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·02 de outubro de 2025

Geoffroy-Guichard : atout ou malédiction pour les Verts ?

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Après huit journées de championnat, l’AS Saint-Étienne présente un bilan prometteur. Avec cinq victoires, deux nuls et une seule défaite, les Verts s’installent en haut de tableau et confirment leur ambition de retrouver la Ligue 1. L’équipe dispose de la meilleure attaque de Ligue 2 (17 buts), Lucas Stassin enchaîne les performances (4 buts), et l’animation offensive d’Eirik Horneland commence à trouver son rythme. Pourtant, Geoffroy-Guichard n'apparaît pas comme la forteresse imprenable qu'elle devrait être.

Mais un élément interroge : la difficulté de l’ASSE à imposer sa loi à domicile. Geoffroy-Guichard, censé être un bastion imprenable et une arme psychologique, n’a pas encore retrouvé son aura. Deux victoires, un nul et une défaite à la maison : le rendement est correct, mais en deçà des standards attendus pour une équipe visant les sommets. Dans le même temps, les Verts affichent un visage nettement plus solide à l’extérieur.


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Un bilan contrasté pour l'ASSE

À domicile, Saint-Étienne a débuté par une démonstration contre Rodez (4-0), avant de concéder un nul plus que frustrant face à Grenoble (1-1), d’arracher une victoire spectaculaire contre Reims (3-2), puis de s’incliner face à Guingamp (2-3) au terme d’un match tendu. Sept points pris sur douze possibles, et surtout six buts encaissés en quatre rencontres à Geoffroy-Guichard.

À l’extérieur, le bilan est plus convaincant : victoires à Boulogne (1-0), Clermont (2-1) et Amiens (1-0), nul à Laval (3-3), soit dix points sur douze et seulement quatre buts concédés. Hors de ses bases, l’ASSE semble plus disciplinée, plus rigoureuse dans la gestion de ses temps faibles, et surtout moins sous pression.

Une pression inhérente à Geoffroy-Guichard ?

La différence de rendement ne peut s’expliquer uniquement par la qualité des adversaires. Saint-Étienne a croisé à domicile des équipes de profils variés, certaines ambitieuses (Reims, Guingamp), d’autres venues avant tout pour résister (Grenoble). Mais le point commun de ces rencontres est ailleurs : les Verts ont systématiquement encaissé au moins deux buts face aux équipes les plus joueuses. À l’inverse, ils n’ont jamais encaissé plus d’un but lors de leurs déplacements.

Cela pose la question de la gestion émotionnelle à domicile. Geoffroy-Guichard pousse, exige, attend. Dans un contexte de reconstruction post-relégation, cette attente peut parfois devenir un poids. L'équipe semble chercher à bien faire, parfois trop, au risque de perdre en simplicité et en lucidité. Face à Reims comme face à Guingamp, la fébrilité défensive a été flagrante. La volonté de plier le match rapidement laisse parfois place à une précipitation mal maîtrisée, surtout lorsque le score se tend.

Geoffroy-Guichard : l’usure face aux blocs bas

Autre facteur, d’ordre plus tactique : les adversaires à Geoffroy-Guichard viennent rarement pour jouer le match ouvert. Les blocs bas, les lignes compactes, les transitions rapides : autant de configurations qui posent problème à une équipe stéphanoise construite pour la verticalité. Eirik Horneland mise sur une animation rapide, un pressing haut, et des mouvements tranchants. Cela fonctionne à merveille lorsque l’adversaire s’ouvre (comme face à Rodez), beaucoup moins lorsque l’espace se referme. On attend du coach norvégien qu'il gagne en adaptabilité dans les réponses qu'il peut apporter en cours de match.

Les profils des joueurs offensifs en sont révélateurs. Zuriko Davitashvili peine à exister dans les petits périmètres, alors que cela devrait être l'un de ses points forts. Augustine Boakye s’épanouit surtout dans les transitions. Quant à Lucas Stassin, il reste dépendant du service. Florian Tardieu apporte du liant, mais le secteur offensif manque encore de variété dans la création face à des défenses regroupées.

Un signal d’alerte, pas une alarme

Le revers contre Guingamp (2-3) n’annule pas la victoire précieuse obtenue face à Reims (3-2), match où les Verts avaient su faire preuve de caractère. Mais cette irrégularité à domicile traduit un équilibre fragile. À Laval, l’ASSE menait 2-1, puis 3-2, avant de concéder le nul. À domicile, elle a parfois cédé dans les moments clés. Ce sont ces détails, la gestion des émotions, la capacité à tuer un match, l’aptitude à garder le cap malgré les événements, qui feront la différence sur la durée.

Pour l’heure, l’ASSE est dans le bon tempo. Mais la montée se joue aussi, et surtout, à domicile. Geoffroy-Guichard ne doit pas devenir un motif d’instabilité, mais redevenir un levier. Les ingrédients sont là : une équipe compétitive, un public fidèle, un entraîneur méthodique, bien que critiquable sur certains choix d'hommes ou tactiques. Il manque encore un brin de maîtrise et un soupçon d’assurance collective pour transformer le Chaudron en forteresse. Saint-Étienne a les clés. Il lui reste à verrouiller les portes de son stade.

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