[Interview G4E] Rachid Kerkri (Boulazac) : “Si on devait tirer un gros, autant que ce soit le plus gros, donc on a été servis avec le club emblématique des Girondins de Bordeaux” | OneFootball

[Interview G4E] Rachid Kerkri (Boulazac) : “Si on devait tirer un gros, autant que ce soit le plus gros, donc on a été servis avec le club emblématique des Girondins de Bordeaux” | OneFootball

In partnership with

Yahoo sports
Icon: Girondins4Ever

Girondins4Ever

·21 de outubro de 2025

[Interview G4E] Rachid Kerkri (Boulazac) : “Si on devait tirer un gros, autant que ce soit le plus gros, donc on a été servis avec le club emblématique des Girondins de Bordeaux”

Imagem do artigo:[Interview G4E] Rachid Kerkri (Boulazac) : “Si on devait tirer un gros, autant que ce soit le plus gros, donc on a été servis avec le club emblématique des Girondins de Bordeaux”

Avant la rencontre entre le club de l’ES Boulazac (Régional 1) et celui des Girondins de Bordeaux, comptant pour le 6ème tour de la Coupe de France, nous nous sommes entretenus avec Rachid Kerkri, entraîneur de cette équipe. Un échange convivial et plein de sincérité avec un passionné qui a posé ses valises en Dordogne depuis près de 25 ans. Avec lui nous évoquons son parcours et son passage dans plusieurs clubs dont Trélissac, le club de Boulazac, mais aussi le tirage au sort des Girondins, l’engouement autour de cette rencontre, le match à venir, ou encore la reconstruction de son équipe ainsi que les insultes racistes dont il a été victime au tour précédent….

Mais avant de débuter cet entretien, Rachid Kerkri en a profité pour nous livrer une anecdote concernant son parcours et les Girondins qu’il a déjà croisé !


Vídeos OneFootball


“Pour l’anecdote, quand j’étais joueur de Trélissac, on venait juste de descendre de National. Lors de la saison 2003/2004 on devait aller jouer un match amical contre la réserve des Girondins. Donc on va au Haillan et le coach Elie Baup était avec toute la troupe, Darcheville, Feindouno, Camel Meriem, Pochettino, Ramé… Il s’arrange avec son coach de la réserve, il lui dit “Ecoute moi, on a besoin de travailler”, donc du coup on tombe toute la première mi-temps à jouer contre l’équipe pro. Ensuite on enchaîne avec tout le reste du groupe plus les compléments de la réserve. C’était une anecdote sympa parce qu’on avait perdu 5 à 2 sur l’ensemble des deux mi-temps, puis pour le petit souvenir j’avais marqué deux buts, un à Ramé et un à Roux. C’est une petite anecdote qui m’est revenue comme ça quand on a joué les Girondins. Si c’est la seule fois que j’ai joué les Girondins ? Je les ai joués après en tant que coach avec les jeunes, les U19 Nationaux notamment. J’ai joué aussi la réserve des Girondins de Bordeaux quand j’étais joueur à Chamiers en Coupe d’Aquitaine. Sinon, dans le championnat des seniors je ne les ai pas réellement joués. Donc pour le coup on avait joué l’équipe pro”.

Imagem do artigo:[Interview G4E] Rachid Kerkri (Boulazac) : “Si on devait tirer un gros, autant que ce soit le plus gros, donc on a été servis avec le club emblématique des Girondins de Bordeaux”

Pouvez-vous vous présenter et raconter votre parcours ?

Moi c’est Rachid Kerkri, j’ai 46 ans. Je suis actuellement coach de l’ES Boulazac et j’ai un passé de joueur de football. J’ai été formé au FC Sens et ensuite j’ai été recruté par le Trélissac Football Club en 2001, où j’ai fait plusieurs saisons de CFA (aujourd’hui N2), de National et à nouveau CFA. Après j’ai quitté Trélissac, j’y suis revenu plus tard. Je suis resté à Trélissac pendant des années à coacher, j’ai notamment commencé par les catégories de jeunes, les petits. Après, je suis rapidement passé éducateur des U15 pendant plusieurs saisons, jusqu’à prendre les U19 avec qui on est montés en National. On a eu la chance de faire trois belles années avec les U19 Nationaux, un beau parcours en finissant très bien classé. Sur les 14 équipes qui composaient la poule on avait 10 clubs pros, des centres de formation. Ensuite j’ai commencé à coacher les seniors, à Mussidan en PL à l’époque (Promotion de Ligue), j’ai aussi fait Prigonrieux, trois belles années aux JSA Limens, et là je suis à Boulazac. On avait fait deux belles années en Coupe de France aux JSA Limens, en étant en R3 et en faisant un 6ème tour de Coupe de France contre le Stade Poitevin. On a également fait un 7ème tour de Coupe de France en étant le petit poucet, et on a perdu aux penaltys contre Montauban. Donc la Coupe de France c’est sympa, j’aime bien. On arrive à performer un petit peu même si ce n’est pas ce qui nous rapporte des points en championnat.

