InterviewGirondins4Ever. Sofian Valla : « J’espère qu’à la fin de saison je verrai Bordeaux sur la première marche » | OneFootball

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·05 de fevereiro de 2025

InterviewGirondins4Ever. Sofian Valla : « J’espère qu’à la fin de saison je verrai Bordeaux sur la première marche »

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Avant la rencontre du match de la 18ème journée du championnat de National 2 entre les Girondins de Bordeaux et Dinan-Léhon, nous nous sommes entretenus avec Sofian Valla, attaquant du club breton. Agé de 30 ans, il est passé aux Girondins entre 2013 et 2017. Il retrouvera donc un club qu’il affectionne particulièrement et dans lequel il a encore des connaissances et amis. Un échange très sympa avec un joueur au parcours déjà bien rempli et des expériences diverses et variées. Parcours, présentation, les Girondins, son attachement au club, le match à venir… Sofian Valla se livre dans cet entretien.

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Tu vis en Bretagne depuis Juillet 2021 et ta signature à l’US Saint-Malo, puis celle à Dinan-Léhon en Juillet 2023. Donc pour commencer, comment se passe la vie du côté de la Bretagne ?


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Comme on dit, la Bretagne ça vous gagne, donc ce sont bien les termes (rires). On est bien en Bretagne. Franchement j’ai adoré la région, les gens là-bas sont super cools donc on s’y plait.

Tu sembles avoir trouvé une certaine stabilité depuis ton arrivée dans cette région. Avant, tu changeais de club à chaque fin de saison (Stade Bordelais, Fleury, Bergerac, Tours). Est-ce le cadre ou l’expérience qui a joué un rôle ?

Un peu des deux. Après, dans chaque club où je suis passé… Quand j’ai quitté le Stade Bordelais c’était un club très amateur, où on s’entraînait le soir etc, donc peut-être que j’avais envie de retrouver un club un peu plus huppé on va dire, pour retrouver le monde de là-haut. C’était l’opportunité de signer à Fleury et de retourner vers chez moi surtout, vers ma famille vu que je suis de la région parisienne. Après, à Fleury ça s’est un peu mal terminé avec le coach qui était en place à l’époque. Puis j’ai eu l’opportunité de Bergerac où je me suis rapproché de mes filles pour le coup. C’était plus un choix familial que sportif mais je me suis bien plu là-bas, à Bergerac. C’est pareil, on ne s’est pas très bien entendus à la fin avec le président. Il est très, très spécial donc j’ai coupé court avec l’aventure là-bas alors que je me voyais rester un peu. J’ai eu l’opportunité de Tours, qui était remonté en N2 à l’époque, mais finalement après un mois de prépa on est descendus en N3. Pour le coup c’était plus un choix sportif car je me suis dit que c’était quand même un club qui avait fait de belles choses dans l’élite. Donc j’ai tenté ma chance. Mais il y a eu des problèmes d’argent, des problèmes sportifs. Saint-Malo m’a contacté, j’y suis resté deux ans et fin de l’aventure. J’ai atterri à Dinan où je connaissais beaucoup de garçons qui étaient passés par Saint-Malo aussi. Du coup ça s’est fait naturellement et me voilà installé depuis quatre en Bretagne, dont deux ans à Dinan. Si je suis en fin de contrat en fin de saison ? Je ne signe que des contrats d’un an mais je me vois rester en Bretagne encore quelques années. Il n’y a pas de raisons que je parte de là-bas.

Revenons à tes racines. Tu as quitté les Girondins de Bordeaux en Juin 2017. Qu’est-ce qui a fait qu’à l’époque tu n’as pas pu signer professionnel ?

