Gasperini : « Sancho ? Nous n’avons pas besoin de supplier qui que ce soit. Pellegrini sera convoqué ». | OneFootball

Gian Piero Gasperini s’est exprimé à la veille du déplacement sur la pelouse de Pisa à l’occasion de la 2ème de Serie A 2025/26. Traduction française de ses déclarations.

Le match contre Bologne vous a-t-il confirmé les forces et les faiblesses du mercato ? Y a-t-il des ‘urgences’ à régler lors des derniers jours du mercato ?

« Je dois dire que le plus important a été la réaction des joueurs, de l’équipe, et de leur implication durant ces deux mois. Ils m’ont toujours soutenu, ils croient en moi et ils ont été présents pour le premier match de la saison, au-delà de la performance, qui peut être améliorée, mais avec un excellent état d’esprit. Et c’est un grand honneur pour tous, et c’est le point de départ. Ensuite, bien sûr, c’est le premier match de la saison. Nous avons gagné contre un adversaire coriace et difficile, mais maintenant, il faut enchaîner, dès demain, avec un match très délicat comme tous les autres en Serie A. Nous affrontons une équipe, un club, qui revient en première division après de nombreuses années, avec tellement d’enthousiasme, tellement d’envie de réussir. Demain, c’est un autre grand match ».

Voulez-vous dire quelque chose sur le mercato ?

« Le mercato se terminera lundi soir, à 20 heures, et ce sera définitif, au moins jusqu’en janvier ».

Ziolkowski, la septième recrue de la Roma, est arrivé aujourd’hui. Qu’attendez-vous de ce joueur ? Et de combien de joueurs supplémentaires avons-nous besoin pour devenir plus forts ?

« Ce recrutement est un recrutement que Massara a supervisé, et je fais confiance à son intuition en matière de transfert, car son travail tout au long de l’année consiste à observer un maximum de joueurs. Il correspond au profil recherché, il est jeune et expérimenté. Je ne l’ai vu qu’en vidéo, donc mon évaluation est incomplète, mais quoi qu’il en soit, il va à Rome pouvoir progresser et trouver sa voie, et peut-être devenir un joueur de haut niveau, comme il le démontre en ce début de carrière ».

Alors, s’agit-il d’un joueur de complément ou d’un renforcement ?

« C’est un complément, mais un complément intéressant, et juste dans les termes trouvés. J’ai toujours pensé que pour qu’une équipe soit pérenne, même financièrement – ​​ce qui devrait moins me préoccuper, mais qui me préoccupe beaucoup –, il est essentiel d’avoir un groupe homogène, aussi fort, solide et compétitif que possible. Et pour éviter de s’encombrer de contrats, les jeunes joueurs avec ces profils sont parfaits, peut-être même plus. Et si quelqu’un rejoint l’autre groupe demain, c’est une belle réussite ; cela permet aussi au club de ne pas toujours rechercher les meilleurs profils, aux coûts aussi élevés, comme c’est le cas actuellement sur le marché des transferts. Mais pour créer et développer des profils, il ne faut peut-être pas dépenser moins, car on doit en acheter plusieurs, plutôt qu’un seul à un prix élevé. C’est une philosophie. Cela permet d’être pérenne et de développer les joueurs, et c’est aussi appréciable. Mais il faut avoir les bases, sinon on a du mal à faire grandir les joueurs qui arrivent. Et les joueurs eux-mêmes vous le disent par leurs performances. Leur façon de jouer leur permet de savoir s’ils sont prêts immédiatement ou dans un mois, six mois ; On le voit à leurs performances, à l’entraînement ou à l’impact des compétitions. C’est ce que j’ai toujours défendu ».

Etes-vous satisfait de l’attaque ? À votre avis, est-elle capable de rivaliser dans toutes les compétitions ?

« Je ne fixe pas d’objectifs pour l’instant. L’objectif est de construire une équipe compétitive. On ne peut même pas en parler aujourd’hui, car il reste quelques jours avant la fermeture du mercato. Pour l’instant, on se concentre sur le match de demain. C’est un match de Serie A, dans un environnement unique, où l’on retrouvera une équipe prête à tout donner. Ils ont obtenu un bon résultat lors de la première journée dans un stade difficile comme Bergame ; ce sont les ingrédients dont on peut parler ».

En attaque, sur quels joueurs comptez-vous ?

« Demain, notre équipe sera composée de Ferguson, Dovbyk, Dybala, El Shaarawy, Baldanzi et Soulé. De plus, Arena, un joueur de Primavera, nous rejoindra. Il a éveillé mon intérêt lors de l’entraînement. Comme nous avons de la place sur le banc, il nous rejoindra et nous apprendrons à le connaître. C’est notre attaque de demain. Nous devons en tirer le meilleur parti pour gagner le match contre Pise, si possible ».