Vous avez donc posé vos valises en Dordogne en 2001 et malgré un petit passage à Fontenay en 2004/2005, vous n’avez plus quitté le département. On s’y attache vite ?

Le département de la Dordogne… Après c’est un tout. J’ai intégré le club de Trélissac, j’ai intégré le Conseil Départemental en tant qu’éducateur sportif. J’ai fait ma petite vie ici, ma femme et mes enfants sont d’ici. C’est vrai que c’est un département paisible où on est plutôt bien accueilli. Je pense que maintenant, au bout de presque 25 ans, on peut dire que je suis un vrai périgourdin.

Comment s’est faite votre venue à Boulazac ?

Ma venue à Boulazac, j’étais en poste en R2 et j’ai été contacté par les présidents de l’époque Jean-Philippe Mestre et Julien Laborie. Ils m’ont contacté parce qu’ils étaient à la recherche d’un coach pour essayer de sauver l’équipe. Du coup ça a été un choix très difficile pour moi parce que j’étais en poste et que je faisais quand même beaucoup de route. Là, c’était juste à côté de chez moi pour un niveau supérieur en R1. Après mûre réflexion et après en avoir parlé aux membres du club dans lequel j’étais, aux dirigeants de Prigonrieux pour ne pas le citer, ça s’est avéré comme un choix évident. La seule chose ça a été le timing qui n’était pas bon du tout, j’en suis conscient. Malheureusement ça ne dépendait pas de moi, c’était soit maintenant, soit jamais. C’est comme ça que je me suis retrouvé à Boulazac. En arrivant il y avait 6 points et on a fini à 30 points en fin de saison, et en gagnant la coupe du département. Une très belle deuxième partie de saison après que le club ait pu recruter un petit peu pour améliorer le groupe qui existait. Il y avait plusieurs chantiers, la condition physique des joueurs, le recrutement, la confiance. Donc on a remédié à tout ça avec Arnaud Dutruch, passé par Trélissac et qui a aussi joué aux Girondins. On a repris tous les deux puis il a arrêté cette année pour raison familiale. Aujourd’hui j’ai Gilles Valadié qui vient m’épauler, et qui vient aussi de Trélissac. C’est un grand nom de Trélissac, lui aussi passé par les Girondins.

Finalement il y a une grande connexion entre Trélissac et les Girondins…

Oui, car ce n’est pas très loin. Il y a eu plusieurs fois des joueurs des Girondins qui sont venus relancer leur carrière, ou qui sont passés par là. Des jeunes aussi, formés à Trélissac qui vont aux Girondins donc la connexion existe.

On a tous vu l’actualité et notamment ces propos racistes qui vous ont blessé lors du tour précédent face à Neuvic. Est-ce qu’aujourd’hui c’est facile de passer à autre chose ?

Écoutez, on passe à autre chose quoi qu’il arrive mais effectivement on n’oublie pas. C’est quelque chose qui ne doit pas exister. Le sport est fait pour réunir les gens, pour justement enlever les barrières entre les différentes communautés, si on peut appeler ça comme ça. Mais à la base ça doit être la communauté du football. On n’a pas à parler de religions, de cultures, de nationalités ou d’origines, ça ne doit pas exister. Maintenant il y a toujours des personnes qui se mélangent un peu les pinceaux, après il faut dire que de nos jours on n’est pas aidés par les médias non plus. Il suffit d’allumer certaines chaînes et on ne voit que ça. Dès fois les gens mélangent un peu tout, avec un manque de maîtrise au niveau des émotions à la fin d’un match où ils se sont sentis un peu frustrés. C’est pour ça que je n’ai pas porté plainte. Je sais qu’il y a un dossier qui a été fait au niveau de la Ligue, je crois que le joueur a été sanctionné de plusieurs matchs. Je n’ai pas voulu enfoncer le clou. Aujourd’hui je passe à autre chose, en espérant que ce genre de chose soit toujours dénoncé au bord du terrain. Il n’y a même pas besoin d’attendre que la commission de discipline ou la justice passent par là. Si on regarde bien, on a fait un petit peu d’histoire, 70% de la population française a des origines étrangères, que ce soit d’Italie, de Pologne, du Maghreb ou autre. C’est très rare aujourd’hui d’avoir quelqu’un qui n’a pas d’origines. Ça s’appelle le melting-pots à la française, et dans de nombreux pays. Aujourd’hui il faut faire preuve d’intelligence, s’accepter, accepter les autres avec leurs qualités et leurs défauts de manière  ce que ces choses-là ne se voient plus. Elles n’ont rien à faire, que ce soit dans le sport ou dans la vie de tous les jours.

