Frédéric Reculeau (Vendée FC La Roche-sur-Yon) : “On viendra à Bordeaux pour produire du jeu” | OneFootball

Avant le choc de National 2 entre les Girondins de Bordeaux et le Vendée Foot Club La Roche-sur-Yon, WebGirondins s'est entretenu avec Frédéric Reculeau, entraîneur du club vendéen. Le coach leader de la poule A évoque l’évolution de son groupe, la progression de Matthieu Villette, et son regard sur les Girondins version 2025.

INTERVIEW — Frédéric Reculeau (Vendée FC La Roche-sur-Yon)

WebGirondins : Nous nous étions parlé à mi-saison l’année dernière, qu’est ce qui a changé depuis cette date ?

Frédéric Reculeau : À l’époque, nous étions clairement en déficit de joueurs sur le plan défensif. Notamment les cadres qui étaient absents sur la première partie de saison. On avait pas mal bricolé. En retrouvant notre effectif au complet, on avait réalisé une meilleure deuxième partie de saison. On est donc dans la continuité de ce qu’on avait mis en place. L’effectif n’a pas trop bougé, ce qui nous a permis de repartir sur des bases solides.

Comment expliquez-vous ce très bon début de saison et cette première place ?

On a fini premier sur la deuxième partie de saison de l’année dernière, avec seulement un match perdu. À la reprise, on s’est fixé des objectifs plutôt élevés avec le groupe, faire une bonne préparation, afin de débuter la saison comme on avait terminé la précédente. Les garçons se sont engagés moralement. Ils ont fait une meilleure préparation par rapport aux saisons passées. Pour l’instant, tout se passe bien.

"Le fait qu’il débute sur la pointe des pieds ne me surprend pas"

Plusieurs joueurs de votre équipe ont été contactés par les Girondins de Bordeaux cet été, comment est-ce que le club a géré cette situation ?

Ce sont des choses qui font partie d’une intersaison. C’est vrai que, lorsqu’on a vu qu’ils avaient sollicité autant de garçons, on s’est dit : “ils abusent un petit peu”. Mais chacun fait ce qu’il a envie de faire, on n’a pas à juger la démarche des autres clubs. Après c’était sûrement à juste titre, puisque ce sont tous des joueurs de qualité. On a gardé notre cap en essayant de conserver nos joueurs, ils étaient forcément sollicités, mais c’est le lot de tous les clubs.

Matthieu Villette a récemment quitté votre club pour rejoindre les Girondins de Bordeaux. Comment jugez-vous son début de saison ?

Je vais être honnête, je n’ai quasiment pas vu de match des Girondins en ce début de saison, j’ai vu quelques résumés, mais c’est tout. Je n’ai pas encore pris le temps d'analyser cette équipe. Le fait qu’il débute sur la pointe des pieds ne me surprend pas, il avait fait la même chose chez nous. Il a besoin d'être dans un contexte qu’il maîtrise, qui lui convienne. On peut supposer que le fait d’arriver dans un club plus prestigieux, avec des ambitions et des attentes plus élevées, doit être un poids supplémentaire pour lui. Il a déjà l’air de prendre ses marques, je pense que ça sera plus rapide que chez nous. C’est un buteur, et à partir du moment où on a cette étiquette, on attend de nous qu’on marque à tous les matchs. Je suis sûr qu’il va monter en puissance.

Quelle était son utilisation dans votre équipe ? Jouait-il en second attaquant ?

Non, je l’utilisais seul devant. Il était épaulé par deux numéros 10 qui venaient le soutenir afin de pouvoir créer du jeu combiné. On me l’avait vendu comme un attaquant qui avait besoin d’un binôme pour s’épanouir, mais j’ai tout de suite dit que je n’utiliserai pas forcément de cette façon. C’est peut-être pour cela qu’il a mis du temps à s’imposer chez nous. Mais dès que l’équilibre collectif a été trouvé, il a été un artisan majeur de la saison. Évidemment ce n’est pas un pivot, on ne peut pas l'utiliser comme ça. Mais accompagné, il apporte grandement à une équipe.

"On aborde cette rencontre comme toutes les autres"

Comment préparez-vous ce déplacement à Bordeaux ?

Comme d’habitude… bien sûr, jouer les Girondins, ce n’est pas la même chose que de jouer un autre club de National 2, notamment pour les joueurs. Mais pour moi, le staff, on aborde cette rencontre comme toutes les autres. Forcément l’adversaire est différent, l’engouement dans le stade sera différent de ce qu’on peut vivre au quotidien, mais ça reste un match comme un autre.

Et votre ambition pour ce match ?

On viendra avec la volonté de rester fidèle à ce qu’on produit depuis le début de saison : avec la même ferveur, le même plan de jeu, la même ambition… En produisant du jeu, en faisant mal à l’adversaire. On ne veut pas faire le même début de match que l’année dernière où on avait encaissé un but très tôt. On doit se servir de cette expérience pour rivaliser sur la totalité du match.

Vous avez la réputation d'être un entraîneur qui produit du jeu, je pense que vous le savez ?

Oui, c’est mon projet de jeu. Depuis que je suis entraîneur, je pratique le football pour ça. Me faire plaisir, faire plaisir aux joueurs et également aux supporters. Donc, on ira à Bordeaux avec ces intentions.

"On a de fortes ambitions"

Après les nombreux changements qui ont eu lieu cet été, que pensez-vous de cette équipe bordelaise ?

Je pense sincèrement que cette équipe est plus propice à faire de belles choses cette année, notamment une montée. L’année dernière, ce n'était pas une équipe équilibrée. Cette année l’équipe est plus complète, avec des joueurs capables d’aller chercher quelque chose. La seule interrogation que j’ai vis-à-vis de ce groupe, c’est la pression qu’impose ce club. Jouer dans un tel stade, avec une telle ferveur. Maintenant, il faut savoir si ce groupe sera capable d'être performant sur la durée.

Quelles sont les ambitions du club cette saison ?

On a gardé une belle ossature, même si on a perdu Matthieu Villette. Donc ça reste révélateur de nos ambitions, on est des compétiteurs, donc on a de fortes ambitions. La saison sera longue, ça ne sera pas simple, mais on va s’accrocher. Pourquoi pas finir tout en haut du classement, si nos résultats nous le permettent. Si on n’y parvient pas, c’est qu’il y aura eu plus fort que nous.

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