Tribune Nantaise
·26 de setembro de 2025
Insolite. Quand le club de Nathan Zézé paye des faux supporters en Arabie Saoudite

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·26 de setembro de 2025
Nathan Zézé a rejoint l’Arabie Saoudite cet été, devenant par la même occasion la plus grosse vente de l’histoire du FC Nantes. Direction le Neom SC pour le jeune canari de 20 ans.
Installé à Tabuk, le club promu s’est fait connaître cet été par son recrutement beaucoup tourné vers la Ligue 1. Alexandre Lacazette, Saïd Benrahma, Nathan Zézé ou encore Amadou Koné ont rejoint l’effectif, avec l’ambition de hisser le club au niveau des cadors de la Saudi Pro League.Dans un projet qui se veut futuriste d’une ville qui n’existe toujours pas (« The Line »), c’est également le cas de sa future population encore imaginaire et ainsi le Neom SC ne dispose pas vraiment d’une base de supporters actifs.
Pour pallier ce vide, Neom SC a eu recours à une solution surprenante : faire appel à de faux supporters rémunérés. Selon L’Équipe, lors de la rencontre face à Al-Okhdood (victoire 1-0) le 18 septembre, environ 300 personnes ont été payées pour encourager l’équipe. Ces figurants, majoritairement originaires d’Afrique, sont coordonnés via un groupe WhatsApp et perçoivent 50 riyals par match (soit une dizaine d’euros). Leur rôle : chanter, applaudir et donner l’illusion d’une ferveur populaire inexistante jusque-là.L’objectif est double : dynamiser l’atmosphère dans le stade et offrir aux joueurs un soutien psychologique artificiel lors des matchs à domicile.
Si la méthode donne visuellement l’impression d’un club vivant, elle soulève de vraies questions. Dans un championnat saoudien en pleine expansion, porté par des stars européennes et des investissements colossaux, le recours à des « supporters sous contrat » met en lumière le décalage entre moyens financiers et adhésion locale.
Pour Neom SC, l’idée est de poser les jalons d’une identité en projetant une image populaire auprès des médias et du public. Mais cette stratégie interroge : peut-on vraiment acheter la passion des tribunes ? Et quel impact cela peut-il avoir sur l’image d’un football saoudien déjà critiqué pour son modèle basé sur le spectaculaire plutôt que sur la construction durable ?
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