Imagem do artigo:[Interview G4E] Rachid Kerkri (Boulazac) : “Si on devait tirer un gros, autant que ce soit le plus gros, donc on a été servis avec le club emblématique des Girondins de Bordeaux”

Est-ce que vous définiriez ce club de Boulazac comme un club familial ?

Bien évidemment que c’est un club familial parce que les gens font de leur mieux depuis des années pour essayer de maintenir le club. Ensuite Boulazac est un club qui aspire aussi à trouver une certaine stabilité, une certaine tranquillité. Il y a eu beaucoup de rebondissements ces dernières années, que ce soit au niveau de la présidence, au niveau des coachs qui se sont succédés. C’est vrai qu’aujourd’hui c’est ce qu’on veut essayer d’apporter. Je parle comme ça en tant que coach mais si ça se trouve dans quelques mois je n’y serai plus (sourire), je n’en sais rien, s’ils ont décidé de me sortir. C’est la règle du jeu quand on est coach, on sait que ça peut s’arrêter à tout moment. En tout cas on essaye d’apporter une certaine stabilité et une certaine continuité.

Puis il fut question de la reconstruction de l’équipe après un été mouvementé…

Là, on est en pleine reconstruction. On était annoncé en R2 de par le nombre de descentes. On était à 30 points l’année dernière et on descend en étant 11ème sur 14. Il y avait trois équipes derrière nous mais ça venait tout simplement du fait que 4 équipes de National 3 étaient descendues en R1. Donc on avait toujours l’espoir de se maintenir. Ce qui est dommage c’est que ça s’est fait très, très, très tardivement, le 7 ou 8 Août. Le recrutement était bouclé, on avait des joueurs qui aspiraient à jouer plus haut et qui sont partis, d’autres qui ont quitté le club pour diverses raisons. On a fait un recrutement, on a le droit de faire jouer que 6 mutés et aujourd’hui on est en pleine reconstruction parce qu’on a une équipe avec ces nouveaux et le peu de joueurs qui sont restés. On a un effectif avec beaucoup de jeunes qui n’ont pas forcément connu le niveau régional et aujourd’hui l’apprentissage est difficile. Mais il y a de la bonne volonté, de la jeunesse qui écoute, mais c’est vrai qu’au niveau de l’effectif on n’est pas armés pour commencer un vrai championnat de R1. On essaye encore de recruter un joueur ou deux, un attaquant et un défensif. On a des joueurs aujourd’hui qui ne jouent pas forcément à leur poste donc on a toutes ces petites difficultés-là qui viennent s’ajouter. Au final on ne se plaint pas, on est contents d’être restés en R1, on va essayer de vendre chèrement notre peau à chaque week-end. On fait progresser ces petits jeunes qui sont là. Aujourd’hui nos joueurs cadres sont jeunes, ils ont 24-25 ans. Lors du dernier match de Coupe de France j’avais des joueurs de 17 ans, 18 ans, j’en avais pas mal sur la feuille de match.

Quelle a été votre réaction lors du tirage au sort ?

