InterviewG4E. Matthias Jouan (Granville) : « On voit bien que le coach de Bordeaux n’est pas satisfait de Locminé. Avec l’expérience qu’il a et son vécu, je pense qu’il va les remuer » | OneFootball

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·08 de janeiro de 2025

InterviewG4E. Matthias Jouan (Granville) : « On voit bien que le coach de Bordeaux n’est pas satisfait de Locminé. Avec l’expérience qu’il a et son vécu, je pense qu’il va les remuer »

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Avant la rencontre entre le club de l’US Granville et celui des Girondins de Bordeaux, comptant pour la 15ème journée du championnat de National 2, nous nous sommes entretenus avec Matthias Jouan, entraîneur principal de cette équipe depuis l’été dernier. Un échange très sympa avec une personne qui œuvre depuis plusieurs années dans ce club, pour l’aider à se développer, se structurer et apporter sa pierre à l’édifice. Nous évoquons son parcours, le club normand, la transition entre la saison dernière et celle-ci, les changements dans son effectif ces dernières semaines, le match face aux Girondins, le souvenir d’une rencontre de Coupe de France entre les deux équipes, les Girondins en N2, l’accueil des deux groupes de supporters bordelais et les clés de cette rencontre.

Vous avez fini votre carrière de joueur à Granville en 2017, avant d’intégrer le staff de l’équipe réserve, pour vous retrouver depuis l’été dernier manager principal de l’équipe première. Pouvez-vous nous raconter votre parcours ?


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Quand j’ai arrêté en 2017 j’ai eu une proposition d’emploi au club pour m’occuper de l’équipe réserve dans un premier temps avec les jeunes. J’avais cette double casquette chez les jeunes et l’équipe réserve. Puis en 2020/2021 j’ai un entraîneur qui est arrivé, Sylvain Didot, qui m’a proposé en même temps d’être adjoint, mais toujours avec l’équipe réserve. Je voulais toujours pouvoir manager et gérer un groupe, c’est ce qui m’intéressait avant tout. Puis en Février 2023 il a été démis de ses fonctions donc du coup je me suis retrouvé avec l’équipe, dans un premier temps pour la maintenir, puis derrière en étant en doublette. Même si je n’avais pas le diplôme, j’étais quand même avec quelqu’un, j’avais la gestion de l’équipe. J’y suis depuis deux ans et demi maintenant et cette année je suis vraiment reparti tout seul parce que je suis en formation en même temps pour le DESJEPS (Diplôme d’État Supérieur Mention Football). Donc je suis couvert pour pouvoir être seul à la tête de l’équipe.

Pouvez-vous nous présenter le club de Granville ?

Le club de Granville a atteint le niveau National 2 en 2016. C’est un club qui a beaucoup joué au niveau régional, au meilleur niveau régional, voire en CFA2 à l’époque, en N3. Puis il y a un nouveau coach qui est arrivé en 2013 et là, ça a complètement changé la façon de voir le foot et le niveau. Il a apporté beaucoup de choses. Du coup ça a fait une équipe compétitive qui est montée en National 2, en CFA avant. C’est une petite ville.

Vous êtes un normand, étant originaire de Caen et formé au Stade Malherbe. Le choix de Granville fut donc logique ?

En allant sur Granville, au départ c’était une opportunité de jouer et de finir ma carrière sur un niveau N3. J’étais descendu d’un niveau parce que je voulais passer mes diplômes. Du coup j’avais besoin de retrouver un niveau sur une équipe qui était capable de faire des nouvelles choses. Granville était en pleine ascension. En plus de ça, habitant pas si loin que ça, mes parents, ma famille, mes amis, ça me permettait d’allier le foot et d’être proche de mes amis etc… Au final ça fait maintenant dix ans que j’y suis. J’ai fondé ma famille, j’y habite, j’ai fait construire, donc maintenant… Autant en tant que footballeur joueur, j’avais une carrière en tête et de bouger, ça ne me dérangeait pas. Là je n’ai aucun plan de carrière, j’ai juste l’envie de faire grandir Granville déjà sur sa structure, dans le monde professionnel un peu, se professionnaliser un petit peu. Je n’ai pas du tout de carrière dans ma tête d’entraîneur, en allant à droite, à gauche : non. Moi ce sera Granville. Si c’est de vivre l’instant présent en famille ? Exactement ! Je profite un maximum, on fera en sorte qu’avec le club on s’entende bien, et si ça doit durer un an, deux ans, trois ans, quatre ans, dix ans, c’est de faire en sorte que le club avance, se professionnalise et que le prochain qui arrivera derrière moi se dise ‘oh putain il y a des choses bien faites, de bonnes infrastructures’.