Il n’ont jamais su me dire (sourire). J’avais signé à 18 ans en provenance de Bretigny en U19 DH, pour intégrer directement la réserve. J’avais signé pour deux ans. La première année, c’était mon premier club pro donc il y avait un peu le temps d’adaptation, etc… On s’entraînait tous les matins, tous les jours, donc il fallait récupérer le rythme. Ensuite, la deuxième année était un peu mieux. Je crois que j’ai fini meilleur buteur de la réserve donc le club a décidé de me prolonger d’une saison. Ca s’est bien passé, je crois que c’est même l’année où j’ai fait quelques entraînements avec les pros, la prépa avec eux, j’ai fait un groupe de Ligue Europa avec eux, un groupe de Ligue 1 avec eux. Donc je me suis dit pourquoi pas ! C’est peut-être le moment de se lancer. Puis au fil du temps j’y allais un peu moins. J’étais capitaine de la réserve cette année-là donc j’avais aussi un peu de responsabilités pour encadrer les jeunes. A la fin de la saison, pareil, ils m’ont prolongé d’une saison pour vraiment encadrer les jeunes, ceux qui montaient des U19, etc… Ca s’est bien passé aussi. Je crois que sur mes quatre ans aux Girondins, j’ai fini deux années meilleur buteur. J’avais 22 ans donc à un moment donné, soit tu passais pro, soit c’était la fin. J’ai eu un entretien avec la direction et Monsieur Battiston. Monsieur Battiston m’a dit qu’il ne savait pas réellement ce qui me manquait parce que malgré tout, en quatre ans là-bas, j’ai fait de bonnes choses. Le processus était bien lancé. Il ne me donnait pas de limites pour jouer à un niveau parce que j’avais les qualités pour aller plus haut. J’ai compris vaguement qu’à 22 ans tu dois passer pro, tu ne peux pas faire éternellement carrière en réserve. J’ai eu le temps de digérer malgré tout. J’ai commencé le foot à 3 ans donc je rêvais d’être footballeur professionnel. Arrivé à 16-17 ans j’étais toujours en régional donc je pensais que ça allait bien arriver. Intégrer les Girondins était un rêve. Ça s’est fait comme ça. On va dire qu’il m’a manqué d’un peu plus de régularité.

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Est-ce que ça a été un crève-cœur de devoir partir ?

Oui, oui. C’est le premier club pro en France qui m’a fait confiance. J’ai cogité tout l’été pour savoir où j’allais rebondir. La preuve, j’ai rebondi au Stade Bordelais parce que je ne voulais pas quitter la région bordelaise. Au final ça a été bénéfique parce que j’avais fait une très belle saison au Stade Bordelais. J’avais mis 13 buts donc je me suis dit que finalement c’était peut-être un mal pour un bien. Au final j’ai intégré Fleury. J’aurais aimé voir plus haut, seulement personne ne s’est manifesté. Ça fait dix ans que je suis en N2 et je suis fier de ce que je fais. Si je suis aguerri à la N2 ? Ouais. Depuis mes 18 ans jusqu’à aujourd’hui, mes 30 ans, donc ça fait douze ans que je suis à ce niveau. Je peux vous dire qu’il y a très, très peu de joueurs qui ont réussi à avoir une régularité à ce niveau-là.

Aux Girondins de Bordeaux, à quel poste as-tu joué ?

J’ai joué un peu partout. J’ai joué avant-centre, j’ai joué sur le côté, j’ai joué sous l’attaquant et j’ai même joué huit. J’ai été un peu partout mais c’est vrai que mon poste de prédilection c’est sous l’attaquant, en faux neuf. Tu n’as pas de consignes, tu vas où tu veux, tu picores les ballons qui restent et c’est là où on va dire que je suis le plus dangereux. Je peux être transparent tout un match mais il m’en suffit de peu pour être efficace devant le but. Si à Dinan on m’utilise plus dans ce rôle-là ? Ca dépend du système. J’alterne à deux devant, en dix ou sur le côté. Je suis à peu près partout. J’ai eu la chance d’évoluer un peu partout devant, c’est un plus.

La situation des Girondins n’a cessé de se dégrader ces dernières années. Comment l’as-tu vécu ?

Au fond de moi je me suis dit, selon l’expression, ça fait chier que Bordeaux se retrouve dans cette situation. C’est Bordeaux quoi ! 2009 Champion de France, 2010 le parcours en Ligue des Champions… Tu te dis putain mais qu’est-ce que ça fout ? Ca a été très, très mal géré de toute façon. On ne va pas se mentir, après la vente de M6 et le départ de Jean-Louis Triaud, le club a coulé. Depuis ce moment-là le club a perdu son ancrage du Sud-Ouest. Avec M6 il y avait malgré tout une stabilité depuis des années. Jean-Louis Triaud avait un poids dans le club, quand il parlait tu te taisais. Après son départ et la vente de M6, le club a perdu son ancrage. Franchement c’est désolant parce que les gens sont venus reprendre Bordeaux en se disant qu’ils allaient récupérer de l’argent sur le club et essayer de le faire évoluer en se servant du club. C’est vraiment dommage.

Pour avoir été formé au club, la fermeture du centre de formation a dû être difficile à encaisser pour toi ?