C’était soit de tirer un petit pour essayer d’avoir un tour supplémentaire et une chance de se qualifier même si ce n’est pas parce qu’on tire un petit qu’on va se qualifier. Mais c’est d’avoir plus de chance de se qualifier. Ou bien si on devait tirer un gros, autant que ce soit le plus gros, donc on a été servis avec le club emblématique des Girondins de Bordeaux. Même s’ils sont en N2 aujourd’hui, ils sont structurés comme un club professionnel, avec un gros effectif, un coach qu’on connaît, Bruno Irles et toute son équipe, avec Dado Prso… Ils sont vraiment programmés pour remonter et on sait très bien que ça va être très, très difficile par rapport à notre jeune effectif. Le fait d’avoir tiré les Girondins de Bordeaux, tous les joueurs avaient la banane. Pour eux c’est comme si on rencontrait les Girondins de Bordeaux de la Ligue 1, Champions de France en 99 avec Feindouno et compagnie. On est dans le Sud Ouest, en Nouvelle-Aquitaine, c’est le club emblématique du coin forcément donc les joueurs sont contents. Du coup c’est dommage puisqu’on voulait jouer chez nous, à la maison, au stade Lucien Dutard, mais ça ne sera pas possible parce que je crois que les Girondins de Bordeaux, de par leurs kops de supporters, il y a besoin d’un certain encadrement. Donc on se plie aux décisions de la préfecture et on va jouer à Périgueux.

Est-ce une émotion particulière de se dire qu’on va rencontrer les Girondins de Bordeaux et que ça va mettre en lumière ce club qui était dans l’ombre de Trélissac et Bergerac ?

De toute façon c’est vrai que Boulazac a toujours été un petit peu dans l’ombre. Aujourd’hui, effectivement on a deux clubs de R1 qui sont l’un à côté de l’autre. Un qui a d’énormes moyens pour remonter, qui en plus de ça, est dans une poule beaucoup plus accessible que la poule sud dans laquelle on est. C’est vraiment objectif ce que je dis, neuf clubs qui composent notre poule de R1 ont joué à un niveau national et aspirent à remonter. De ce côté-là, ce ne sont pas du tout les mêmes moyens, ce ne sont pas du tout les mêmes projets. On essaye de récupérer les joueurs qu’ils ne gardent plus. C’est vrai qu’on a un peu été pillés. On ne peut pas batailler contre une équipe avec un budget de 750 000 à 800 000 euros quand nous ne proposons pas grand-chose au niveau financier… Donc aujourd’hui, être dans l’ombre ça se fait surtout sur le plan financier et historique du club. Trélissac, j’y ai joué, on a été jusqu’en National donc l’histoire du club fait que. Aujourd’hui Bergerac se retrouve en R3 mais il y a quand même une histoire. Boulazac est tout nouveau dans cette division de R1 et à encore tout à écrire son histoire. C’est une année de transition, avec un petit budget, c’est peut-être même le plus petit budget des clubs de R1. On va essayer de vendre chèrement notre peau chaque week-end à ce niveau-là.

Imagem do artigo:[Interview G4E] Rachid Kerkri (Boulazac) : “Si on devait tirer un gros, autant que ce soit le plus gros, donc on a été servis avec le club emblématique des Girondins de Bordeaux”

Comment prépare-t-on son groupe pour une telle rencontre ?

Déjà, je pense qu’ils vont tous être présents à l’entraînement (rires). Vous savez, je suis quelqu’un de pragmatique, on rentrera vraiment dans le match au dernier moment. On va se préparer, on a notre plan de jeu, notre système de jeu. On a encore des incertains qui se sont blessés, comme Romain Gargaud dimanche dernier, et on ne sait pas s’il sera aligné. Notre joueur qui tient un peu la baraque derrière, a pris deux jaunes et sera suspendu. On prépare notre match comme d’habitude et franchement l’objectif c’est de ne pas jouer ce match avant. Après, bien évidemment qu’ils vont sentir l’engouement qui va monter petit à petit. Donc on est là pour relativiser, veiller à ce que les joueurs puissent faire la meilleure prestation possible au bon moment, de ne pas le jouer avant ou après. Si on va changer notre méthode d’entraînement cette semaine ? On s’entraîne trois fois par semaine, dans lesquelles on intègre aussi un petit peu de vidéo de temps en temps. Par rapport à nos adversaires ou nos erreurs tout simplement, notre manière de jouer. Mais non, on ne va pas changer. On s’entraîne trois fois et ça restera trois fois.

Est-ce que vous avez suivi les Girondins ces dernières saisons ?

Bien sûr, je regarde, je suis comme tout passionné de football, je suis. Je sais qu’entre le début de saison et maintenant, il y a une dynamique qui commence à s’installer. Ils ont récupéré certains joueurs aussi. Leur victoire samedi soir ou encore leur victoire à Poitiers viennent le démontrer. On sait que ça va être difficile parce que je pense que le coach Bruno Irles a trouvé la bonne formule actuellement. Je vais être honnête, je pense même que peut-être qu’il ne va pas faire beaucoup tourner son équipe contre nous. Si c’est ce qu’il a annoncé en conférence de presse après La Roche ? Il a raison, je ferai pareil si j’avais la chance de gérer son effectif. Quand on cherche pendant des semaines et des semaines la bonne formule et qu’on la trouve un petit peu, forcément on n’a pas envie de changer.