Vous avez terminé à la troisième place la saison dernière, derrière Boulogne et Saint-Malo. Cette saison vous luttez actuellement pour le maintien. Pouvez-vous nous dire ce qui a changé pour en arriver là ?

Déjà, quand vous perdez quinze joueurs, et que sur ces quinze joueurs vous en avez sept maximum que vous avez envie de garder, mais malheureusement financièrement vous ne pouvez pas rivaliser… Il y a aussi eu des joueurs où la position qu’on a eu l’année dernière leur a permis d’avoir de la visibilité donc on a perdu énormément de joueurs. Il a fallu reconstruire. Clairement on s’est trompés sur certains joueurs, l’investissement n’était pas total. A l’heure d’aujourd’hui, je m’en suis séparé de quatre. J’ai quand même retrouvé deux anciens que j’avais l’année dernière donc ça veut dire qu’on ne fait pas non plus n’importe quoi. Mais on a perdu en stabilité, chose que j’aurais aimé avoir, du coup il a fallu reconstruire. Donc quand vous répétez les mêmes choses depuis Juillet et que vous refaites la même chose en Septembre parce que vous avez cinq arrivées, puis qu’en Octobre vous en avez encore deux autres, puis d’autres en Novembre, au final ça prend trop de temps. Maintenant, sur l’ensemble on est plutôt plaisants à voir, mais en termes d’efficacité, que ce soit défensive ou offensive, on se fait punir trop souvent. Du coup en ce moment, on galère un peu. Mais je ne perds pas espoir parce que ce groupe me donne ce truc de me dire qu’il faut y croire parce qu’il y a vraiment de la qualité.

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Vous vous êtes déjà montrés très actifs sur le marché avec 4 arrivées et 4 départs ces dernières semaines. Était-ce une étape nécessaire pour redresser l’équipe ? Le recrutement est-il terminé ?

En vrai, le but n’était même pas de changer, je n’étais pas comme ça. Mais quand vous avez des joueurs qui n’ont pas l’état d’esprit et l’investissement, vous vous dites qu’à ce niveau-là ce n’est pas normal. Nous, on ne fait que ça. On est peut-être un club amateur mais on s’entraîne le matin, on a des structures pour faire en sorte qu’en journée on s’entraîne. C’est une chance énorme. Cela fait dix que je suis au club, et à un moment donné, soit on passait par là, soit c’est moi qui allais sauter. Malheureusement je me suis dit que ce ne sont pas des joueurs arrivés il y a six mois, un an, qui vont me mettre dehors (sourire). Donc il a fallu prendre les choses en main. Puis j’avais des opportunités, c’était de récupérer des joueurs que je connaissais, que j’ai eu la saison dernière. Donc ils me donnent de la garantie. Dès le départ je les ai mis parce que je sais où je vais avec eux. Je sais l’amour qu’ils ont pour le football déjà, et dans l’investissement, dans l’exigence. Donc du coup on s’y retrouve un peu plus. Là j’ai encore refait deux recrues puis j’ai peut-être l’opportunité d’en faire une autre parce qu’il fallait un peu restructurer les choses. Maintenant c’est clairement un échec sur la première partie parce qu’on est quand même à 20 joueurs recrutés entre les départs et les arrivées. Ce n’est clairement pas normal et ça montre qu’on est encore dans l’amateurisme et que malheureusement le club, même au niveau National 2, s’est professionnalisé et ça peut avoir beaucoup de mouvements.

Vous allez recevoir les Girondins de Bordeaux qui restent sur une défaite à domicile face à Locminé. Avez-vous regardé ce match ?

Oui j’ai regardé. Je regarde tous les matchs donc dès que j’ai la possibilité de voir nos adversaires, pour travailler un maximum sur les équipes et sur notre plan de jeu avant tout. Donc bien sûr que j’ai regardé le match.