Au final, quelle fut la réponse de Sancho ? Oui ou non ?

« Si vous avez son numéro, appelez-le (rires, ndlr). Vous savez tout, vous avez tout écrit, et même plus. Je ne sais pas quelle marge de manœuvre il y aura ces jours-ci. De toute façon, nous n’avons pas besoin de supplier qui que ce soit. Sancho ou d’autres joueurs qui doivent venir. C’est certainement une possibilité, car ce sont de bons joueurs qui peuvent apporter une valeur ajoutée, mais c’est aussi une formidable opportunité pour eux, énorme. S’ils adoptent ce genre de raisonnement, les choses s’harmoniseront, sinon on ne peut pas concilier deux mentalités aussi opposées. S’il le comprend, c’est logique ; sinon, il restera où il est, ce n’est pas un problème.».

Dybala est-il un atout pour la Roma ?

« J’ai le sentiment que la Roma existe, et que Dybala est une valeur ajoutée, surtout lorsqu’il est en forme et en bonne condition physique, sans problème physique. C’est incontestablement un grand joueur, avec un pied extraordinaire. C’est un joueur qui apporte une valeur ajoutée ; rares sont ceux qui créent un tel écart. Il fait partie de cette catégorie, mais aucun joueur – aussi important soit-il – ne peut être indispensable pour la Roma. La Roma doit avoir sa propre mentalité, sa propre force, indépendamment de la force de l’individu. C’est alors que l’individu peut apporter quelque chose de plus. ».

Je voulais vous poser une question sur Dovbyk, quel genre d’opinion avez-vous sur le garçon depuis Trigoria ?

« Dovbyk, mis à part la pause initiale pendant la préparation, a été très positif avec moi, comme tout le monde. Il a toujours fourni beaucoup d’efforts, a toujours essayé de faire de son mieux à l’entraînement. Je n’ai rien à lui reprocher. Ce que j’attends de lui, c’est qu’il mette toute son énergie pour obtenir un résultat, et nous devons nous efforcer d’obtenir, qu’il joue ou non. Et ce n’est pas facile ».

Tactiquement, Dybala nécessite-t-il une attention particulière lors des phases sans le ballon ? Est-ce quelque chose qui vous inquiète ou non ?

« Ce n’est pas un problème, car il faut considérer ses qualités. Tout le monde contribue à la phase défensive, même Dybala. Aujourd’hui, tous les joueurs du football participent activement à la défense. Sinon, on est en infériorité numérique, ce qui est impossible. Concernant ses qualités, il faut qu’il soit à l’aise là où il peut difficilement couvrir un flanc de 70 mètres, mais ses qualités doivent aussi aider l’équipe en phase défensive, sinon il serait un demi-joueur. Au contraire, Dybala peut être un excellent joueur, dans tous les phases. J’espère qu’il deviendra décisif, tant en termes de buts marqués que de passes décisives, car il possède ses meilleures qualités ; il n’y a aucune difficulté à se positionner à n’importe quel poste, quel que soit le joueur. Les qualités de chacun doivent être combinées au mieux pour chaque individu. Concernant samedi, je voulais dire une chose : samedi, nous avons joué avec Hermoso à droite ; il n’aurait probablement même pas dû être en retrait, si l’on en jugeait par les premières impressions. C’est un joueur – tous ceux qui étaient là avec moi, même ceux qui sont partis, sans exception – qui a fait preuve d’une disponibilité extraordinaire. Le fait qu’il ait joué à droite – je ne sais pas combien de fois cela lui est arrivé dans sa carrière –, il a fait un excellent match. Cela illustre bien ce que je veux dire. Alors, est-ce une urgence ? Évidemment, oui. Si vous devez jouer 38 matchs, c’est que vous n’avez pas fait quelque chose de la meilleure façon possible dans la préparation, mais c’est ce que je veux dire. J’aimerais que vous souligniez cette volonté des joueurs, car c’est la base d’une bonne saison ».

J’aimerais parler des Romains. Pisilli est-il un milieu de terrain à deux joueurs devant la défense, ou le voyez-vous plus en avant ? Et concernant Pellegrini, Lorenzo fait-il partie de vos plans d’entraîneur ?

