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·21 de outubro de 2025

ASSE : Une semaine avant leur premier combat !

Imagem do artigo:ASSE : Une semaine avant leur premier combat !

Il y a cinquante ans, l’AS Saint-Étienne (ASSE) écrivait l’une des plus belles pages du football français. L’épopée des Verts en 1976 reste gravée dans la mémoire collective : une aventure européenne haletante qui a mené l’équipe de Robert Herbin jusqu’à la mythique finale de Glasgow, le 12 mai, face au Bayern Munich.

Cette campagne n’a pas été seulement une suite de matches, mais un récit épique, ponctué de doutes, d’exploits et de rebondissements, qui a fait vibrer toute la France bien au-delà du seul peuple stéphanois. À l’occasion de ce cinquantième anniversaire, nous vous proposons de revivre, presque au jour le jour, cette marche triomphale. Des premiers tours encore hésitants jusqu’au grand soir écossais, replongeons dans l’atmosphère de l’époque, entre blessures, choix tactiques, ferveur populaire et rendez-vous avec l’Histoire.


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Quatrième épisode : Geoffroy-Guichard à l’épreuve des Glasgow Rangers

16 octobre 1975 : les premières incertitudes pour l'ASSE

La préparation du match contre Nantes est marquée par les pépins physiques. Hervé Revelli, l’attaquant emblématique de l’ASSE, doit déclarer forfait la veille de la rencontre. Son frère Patrick est également incertain, tandis que Jean-Michel Larqué, capitaine et stratège du milieu de terrain, revient de blessure après avoir manqué le match précédent face à Nîmes, en délicatesse avec son genou. La tension est palpable : Saint-Étienne n’a plus gagné en championnat depuis le 27 août, et la venue des Canaris, rivaux directs, s’annonce périlleuse.

17 octobre 1975 : un nul frustrant face à Nantes

Le lendemain, Geoffroy-Guichard vibre pour ce duel au sommet entre Verts et Canaris pour la dixième journée du championnat de France. Le public ne s’est pas déplacé en masse pour ce classique entre deux formations qui trustent les titres nationaux ces dernières années ; la faute au mauvais temps et à la grève des transports qui ont empêché les Stéphanois de se rendre au stade. Le match tourne d’abord à l’avantage des visiteurs qui mènent 2-0 à la mi-temps. Mais Patrick Revelli, finalement titularisé malgré son début de contracture au mollet droit, endosse le costume de sauveur : il inscrit un doublé (77e et 85e, sur penalty), évitant aux siens une défaite qui aurait pu avoir des conséquences psychologiques importantes face à un adversaire direct pour le titre de champion de France.

Ce match marque également les débuts chez les pros de Jean-Marc Schaer. Promis à un bel avenir, l’attaquant de 20 ans est lancé dans le grand bain par Robert Herbin pour pallier l’absence d’Hervé Revelli. Schaer, déjà très performant avec l’équipe réserve, montre de belles dispositions et confirme qu’il peut rendre de fiers services au collectif stéphanois.

Autre symbole fort de la rencontre : le retour à Geoffroy-Guichard d’Yves Triantafilos, dit « Tintin ». Transféré à Nantes un mois plus tôt, l’attaquant avait marqué l’histoire récente des Verts en offrant la qualification face à l’Hajduk Split lors de la précédente campagne européenne. Ce soir-là, il foule à nouveau la pelouse du Chaudron, mais cette fois sous les couleurs adverses.

Dans les tribunes, un spectateur attentif prend des notes : Jack Wallace, entraîneur écossais des Glasgow Rangers. En repérage avant la confrontation européenne du 22 octobre, il observe avec minutie les forces et faiblesses des Stéphanois. Son regard d’expert capte sans doute autant les fulgurances de Patrick Revelli que les fragilités défensives de l’ASSE.

20 octobre 1975 : l’arrivée des Glasgow Rangers à Saint-Etienne

Trois jours plus tard, Saint-Étienne s’apprête à entrer de plain-pied dans sa campagne européenne. Le 20 octobre, la délégation des Glasgow Rangers atterrit à Saint-Étienne en milieu d’après-midi et s’installe à l’Hôtel Astoria. C’est une équipe meurtrie par deux défaites consécutives en championnat mais qui reste sûre de sa force qui débarque en France : le club écossais reste une référence continentale, auréolé d’une tradition de combativité et soutenu par une réputation physique intimidante qu’il compte bien mettre en avant face aux Verts.

Dans le camp stéphanois, les nouvelles sont encourageantes. Hervé Revelli, remis de sa blessure au tendon, est déclaré apte et pourra tenir son rôle d’avant-centre. Robert Herbin, rassuré, prépare son équipe avec une intensité particulière : il sait que ce huitième de finale aller est capital pour la suite de la saison.

21 octobre 1975 : les derniers réglages

La veille du match, les Verts s’entraînent à Geoffroy-Guichard. Hervé Revelli y participe pleinement, confirmant sa disponibilité. L’après-midi se consacre à une ultime séance vidéo d’analyse des Rangers, une pratique encore rare à l’époque, mais qu’adopté l’entraîneur stéphanois qui s’inspire des méthodes modernes. Les joueurs décortiquent les mouvements adverses, les points forts de l’attaque écossaise, la rugosité de son milieu de terrain.

En fin de journée, ce sont les joueurs des Rangers qui foulent la pelouse du Chaudron, pour une courte séance de 45 minutes. Ils peuvent prendre connaissance de la future enceinte qu’ils comptent bien apprivoiser. Le stade est encore vide, mais l’air est déjà chargé de tension.

22 octobre 1975 : ASSE-Glasgow Rangers, le grand soir européen

Le jour du match, Geoffroy-Guichard se pare de ses plus beaux habits. Environ 30 000 spectateurs remplissent les gradins dans une atmosphère de fête et de défi. Les Verts évoluent exceptionnellement en short noir, une tenue qui accentue encore leur allure combative. La rencontre est retransmise en direct sur Antenne 2, commentée par le duo Bernard Père et Thierry Roland, symbole d’une époque où la Coupe d’Europe s’invitait rarement sur les écrans français. Elle offre une exposition médiatique inespérée à Saint-Etienne qui lui permettra de rentrer dans le cœur des téléspectateurs.

Un coup du sort frappe les Rangers à l’échauffement : leur gardien titulaire, Peter McCloy, se blesse. C’est son remplaçant, Stewart Kennedy, qui doit défendre les cages pour ce match capital. Une nouvelle qui peut avantager les Verts, conscients qu’une faille s’ouvre peut-être dans l’armure écossaise.

Le match tient toutes ses promesses. Fidèles à leur réputation, les Rangers imposent un défi physique constant, multipliant les duels rugueux et les charges appuyées. Mais l’ASSE, longtemps jugée trop tendre sur la scène européenne, répond avec une intensité nouvelle. Les hommes d’Herbin ne reculent pas et savent rendre coup pour coup.

Les Verts ont patiemment laissé passer l’orage pendant la première demi-heure et la rencontre bascule grâce à leur meilleure justesse technique. Le premier but de Patrick Revelli, à la 28e minute, libère Geoffroy-Guichard et installe un climat électrique. Puis vient le chef-d’œuvre de Dominique Bathenay qui a récupéré un ballon dans les pieds écossais, dont la frappe puissante du gauche scelle le sort du match à la 89e minute : 2-0. Le Chaudron explose. Ce deuxième but, inscrit en toute fin de seconde période, offre une marge précieuse en vue du match retour à Ibrox Park, où les Écossais seront encore plus redoutables.

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