Sur quels leviers faut-il s’appuyer pour tenter de créer la surprise ?

J’ai envie de dire, qu’on reste à notre place. Pour que la surprise soit créée il faut que toutes les planètes soient alignées déjà. Comme je vous l’ai dit, on a un effectif très, très, très jeune. On va faire preuve d’humilité, c’est la première des choses, par contre le match on va le jouer à 100%, c’est-à-dire qu’il n’y aura pas de retenue. On va tâcher de bien défendre mais pas que ! On va essayer de jouer avec nos qualités et dès qu’on pourra attaquer, on le fera si on en a la possibilité. Ça peut être très, très dur pendant plus de 90 minutes donc j’espère vraiment que les minots vont montrer un beau visage, qu’ils vont vendre chèrement leur peau. De toute façon, même si on doit perdre ce match, qu’on fasse la meilleure préparation possible pour le prochain match de championnat tout simplement.

Est-ce qu’il va falloir aussi gérer la part émotionnelle de cette rencontre dans un stade de plusieurs milliers de personnes et de nombreux supporters bordelais ?

Bien sûr ! On va les préparer à ça. Ils savent très bien que les Girondins se déplacent avec un kop, ça on le sait. Donc on va essayer de leur faire prendre conscience de l’événement, de ce que c’est. Puis surtout, leur donner les bons ingrédients pour ne pas passer au travers d’un match comme celui-ci. On va rester connectés dans notre bulle à nous, suivre les consignes, on a le ballon ou on n’a pas le ballon, il y a toujours quelque chose à faire. Du coup, essayer de jouer sans retenue, avec de la confiance et sans peur. Ne pas confondre l’appréhension d’un événement comme celui-ci pour de jeunes joueurs, avec la peur. C’est à nous coachs, de trouver le bon discours pour faire en sorte qu’ils jouent ce match-là libérés. C’est ce que j’espère vraiment pour eux. Après, on a beau dire ce qu’on veut au niveau du coach, on ne maîtrise pas tout. C’est-à-dire que celui qui va se jouer son truc dans sa tête tout seul… On ne pourra pas non plus rentrer dans sa tête. Mais on l’appréhende sans aucune… Aujourd’hui les Girondins de Bordeaux c’est un club emblématique mais ça reste onze bonhommes et on va surtout faire en sorte de montrer une bonne image.

Quels sont vos objectifs cette saison au-delà de faire une belle prestation face à Bordeaux ?

L’objectif clairement c’est le maintien en Régional 1. Ça va être très, très dur je le dis et je le répète. On n’a pas été aidés par le nombre de départs, on a beaucoup, beaucoup, beaucoup de jeunes. Il nous manque des postes à recruter mais pour ça, forcément ce sont des moyens financiers qu’on n’a pas. On espère toute aide venue à Boulazac. On fait avec nos moyens et on ne se plaint surtout pas parce qu’on voulait être en R1. On y est, même si ce n’est pas avec l’effectif qu’on aurait souhaité avoir. Ceux qui sont là et qui sont restés, il faut les féliciter et leur dire merci. On va essayer de les faire progresser. Voilà notre rôle de coach et d’éducateur. On n’a pas le choix en même temps. Samedi on espère un bon moment surtout pour nos joueurs. Il ne faut pas oublier les dirigeants et les bénévoles qui œuvrent toute l’année pour le club. Tout ça c’est pour eux. Si ce match-là apporte un peu de lumière sur le club et notamment sur les bénévoles et tous ceux qui œuvrent pour le club, tant mieux. Ils le méritent largement.

Un GRAND MERCI à Rachid Kerkri pour sa disponibilité et sa passion du football. Nous lui souhaitons bonne chance pour samedi et une très belle saison par la suite.

Imagem do artigo:[Interview G4E] Rachid Kerkri (Boulazac) : “Si on devait tirer un gros, autant que ce soit le plus gros, donc on a été servis avec le club emblématique des Girondins de Bordeaux”

(Photo by Anthony Bibard/FEP/Icon Sport) – Photo by Icon Sport

Saiba mais sobre o veículo