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·21 de outubro de 2025

Grégory : "Tottenham a été un moment fondateur dans notre relation père-fils"

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Avant le duel face à Tottenham (21h), place à notre série "MyMemory", qui permet à un fan de raconter un souvenir marquant. Aujourd’hui, rencontre avec Grégory qui était au Stade Louis-II pour un amical face aux Spurs en 2013.

Il est devenu supporter de l’AS Monaco lors d’un duel face à Tottenham. Déjà suiveur du club de la Principauté depuis les années 1980, Grégory, aujourd’hui âgé de 52 ans, est devenu un inconditionnel durant un amical contre les Spurs au Louis-II en 2013. Présent ce jour là au stade avec son enfant, tous les deux se sont liés de passion pour les Rouge et Blanc, au point que cette rencontre soit un acte fondateur dans leur relation père-fils. Avant cette troisième journée de C1, il nous raconte ce souvenir fort. Entretien. 🎙️


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Bonjour Grégory. Depuis quand et comment es-tu devenu supporter de l’AS Monaco ?

On va dire justement que ça colle énormément avec ce match amical face à Tottenham en 2013, parce qu’avant ça, j’étais surtout un suiveur de l’AS Monaco, un peu comme tout le monde. Comme je suis originaire d’Alsace, tu soutiens d’abord le club local professionnel, et donc Strasbourg en l’occurrence. J’ai commencé à suivre le foot à partir des années 1980, je me souviens très bien du titre de champion de France décroché par les Monégasques en 1982, avec Jean-Luc Ettori et compagnie. C’était un club qui était déjà marquant à l’époque.

Ensuite, je l’ai suivi davantage lorsque Arsène Wenger, lui aussi alsacien, est devenu l’entraîneur en 1987, et qu’il a remporté le championnat dans la foulée avec Glenn Hoddle entre autres. Puis il y a eu le parcours jusqu’en finale lors de la Coupe des Vainqueurs de Coupes en 1991. J’ai donc toujours été intéressé par le Club sans être un vrai passionné. Quand je suis venu dans la région, je ne suis pas devenu un fervent supporter tout de suite, le déclic a vraiment été lors de cette rencontre face à Tottenham.

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Avais-tu déjà été au Stade Louis-II avant ce duel contre les Spurs ?

Oui, j’étais déjà venu à quelques reprises avec des amis, où j’avais vu des joueurs comme Mohamed Kallon ou Javier Chevanton. Mais cet amical contre Tottenham en août 2013 était vraiment quelque chose de très important, c’était un peu plus qu’un match de football. Je dirais même que c’est un souvenir fondateur pour moi, parce que c’est la première fois que j’emmenais mon fils au stade. À cette époque-là, il avait 8 ans.

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Ce match-là, c'est le moment fondateur où j'ai créé cette même relation avec mon fils. C'était vraiment un moment fort, je me souviens que je lui tenais la main lorsque l’on se baladait autour du stade. C'était la première fois qu'il allait dans un stade tout court, il ne connaissait donc pas du tout cet environnement-là.

Quelles images gardes-tu de ton fils qui découvre l’enceinte de Fontvieille ?

Je revois encore sa tête, ses yeux grands ouverts en découvrant le stade. C’était vraiment un moment qui était très fort émotionnellement, parce que j’allais au stade avec mon père quand j’étais jeune. C’était lui qui m’accompagnait, on avait créé une connexion et des moments spécifiques qui n’étaient qu’à nous, quand on allait voir Strasbourg.

Ce match-là, c’est le moment fondateur où j’ai créé cette même relation avec mon fils. C’était vraiment un moment fort, je me souviens que je lui tenais la main lorsque l’on se baladait autour du stade. C’était la première fois qu’il allait dans un stade tout court, il ne connaissait donc pas du tout cet environnement-là.

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Vient ensuite le moment du match qui voit l’AS Monaco l’emporter 5-2.

C’était un match complètement fou, en effet. C’était le nouveau projet de l’AS Monaco, avec Radamel Falcao, James Rodríguez, Ricardo Carvalho… Il y avait un effectif de dingue. Le stade était très bien rempli, nous étions en première latérale, à mi-hauteur. On vibrait ensemble, c’était vraiment incroyable. Le plus important pour moi, le gros souvenir que j’ai de tout ça, ce n’est pas vraiment le score, mais c’est ce qui se passait entre nous. On était tous les deux, et à chaque but, chaque occasion, chaque encouragement, je voyais que lui découvrait des choses que je connaissais bien.

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Je me souviens quand Falcao avait marqué, parce qu’il était déjà fan de lui, c’était des moments vraiment forts. C’était le début d’une complicité qu’on a créée ensemble à travers le foot et à travers ce match. Je dirais que c’est un moment fondateur de notre relation père-fils à travers le football en lui-même. On vibrait sur les buts, c’était vraiment un souvenir très fort !

As-tu des souvenirs de cette rencontre en elle-même ?