Exactement ! Après je n’ai pas été au centre de formation mais j’en ai connu du centre, j’ai passé du temps là-bas. C’est choquant, tu te dis merde, il n’y a plus de centre de formation alors que l’année où j’arrive, trois mois avant ils gagnent la Gambardella (en 2013). Ils font une finale du championnat de France U19 un an après, avec la génération Koundé et Tchouameni… Tu te demandes ce qu’il s’est passé… C’est désolant… Les souvenirs que je garde du Haillan ? C’était un rêve, tous les terrains. Tu avais accès à tout. Nous en réserve on avait notre coin. Franchement c’est inexplicable parce qu’il faut le vivre, il faut le voir pour le connaître. Bordeaux c’est Bordeaux, ça n’a rien à faire en N2, désolé. Quand tu vois l’affluence qu’il y a au stade en N2… Même à l’extérieur. Quoi qu’il arrive, même s’ils sont interdits de déplacement, les supporters vont là-bas parce qu’ils aiment le club et tu sens qu’il y a beaucoup d’amour pour ce club. C’est rare en France, c’est rare…

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As-tu une ou deux anecdotes qui te font encore rire ou sourire de ton époque quand tu y repenses ?

Franchement j’avais plein, plein de potes avec qui je suis encore en contact. Par exemple, quand tu vois l’évolution de Jules Koundé, tu te dis wouah, quelle évolution ! Je me rappelle encore d’une anecdote quand Monsieur Battiston prenait Jules à la fin des séances pour lui faire travailler les centres. Au final, maintenant tu vois qu’actuellement c’est le meilleur latéral droit du monde… Tu te dis wouah, c’est magnifique. Des anecdotes, j’en ai plein. J’ai une anecdote où on vient à Saint-Malo pour le dernier match de Décembre avant la trêve, on gagne 4-1, c’est la fête… Ce sont des anecdotes que tu ne peux pas oublier au final. Quand on fait une finale de Coupe d’Aquitaine avec la réserve, même si on perd, ça reste des beaux souvenirs. Il y avait Zaydou Youssouf, etc, des noms qui sont pros maintenant. Tu te dis que t’as joué avec eux.

Est-ce que tu as gardé le contact avec certains de tes anciens coéquipiers, dont certains ont peut-être signé professionnel ?

Il y a Yoann Barbet, avec qui je suis en contact depuis des années. On s’écrit de temps en temps, même si ce n’est pas tous les jours. Dès qu’on s’envoie des messages, on se demande si tout va bien. Les contacts, ça ne se perd pas. Cédric Yambéré encore actuellement, on s’écrit sur les réseaux. Quand on s’est affrontés au match aller, on s’est écrit quelques jours avant. Il y avait Adrian Dabasse, Thomas Touré, Fred Guilbert… Zakaria Fdaouch avec qui j’étais en réserve, quand je suis arrivé à Saint-Malo il y était, et on est encore en contact… Momar Gadji… Donc oui, il y a encore plein de joueurs avec qui je suis encore en contact. C’est quand même quatre ans de ma vie que j’ai passé à Bordeaux. J’ai connu plein de gens, ce sont des souvenirs qui resteront gravés.

Cet été, le club est donc tombé en National 2. Les dirigeants ont cherché des joueurs pour renforcer l’équipe, notamment des joueurs locaux ou passés par Bordeaux si possible. As-tu été contacté ?

Non, non, pas du tout. Au match aller, quand on a su que Bordeaux était dans notre poule, la semaine avant le match j’ai reçu des messages de certains supporters qui disaient que ça serait bien que je revienne (sourire). Ça fait plaisir. C’est qu’au final, malgré le fait que je n’ai pas été professionnel là-bas, j’ai un peu marqué mon empreinte parce que je pense que j’étais un joueur attachant qui se battait pour le club. Avoir un peu de reconnaissance des supporters et de certains gars, ça fait plaisir. Si j’avais la côte auprès des supporters pour monter avec les pros ? Oui, et je voyais les commentaires, surtout sous vos articles. Depuis que je suis parti, je suis vos articles au quotidien (sourire), donc je voyais de temps en temps les supporters dire que je devais avoir ma chance. Au final ça fait plaisir, ça veut dire que mon travail a été vu, même s’il n’a pas été vu par les gens plus haut. Je suis quand même fier d’avoir laissé une petite marque là-bas.

Si Bordeaux venait à se manifester dans les prochains mois, quelle serait ta réaction ?