« Pisilli est un milieu de terrain polyvalent, capable de jouer à deux, ou plus haut. Je ne le vois pas remplacer Ndicka, ni Svilar. Ce sont des qualités évidentes ; il pourrait être un peu plus bas, un peu plus haut. Quoi qu’il en soit, c’est un milieu de terrain et il faut le considérer comme tel. Pellegrini sera appelé demain ; il a terminé sa rééducation et s’est entraîné avec l’équipe cette semaine. Je l’ai déjà dit, où est la difficulté ? Ils doivent trouver un accord, et si je dois m’en attribuer le mérite, ils ont eu des discussions. Après cela, je considère Pellegrini comme un gars mature, attaché à la Roma, un gars ouvert à faire d’autres choix de carrière. Voilà la situation. Mais Pellegrini est un bon gars et il est très attaché à la Roma. Il veut jouer, poursuivre sa carrière, atteindre ses objectifs, avoir sa propre motivation. Il a ce contrat restrictif ; Sur cette base, le monde est probablement rempli de ces histoires. S’il trouve le poste qui lui convient le mieux, nous serons tous heureux. Je lui souhaite sincèrement le meilleur s’il part. Le problème, c’est qu’il reste trois jours, mais le club et le joueur me semblent totalement disponibles. Et s’il restait ? Si oui, nous en parlerons le 2 septembre. Ce sont des négociations entre eux. J’aurais évité cette situation, mais j’apprécie l’un comme l’autre. C’est tout. Qu’ils règlent ça ».

Qu’attendez-vous du match contre Pise ? Gilardino a dit que vous étiez un entraîneur qui mettait tout le monde en difficulté. Avez-vous des commentaires à faire ?

« Je vous aime bien parce que vous me posez toujours des questions sur le match… (rires, ndlr). Gila, c’est un joueur qui m’a tant apporté, il a résolu beaucoup de problèmes. Il a été champion du monde, je remercie toujours les champions du monde pour les émotions qu’ils nous ont fait vivre. C’était mon joueur au Genoa, extraordinaire, où il a marqué une quinzaine de buts. C’est un gars merveilleux, extraordinaire, j’ai une excellente relation avec lui. Il a très bien réussi comme entraîneur ; généralement, les avant-centres ne font pas carrière comme entraîneurs, mais il a très bien réussi partout. À Gênes, il a remporté un championnat en tant que remplaçant, il a ramené le Genoa en Serie A, il a assurément bien joué en Serie A. J’ai vu son Pise à Bergame, il a définitivement sa propre identité. Après avoir été un grand joueur, il fera aussi une grande carrière d’entraîneur ».

Le milieu de terrain est-il un département numériquement solide ?

« Maintenant, il y a des priorités. C’est une équipe que nous essayons de construire. Comme nous l’avons dit la dernière fois, beaucoup de joueurs sont partis, numériquement parlant. Il y a eu sept signatures, mais il y a aussi eu dix départs, donc près de la moitié de l’équipe est en train de se reformer, de se préparer. Dix joueurs sur un effectif de 21-22 joueurs sont en mouvement, soit la moitié de l’équipe. Il y a ce remaniement, qui demande aussi du temps, mais je n’utilise jamais le temps comme excuse. Je sais qu’en football, le temps n’existe pas. On ne peut pas dire qu’on fera les choses dans un an, dans deux ans. Ce qu’on peut faire dans un an ne signifie pas forcément que c’est plus que ce qu’on pourrait faire maintenant. Ce qui doit être fait doit être fait maintenant. Clairement, ce qui peut être fait. Il n’y a plus de temps à perdre. ».

Avez-vous eu le sentiment interne que la Roma a été un peu en retard sur le marché des transferts ?

« Je dois répondre de mes déclarations, pas de ce qui est dit. Les gens doivent lire mes citations, point final. Il y a tout un monde d’interprétations, d’actions et de déclarations, mais vous ne devriez vous référer à moi que pour ce que j’ai cité et dit. Puisque je ne dis pas seulement quelques mots, vous les connaissez déjà, inutile d’en inventer davantage ».

Votre avis sur les adversaires de la Ligue Europa ?

« C’est un groupe relevé, il faudra se battre dès le début. À domicile, Lille et Stuttgart sont deux excellentes équipes, parmi les meilleures de la Ligue Europa. J’ai affronté Midtjylland et j’ai même eu du mal à les battre à domicile une fois, sans un but de Romero. Et les déplacements sont tous excellents, les deux à Glasgow, à Nice, au Panathinaïkos, tous dans des conditions idéales. Il faut se battre dès le début, match après match. Si on y arrive, il vaut mieux terminer parmi les huit premiers, sinon l’important est de terminer parmi les 24 premiers. Cette formule est inhabituelle, il faut se battre pour l’obtenir. C’est une formule étrange, on peut avoir des matchs plus avantageux ou moins avantageux, on le verra sur le terrain. Ce n’est pas toujours équilibré, et cela alimente l’incertitude du classement, mais il faut y rester. Je ne m’arracherai pas les cheveux si je n’atteins pas la huitième place, évidemment si on y arrive je serais content, mais l’important est de ne pas etre éliminé. Les vraies compétitions commencent en mars, c’est à ce moment-là qu’elles commencent et deviennent décisives, et pour moi c’est un objectif d’e rester’y etre ».