C’était absolument incroyable, oui, avec d’abord le but d’Andrea Raggi d’une reprise de volée, qui était vraiment spectaculaire. Suite à ça, il y a eu le doublé de Radamel Falcao sur deux centres de Lucas Ocampos, qui avait lui aussi marqué de la tête en début de deuxième mi-temps, si je me souviens bien. Le tout a été clôturé avec un but de Mounir Obbadi à la fin. C’était un match de gala aussi à ce moment-là parce qu’il y avait un effectif impressionnant à Tottenham avec Hugo Lloris, Harry Kane, Kyle Walker ou le futur monégasque Nacer Chadli.

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Crédit Photo : Icon Sport

On pouvait ainsi voir cela comme un vrai challenge pour l’AS Monaco, qui était en totale construction avec Claudio Ranieri sur le banc. La victoire a été complètement emballante et le match reste vraiment dans mes mémoires. Évidemment, parce que c’était une rencontre spectaculaire, mais au-delà, ça a été le début, comme je te l’ai dit, de la création de cette relation avec mon fils autour du foot et de l’AS Monaco. Depuis cela, je me suis transformé en vrai supporter du club et l’on suit le Club de façon assidue ensemble. C’est devenu vraiment notre club de cœur à tous les deux en France. De façon globale, ce match-là en particulier est vraiment important.

Je me revois ensuite, les années d'après, prendre les packs Ligue des Champions quand ils étaient disponibles, pour aller voir ces rencontres avec mon fils de manière quasiment systématique. Je l'ai emmené très régulièrement pour des matchs de championnat, de Coupe de la Ligue… C'est toute notre histoire commune, elle est liée à l’AS Monaco par ça.

C’est encore plus beau de vivre cela avec son enfant…

Quelque part, j’ai cherché à reproduire ce que j’avais vécu avec mon père. J’allais au stade à Strasbourg dès mes 10 ans jusqu’à son décès, lorsque j’en avais 27, on y allait très régulièrement. Je voulais donc créer la même connexion parce que ce sont des moments que tu partages seul autour du football, sport qui représente la passion. Mais ce match-là, il m’a basculé en tant que vrai supporter.

Je me revois ensuite, les années d’après, prendre les packs Ligue des Champions, pour aller voir ces rencontres avec mon fils de manière quasiment systématique. Je l’ai emmené très régulièrement pour des matchs de championnat, de Coupe de la Ligue… C’est toute notre histoire commune, elle est liée à l’AS Monaco par ça. Maintenant, il a 20 ans, il est étudiant, mais quand on se revoit, on parle automatiquement de foot, du club de la Principauté et d’Arsenal, équipe que je supporte également.

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J’imagine qu’en tant que supporter d’Arsenal, ce match face à Tottenham avait un goût supplémentaire.

Voir l’AS Monaco jouer contre Tottenham, club ennemi d’Arsenal, c’est quelque chose de très spécial. Par la suite, j’étais aussi avec lui pour voir la victoire face aux Spurs en Ligue des Champions en 2016, avec un but de Djibril Sidibé notamment. Il y avait aussi le match de Ligue Europa, la saison d’avant. On avait fait nul à domicile et perdu 4-1 là-bas pour les débuts de Kylian Mbappé en Coupe d’Europe. Il avait d’ailleurs fait une passe décisive pour Stephan El Shaarawy, ce soir-là.

J’attends la confrontation de mercredi avec beaucoup d’intérêt, j’y crois. Même si on a un effectif diminué actuellement, on a montré face à Manchester City que l’on était capable de tirer notre épingle du jeu. J’espère qu’avec l’arrivée du nouvel entraîneur, il y aura un dynamisme supplémentaire. Je suis assez optimiste pour que l’on se relance.

Pour revenir à la rencontre de 2013, te souviens-tu des mots de ton fils sur le trajet retour ?

C’était clair que le maillot floqué Radamel Falcao figurait dans ses priorités. Je crois d’ailleurs que je l’ai acheté tout de suite après. Lui aussi était avant-centre, il avait 8 ans et était dans la catégorie U8 ou U9. Avant le match, je lui en avais déjà parlé en lui disant que c’était un vrai renard des surfaces, qu’il fallait qu’il regarde ses déplacements et comment il se plaçait… Je sais qu’il n’avait que des yeux pour lui et à partir de ce match-là, c’était le maillot racheté tous les ans. Il a gardé cela jusqu’à ce qu’il quitte le club.

Pendant le match, as-tu un souvenir qui te reste encore en tête en plus des buts ?

C’est un souvenir un peu spécial, c’est plutôt ma femme qui me l’a raconté. Le match était diffusé sur beIN Sports et lorsque Radamel Falcao marque son deuxième but, on nous aperçoit dans les tribunes, à la télé. Avant de faire cet interview, j’ai recherché sur YouTube si je trouvais ce moment, et en effet, je me vois en train de le porter et de le soulever. Je le vois avec un sourire jusqu’aux oreilles, c’était vraiment le moment.

