Cédric Carrasso : “Je ne pars pas de moi-même, on me fait partir de Bordeaux… Et surtout dans des conditions bizarres” | OneFootball

« Les adieux avec la lettre ? C’est mon côté un peu scolaire (rires). Non, ce qui se passe, c’est que quand je pars, déjà je ne pars pas de moi-même, on me fait partir… Et surtout dans des conditions bizarres en fait. Je ne comprends pas. Je réalise une des meilleures saisons de ma carrière, j’ai 35 ans… C’est tellement incompréhensible de la part du staff à l’époque, alors que depuis six mois je leur disais ‘dites-moi pour l’année prochaine ce que vous comptez faire, que je m’adapte’. J’étais en pleine forme, j’avais encore envie de jouer. Si tu viens me voir en janvier et que tu me dis ‘écoute Cédric, on fait signer un nouveau gardien, on a d’autres projets pour le club, organise-toi pour l’année prochaine’, il n’y a pas de souci… Sauf que tout le monde on m’a dit ‘ça prend du temps, mais ça dépendra à quelle place on va finir si on est en Coupe d’Europe ou non’. A l’arrivée, jusqu’à mon dernier match, on ne me dit même pas si je reste ou si je pars. Je fais mon dernier match aux Girondins de Bordeaux contre Marseille, et on ne me dit rien. On me dit le lendemain ‘finalement on a décidé d’entrevoir un nouvel avenir pour le poste de gardien’. Là, je leur demande pourquoi on ne me l’a pas dit avant… Je ne sais rien du tout. On me dit depuis le départ qu’on ne sait pas ce qu’on va faire, alors qu’ils savent très bien depuis six mois… Et je le sais qu’ils sont au courant, mais ils ne veulent pas me le dire. Quand tu gères un club et un groupe de joueurs, encore plus quand c’est un joueur qui est un peu emblématique dans ce club, le minimum, quand il a 35 ans, c’est de lui dire ‘si pour la suite de ta carrière tu as envie de continuer, tu peux commencer à t’organiser’. On s’organise tous, eux, moi, on se serre la main, on se dit tous au revoir, c’était super, et voilà. C’est pour ça que je m’intéresse aujourd’hui à tout ce qui est direction car la ligne de la gouvernance administrative d’un club à la ligne sportive, c’est le néant dans la plupart des clubs. C’est nul, ce n’est pas bon ».

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