Franchement, Bordeaux ça ne se refuse pas (rires) ! Si Valentin Vada a dit qu’il reviendrait si on l’appelait ? Moi c’est exactement pareil, je suis désolé. Au fond de moi j’ai un peu de tristesse d’avoir dû quitter le club sans pouvoir m’exprimer plus haut, donc ça ne se refuse pas. Si on m’appelle, je fais demi-tour tout de suite. Franchement c’est un rêve mais par moments, il faut être réaliste. Je sais qu’arrivé à un âge, à 30 ans, on va plus faire confiance à des jeunes qui sont à un niveau supérieur. Bordeaux c’est au pire Ligue 2, mais ils ont les joueurs et le club pour accueillir des joueurs de plus haut vol. Si des joueurs d’expériences ne se refusent pas non plus ? Ouais c’est ça. Après j’ai ma petite carrière, je crois que j’approche des 300 matchs. Je crois que je suis à 262 matchs. L’exemple de Nathanaël Baï qui était prévu pour la N3 et qui joue en N2 ? Je le connais. On s’est écrit quand il est venu jouer contre Saint-Malo. Il m’a écrit pour avoir un coiffeur. Puis il fait ses matchs. Quand on ne joue pas ou que les matchs sont en décalé, je suis sur TV7, je regarde les matchs. C’est peut-être l’un des plus réguliers.

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Que peux-tu nous dire sur ce championnat de National 2, que tu commences à bien connaître maintenant ?

J’ai connu les quatre poules du championnat, parce qu’à l’époque il y en avait quatre (trois aujourd’hui, ndlr). Il y avait la poule du Sud, la poule de l’Ouest, la poule du Nord et la poule de l’Est. Honnêtement, chaque poule avait sa façon de jouer. Je sais que la poule du Sud c’était vraiment la bagarre, les duels. La poule d’Est c’était un peu plus ouvert, toutes les équipes se valaient. La poule du Nord c’était à peu près pareil. La poule de l’Ouest était la plus compliquée dans le sens où les équipes bretonnes, de Loire Atlantique, de Vendée et du Sud Ouest, c’est football, c’est tactique. Tout est tactique. A l’époque il y avait les réserves de Lorient, Nantes, Rennes, des équipes joueuses. Au final beaucoup d’équipes se sont rapprochées de leurs identités de jeu. La poule de l’Ouest est super compliquée, surtout tactiquement. En plus tu affrontes plusieurs régions du coup chaque région à sa philosophie de jeu. Franchement c’est cool.

Au match aller tu avais affronté les Girondins (victoire 2-1). Quel était ton ressenti de croiser le chemin de ton club de formation à ce niveau ?

On a joué Bordeaux au meilleur moment (rires), on ne va pas se mentir. On se l’est tous dit, on a pris Bordeaux au meilleur moment. Au final, après nous je crois qu’ils sont restés sur une dizaine de matchs sans défaite, jusqu’à Locminé. J’appréhendais un peu ce match, j’avais la boule au ventre. On m’avait rabâché toute la semaine sur Bordeaux, Bordeaux, Bordeaux, Bordeaux donc j’avais une attention particulière à ce match. Mais une fois le coup d’envoi donné, dans ma tête ça switche, même si au fond de moi j’ai une part bordelaise. S’il faut gagner contre Bordeaux, je ne me priverai pas.

Depuis, les Girondins ont trouvé un rythme dans ce championnat et sont à un petit point du leader Saint-Malo. Selon toi, qu’est-ce qui pourra faire la différence dans cette deuxième partie de saison pour que Bordeaux puisse monter ?

La régularité. La régularité, puis on va dire qu’à Bordeaux, il y a un effectif qui commence à s’élargir de plus en plus. En exemple, ils avaient un jeu bien bridé avec Andy Carroll, où c’était un jeu un peu plus direct, de déviation, d’un neuf qui pèse. Mais je les trouve encore plus dangereux sans lui parce que finalement ils peuvent mettre plus de choix de jeu, à l’opposé de ce qu’ils proposent avec Andy Carroll. Ils sont plus imprévisibles. Si ça force les équipes à revoir un peu leurs schémas ? Exactement ! On ne va pas se mentir, quand on a vu Carroll se blesser après Locminé, on s’est dit ‘yes’, désolé (rires). Mais au final, je les trouve encore plus dangereux parce que malgré tout, il y avait une attention particulière alors que là, il faudra se méfier de tout le monde, y compris de Soufiane Bahassa et des deux recrues. Il y en a un qui a marqué sur une passe de l’autre. En plus c’est au Matmut, un terrain avec du monde, un terrain grand où on n’a pas l’habitude. Il faudra courir et être solide si tu veux au minimum prendre un point.

Tu vas découvrir le Matmut Atlantique. Est-ce qu’il y aura une émotion particulière ?