Saurais-tu dire ce qui a le plus marqué ton fils en 2013 ?

Je pense que c’est un tout, ainsi que de voir Radamel Falcao aussi près de lui, sur le terrain. Personnellement, je me souviens de la première fois que mon père m’avait emmené à un match de foot. C’était une rencontre entre Strasbourg et Montpellier en 1982, puisque j’habitais en Alsace à ce moment-là, et je me rappelle que cela avait donné un horrible 0-0, soit le pire des scénarios.

Alors que là, on a eu un match incroyable avec cinq buts, du spectacle, de l'attaque... Avec la satisfaction de voir l’AS Monaco gagner et Tottenham perdre. De mon côté, j'étais emballé parce que je me suis dit, là c'est parti, il va devenir supporter. Ça ne pouvait pas mieux se passer que ça, et comme je l’ai dit, c'est le début de mon histoire de vrai supporter du club.

Alors que là, on a eu un match incroyable avec cinq buts, du spectacle, de l’attaque… Avec la satisfaction de voir l’AS Monaco gagner et Tottenham perdre. De mon côté, j’étais emballé parce que je me suis dit, là c’est parti, il va devenir supporter. Ça ne pouvait pas mieux se passer que ça, et comme je l’ai dit, c’est le début de mon histoire de vrai supporter du club.

Est-ce cette rencontre qui a été la plus forte émotionnellement pour toi ?

Les moments les plus forts que j’ai vécus avec l’AS Monaco ont été les deux confrontations contre Arsenal, auxquelles j’ai pu assister. L’année dernière, j’ai fait le déplacement à Londres, je suis allé voir le match où, malheureusement, on a perdu. J’ai retrouvé ma fille là-bas, qui est étudiante. Nous nous sommes retrouvés et nous sommes allés vivre le match avec les supporters monégasques. C’est un souvenir incroyable.

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Et puis, c’était également le retour en 2015 après notre fantastique victoire 3-1. J’étais en tribunes avec mon fils. Les 10 dernières minutes étaient vraiment très spéciales dans ma vie. Au fond de moi, je me disais qu’il fallait que l’AS Monaco gagne parce que je pourrai voir les matchs suivants. Je voyais Arsenal qui poussait, on a bien fait de ne perdre que 2-0, cela a été un soulagement terrible quand le match s’est fini.

Et quel a été le plus beau match auquel tu as pu assister ?

Je dirais le match retour contre Manchester City et le but de la tête de Tiémoué Bakayoko. J’y étais avec mon fils, le stade était plein. On a gagné mais c’était hyper dur après l’aller qui avait été tellement spectaculaire. Mais la réception des Citizens a été un embrasement au niveau du stade, c’était incroyable.

Même en s’en souvenant encore aujourd’hui, on a des frissons parce qu’on avait une équipe incroyable. Moi qui suis un fan du championnat anglais de façon générale, réussir à renverser des équipes comme ça, c’est exceptionnel. Je pense que ce match-là reste l’émotion collective que j’ai vécue la plus dense au Stade Louis-II.

On avait croisé Radamel Falcao une fois, j’avais pu faire une photo avec lui dans les tribunes. Je sais que c’est quelque chose d’important pour lui, il s’en souvient très bien. Il y avait aussi Cesc Fabregas, qui venait d’arriver. Étant fan d’Arsenal, pouvoir le rencontrer était très fort émotionnellement.

GrégorySa rencontre avec Radamel Falcao

Combien de matchs avez-vous fait tous les deux environ ?

Nous devons faire facilement 10 matchs par année. En tout cas, depuis le début de la saison, on a fait tous les matchs. Nous ne sommes pas abonnés mais je vais très, très, régulièrement. Depuis le match de l’année dernière contre Arsenal, j’emmène aussi ma fille et mon épouse. Elles participent à mon goût pour l’AS Monaco et pour le foot.

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Pour terminer, as-tu une dernière anecdote à nous dévoiler ?

On avait croisé Radamel Falcao une fois, j’avais pu faire une photo avec lui dans les tribunes. Je sais que c’est quelque chose d’important pour lui, il s’en souvient très bien. Il y avait aussi Cesc Fabregas, qui venait d’arriver. Étant fan d’Arsenal, pouvoir le rencontrer était très fort émotionnellement.

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🗓️ La feuille de match :

3 août 2013 – Stade Louis-II

Match de préparation : AS Monaco 5-2 Tottenham

Mi-temps : 1-0

Buts : Raggi (14e), Ocampos (48e), Falcao (50e), (64e), Obbadi (71e) pour l’AS Monaco ; Kane (56e), Townsend (85e) pour Tottenham

AS Monaco : Subasic – Raggi, Carvalho, Abidal, Kurzawa – Toulalan, Obbadi, Moutinho – James Rodriguez, Falcao, Carrasco

Entraîneur : Claudio Ranieri

Tottenham : Lloris – Walker, Fryers, Livermore, Rose – Dembélé, Parker – Lennon, Chadli, Sigurdsson – Kane

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