Est-ce mieux d’affronter une bête blessée ou une équipe en pleine forme ?

Je ne trouve pas qu’il y ait de bons moments ou de mauvais moments pour affronter Bordeaux (sourire). Je pense que pour moi ils ont plus pris une claque malheureusement pour eux, parce que ça permettait d’approcher Saint-Malo. Là on voit qu’il y a quand même un écart qui s’est creusé. Je ne sais pas comment c’est financièrement pour Bordeaux à l’heure d’aujourd’hui. Est-ce qu’ils avaient l’obligation de monter ? Ça peut mettre un coup de couperet à l’heure d’aujourd’hui au mois de Janvier pour la suite, sachant qu’ils ont peut-être une épée de Damoclès au-dessus de la tête. C’est peut-être ça qui peut les déranger. Sincèrement au vu des matchs, des équipes, partir avec un peu de matchs de retard comme ils ont fait, reconstruire une équipe sur la durée etc, sachant que Saint-Malo a gagné du temps par rapport à leur effectif de l’année dernière, je pense que ça peut être très dur pour eux cette année.

Il est vrai que de remonter sur Saint-Malo paraît compliqué alors que la montée était fortement envisagée en fin de saison, sachant que Bordeaux aura des échéances importantes devant le tribunal de commerce et la DNCG…

C’est là que je me pose la question ‘Est-ce que les joueurs vont se dire dans leur tête, que s’ils ont la possibilité de partir au mois de Janvier, iront-ils au bout du projet sachant que derrière ça sera peut-être compliqué ?’. Ils ne vont peut-être pas monter. Pour moi il y a des joueurs qui sont aussi partis sur ça, en se disant ‘Tiens Bordeaux, ça reste quand même un club qui n’a rien à faire à ce niveau là, de par le nom déjà. Peut-être que ce sera une possibilité rapide d’aller en National’. S’ils ne montent pas, est-ce que ça peut aussi être le moment de se dire qu’il faut partir maintenant parce qu’on ne sait pas où on va, on n’a aucune visibilité. Pour moi ils ont pris une petite claque quand même. Alors je ne sais pas comment ils vont réagir. Je pense qu’ils vont vouloir se dire qu’on est le dernier et qu’il faut nous faire mal (sourire). Mais nous aussi on a des idées donc on peut aussi leur mettre un petit coup derrière les oreilles. Puis malheureusement, en plus ils perdent Trichard, Yambéré. Après, il y aura certainement des joueurs qui vont vouloir se montrer mais quand on voit que des joueurs ont un peu craqué sur la fin, c’est qu’on voit quand même que c’est sur un fil. On se dit que tout n’est pas très clair, on sent quand même qu’il y a un peu de pression pour cette montée. Ca peut dégoupiller, j’ai vu le tacle de Trichard… On se dit merde… Le mec s’est jeté pour prendre un rouge. Derrière il laisse son équipe alors qu’il y a quand même un projet…

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Union Sportive Granvillaise

Outre le fait de jouer Bordeaux, on a vu certains dirigeants être ravis d’avoir Bordeaux dans le groupe, d’autres méfiants pour une question d’équité. Quelle est votre position par rapport à tout ça ?

