latéral serbe, remplaçant en réserve et dont les premières prestations en France interrogent les spécialistes. Pour le même tarif, Lens leader de Ligue 1 s’est offert Matthieu Udol en provenance de Metz.

S’il a montré quelques belles prédispositions, les 6 millions d’euros posés sur Chico Lamba débauché cet été à Arouca, apparaissent comme extravagants au regard du marché actuel et laissent penser que l’AS Saint-Étienne a tendance depuis l’arrivée de Kilmer à surpayer ses transferts. Cela devrait être à nouveau le cas cet hiver pour une équipe qui doit se renforcer, notamment au milieu de terrain avec la défaillance de Pierre Ekwah. Si les Verts semblent avoir désormais les moyens, l’outil data de Jaeson Rosenfeld, vendu par la nouvelle direction à son arrivée à la tête du club, a du mal pour le moment à dénicher des talents capables de garantir une meilleure stabilité défensive à cette équipe, qui plus est, dans un système de jeu où les défenseurs sont perpétuellement mis en danger. C’est aussi là où le bât blesse, si les profils recrutés ont montré des choses par intermittence et notamment le bon début de saison de Annan et Ferreira, Horneland, dans sa volonté de ne rien changer, n’a pas su mettre à l’abri ses deux latéraux en s’ajustant tactiquement quand ils ont baissé le pied. Comme pour sa direction, le norvégien devra revoir sa copie en seconde partie de saison. Depuis son arrivée à la tête des Verts en décembre 2024, son équipe a encaissé 72 buts en 38 matchs (1,9 buts encaissés par rencontre). C’est trop.

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