Oui. J’ai goûté une fois au Matmut, sur un entraînement de veille de match de Ligue Europa face à Liverpool. J’étais allé sur le terrain m’entraîner (sourire). Là, y jouer devant 13 000 personnes, je pense que dans notre effectif il y en a très peu qui ont joué devant au moins 5 000 personnes. Il faudra supporter la pression, il ne faudra pas avoir les pieds qui tremblent. Il faudra être solide, il ne faudra pas se désorganiser. Mais c’est magique ! Se dire qu’en N2 on va jouer au Matmut Atlantique, où tu as eu des équipes européennes et de Ligue 1 qui sont venues jouer sur ce terrain…

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Est-ce que tu vas retrouver des connaissances dans cette équipe bordelaise ou sur Bordeaux ?

Oui. Il y a déjà des personnes qui m’ont déjà écrit pour me dire qu’ils seront présents à ce match-là. Je vais retrouver Cédric (Yambéré), revoir Nathanaël (Baï). Au match aller il y avait Franck Chaumin l’entraîneur des gardiens (parti du club depuis) qui m’avait un peu chambré (rires). Peut-être qu’il y aura Monsieur Battiston, j’aimerais bien le revoir, Yannick Stopyra même si on n’avait pas de liens, mais c’est lui qui m’a fait venir à Bordeaux. J’aimerais voir Marius Trésor, l’adjoint de Monsieur Battiston. Franchement j’aimerais bien les revoir, savoir comment ils vont. Ça me ferait vraiment plaisir de les revoir, surtout Monsieur Battiston. J’aimerais le revoir parce qu’il m’a marqué.

Comment aborde-t-on ce match dans cette ambiance et face à une équipe en pleine forme ?

On est un peu dans l’opération maintien, on ne va pas se mentir. Si on peut prendre un ou trois points là-bas, on ne va pas se priver. Ce sera des points en plus pour le maintien. Il ne faut pas se mettre la pression mais au fond, si tu n’as pas la pression c’est que tu n’es pas prêt à jouer un match comme ça. C’est impossible de se dire qu’on n’aura pas la pression mais il faut avoir de la bonne pression. Se dire que ce n’est que du plus. Dans l’équipe on ne s’était jamais dit qu’on allait jouer l’équipe première des Girondins de Bordeaux au Matmut Atlantique, devant 13 000 personnes, impossible ! Là, ça approche. Pour nous, ça ne va pas changer, comme vous le savez, 90% de l’effectif a un travail. On ne s’entraîne que trois fois par semaine, on s’entraîne le soir. Vu que c’est un peu plus loin que les autres déplacements, le coach nous a demandé si on pouvait prendre un jour de RTT pour pouvoir partir le vendredi (rires). Du coup c’est chose faite donc tous ceux qui travaillent ont posé une journée pour pouvoir partir le vendredi et préparer au mieux avec une bonne nuit et un match capital pour nous malgré tout.

D’ailleurs à ce propos, tu es sous quel type de contrat actuellement ?

J’étais sous contrat fédéral tout du long mais j’ai demandé à ce que je sois reclassé. Vu que c’est l’année de mes 30 ans et que je suis resté dans le même club, j’ai pu être reclassé amateur sans attendre les six mois d’attente. J’ai été reclassé amateur pour pouvoir travailler à côté. Je travaille dans la livraison. Je travaille toute la semaine, je fais 7h30 – 17h00 à peu près tous les jours, puis après on va au foot le mardi, mercredi et vendredi. Match le samedi. Donc cette année le repos est un peu plus compliqué mais c’est kiffant. Ça fait des très grosses journées mais le club a mis en place quelque chose pour la récup’. Ils ont mis des bains froids à disposition maintenant car il n’y en avait pas l’année dernière. Le club s’améliore d’année en année. Ils font le nécessaire pour nous et tant mieux.

Que peut-on te souhaiter pour la suite de la saison et pour ta carrière ?

Comme vous le savez, moi ce sont les buts (sourire). J’ai envie de performer comme je l’ai fait la saison dernière en finissant meilleur buteur du championnat. Si je peux continuer à marquer des buts, me maintenir avec Dinan et faire encore trois, quatre, cinq ans au niveau National 2, je ne vais pas me priver. Tant que le corps suit, la tête suivra aussi. Donc si je peux continuer à jouer au foot, c’est ce qui m’importe. En tout cas ça fait du bien cette reconnaissance. Je vous suis depuis 12 ans maintenant donc mettre un peu en valeur Dinan-Léhon c’est cool. J’ai vu qu’en avant match, vous faisiez souvent un joueur passé par Bordeaux, c’est plaisant de voir ça. J’espère qu’à la fin de saison je verrai Bordeaux sur la première marche, pour remettre un peu le club à sa place.

Un GRAND Merci à Sofian pour sa disponibilité, sa franchise et son sourire pour parler de lui et des Girondins !

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