Je pense la même chose, c’est une question d’équité. Nous on vit avec nos moyens. Bordeaux est arrivé, ils ont un trou financièrement et on leur permet encore de recruter, de faire 29 contrats fédéraux alors que nous, si on a le malheur d’avoir un petit euro en moins, on peut se mettre dans le sac, donc c’est par rapport à ça. Mais ce n’est pas que Bordeaux, j’ai joué à Rouen et ça fait des années que c’est la galère à Rouen. Pour moi, quand une équipe n’a pas la possibilité au niveau argent, financier, qu’elle a triché, qu’elle a joué avec un budget qui n’était pas le sien, on la fait automatiquement descendre. Elle n’a pas à pouvoir avoir cette possibilité d’être encore en survie au niveau où elle est actuellement. Après, si elle ne peut pas exister, malheureusement c’est comme ça. Ce n’est pas parce que c’est Bordeaux, etc… Ils ont encore cette possibilité de recruter des joueurs qui sont au-dessus, on leur laisse le temps de se préparer. Par rapport à ça, ça me dérange un peu. Maintenant, d’avoir Bordeaux et de pouvoir, je l’espère – parce que ce sera sur la fin du championnat – faire plaisir aux joueurs d’aller jouer dans leur grand stade en espérant que le maintien soit acquis d’ici là, ça reste un plus. Ça reste peut-être un moment à vivre pour nous. Mais c’est vrai que nous, on n’a pas le droit de jouer avec un budget qui n’est pas le nôtre alors que là, Bordeaux arrive et c’est presque normal. On fait plein de choses pour eux donc c’est ça qui est un peu dérangeant pour moi. Nous avec 118 millions de dettes on ne serait pas là (rires). Avec 180 euros, on nous tape sur les doigts. Il n’y a pas si longtemps que ça encore, je suis dans mon club et l’URSSAF ça fait plusieurs fois qu’ils reviennent chez nous pour voir si tout va bien. Je sais qu’un malheureux papier de travers, un mail mal envoyé, on se fait tout de suite flinguer. Bordeaux a vécu avec un budget illimité alors que voilà… Pour moi ce n’est pas logique. Ils se retrouvent avec nous. On entend dire que s’ils ne montent pas, ça pourrait encore être la dégringolade donc ce n’est pas logique.

Est-ce qu’on prépare ce match comme un autre ou alors comme un match de gala ?

Le match de gala va être pour les gens qui seront autour. On ne va pas se mentir, le stade va être plein, les supporters seront là. Je pense qu’il y aura les deux groupes de supporters chez nous en plus puisqu’on va être cobayes de ça. Dans la préparation, Bordeaux est en National 2. A l’heure d’aujourd’hui c’est une équipe de National 2 comme nous donc je le prépare comme les autres. Ce que je veux c’est qu’avant tout mes joueurs soient performants. Maintenant ça va être un match peut-être un peu plus vu que d’habitude. Au lieu de faire 700-800 spectateurs, là on risque de taper les 1600 donc il va y avoir du monde. Ça peut donner une motivation supplémentaire à nos joueurs, à la maison. On a la chance d’avoir un terrain de qualité. Il y aura une équipe en face avec un statut par le nom, on va dire. En plus il va y avoir beaucoup de monde donc c’est bien pour reprendre la saison et repartir sur quelque chose. Je le prends comme ça. Mais on se prépare à l’intérieur pareil, parce que si on en fait plus ou trop… Le ressenti des joueurs c’est pareil, est-ce qu’ils vont être trop motivés, surmotivés, en faire trop ? S’ ils pourraient aborder ça comme un match de Coupe ? Ouais mais non, c’est un match de championnat, c’est trois points, c’est Bordeaux, c’est une belle équipe. C’est un beau club, ça a été un beau club, là ils sont avec nous. Il va y avoir du monde, des supporters. Il y aura un terrain de qualité et on le prépare pareil.

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Photo District de la Gironde

Vous disiez que vous alliez être cobaye pour accueillir les deux groupes de supporters bordelais ? Vous avez donc eu confirmation qu’ils allaient donc se déplacer à Granville ?

Exactement ! J’étais encore avec mon président récemment (lundi soir), c’est l’Etat et la FFF qui nous mettent cobaye pour qu’on puisse réceptionner les deux groupes de supporters, donc c’est un bordel sans nom, sachant que ça peut être à risques en plus. Le pacte de non agression ? Ouais on l’a eu aussi, mais j’ai encore eu mon président qui m’a bien dit ‘On en signe un, mais franchement je ne suis pas sûr que tout le monde le respecte’. Donc ils ne sont pas persuadés que ça fonctionne trop comme ça mais on doit réunir tout le monde. Ces deux groupes vont être là donc on essaye de mettre en place des choses pour éviter qu’il y ait des soucis. En plus de ça, c’est de l’argent en plus à donner. Le club doit payer pour pouvoir avoir de la sécurité. On nous impose des choses en faisant venir les groupes de supporters, et ça peut être une belle fête. Maintenant, de là à encore payer… On n’a rien demandé, on est cobaye et on se retrouve à lâcher un peu d’argent. Un sou est un sou chez nous, et il est important. Maintenant on va essayer de faire en sorte qu’ils soient bien accueillis, qu’il n’y ait pas de confrontation entre eux parce que je pense que c’est entre eux qu’il risque y avoir plus de choses qu’entre nous (sourire).

D’ailleurs en parlant de Coupe, vous étiez de l’aventure en Coupe de France face aux Girondins le 7 Janvier 2018. (victoire 2-1 de Granville après prolongations, trois rouges bordelais). Avez-vous gardé des souvenirs ?

J’étais au match pour ne pas vous mentir comme je suis éducateur au sein du club. Bien sûr c’était une belle fête. On avait égalisé puis surtout cette fin de match, de pouvoir marquer… Après, à Granville, on a souvent connu ça. Je l’ai vécu en tant que joueur, je l’ai vécu aussi ailleurs. Mais en tant que spectateur, c’est vrai que ça apporte des souvenirs. Il y avait énormément de monde à ce match-là. On voyait déjà que Bordeaux, c’était à un moment donné où ça allait un peu moins bien. Ce n’est pas le meilleur souvenir pour moi parce que je l’ai vécu en tant que joueur donc celui-là ne sera jamais remplacé. Mais encore une fois les gens, tout de suite… C’est pour ça qu’il y aura du monde samedi parce que Bordeaux reste Bordeaux. Pour les gens, ça rappelle aussi les souvenirs de la Coupe de France. Il y a toujours un peu de monde quand il y a la Coupe de France, ça apporte un engouement donc c’est vrai qu’il y a beaucoup de gens qui y ont pris goût. C’est vrai qu’il y a du monde, mais c’est souvent les clubs amateurs quand c’est comme ça.

Quelles seront pour vous les clés du match pour bousculer cette équipe ?

Bousculer… On va garder ce qu’on met en place, nos principes de jeu. On essaie toujours de ressortir le ballon proprement et on essaie de trouver des solutions par rapport à ce qu’on met en place. Maintenant, je sais qu’ils ont surtout un type de joueur qui leur permet d’avoir un jeu un peu direct, avec Carroll devant notamment, on ne va pas se mentir. Il attire quand même tous les ballons. De là à faire en sorte qu’il soit très serré et qu’il y ait du monde autour de lui, même avec ça je pense qu’il est capable de s’en sortir parce qu’il est tellement grand et athlétique, qu’il est capable de dévier. Je pense que si on le limite dans le jeu, on aura peut-être des possibilités d’avoir plus vite le ballon et de pouvoir jouer. Mais après, quelle est déjà la réaction qu’ils vont avoir par rapport au week-end dernier ? En lisant le journal ou les réseaux sociaux, on voit bien que le coach de Bordeaux n’est pas satisfait de ce qu’il s’est passé face à Locminé. Avec l’expérience qu’il a et le vécu, je pense qu’il va les remuer. Je pense qu’il s’attend avant tout à avoir une équipe avec une autre mentalité. Maintenant, on va rester sur ce qu’on sait faire, sur ce qu’on maîtrise. Ça va être à nous d’être très solides dans notre surface déjà parce qu’Andy Carroll, Yanis Merdji, ce sont quand même des joueurs d’un niveau autre. Il ne faut pas leur laisser le moindre espace sinon c’est nous qui allons pleurer c’est sûr.

Que peut-on vous souhaiter pour la suite de la saison et à titre personnel ?

Le maintien, je le dis c’est grâce à mes joueurs si on tient quelque chose parce que ce sont eux qui le rendent sur le terrain même si on les guide ou qu’on essaye de leur donner du plaisir dans ce qu’on met en place à l’entraînement ou la façon de jouer. Ce sont eux qui vont nous l’apporter. Ce que j’espère c’est une année assez folle. Je suis devenu papa pour la première fois, je suis à mon diplôme pour le DES et en même temps j’ai l’équipe. C’est vrai que ça fait beaucoup, beaucoup, beaucoup, mais d’être dans cette situation à l’heure d’aujourd’hui, c’est un réel apprentissage. J’espère que je vais pouvoir en fin de saison, avoir le bonheur d’être maintenu avec un diplôme au bout et que tout se passe bien pour mes joueurs. Que les six prochains mois soient magnifiques pour eux.

Un GRAND MERCI à Matthias Jouan pour sa disponibilité et sa franchise. Nous lui souhaitons bon match pour samedi.

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