Girondins4Ever
·01 de outubro de 2025
Jean-Christophe Thouvenel : “Avec Jean Tigana, on avait eu un périple digne des aventures de Tintin… Quand on est descendus du bus, ils n’avaient jamais vu de noir…”

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·01 de outubro de 2025
Dans Le Podcast des Légendes, l’ancien latéral droit des Girondins de Bordeaux, Jean-Christophe Thouvenel, s’est remémoré ses voyages en Coupe d’Europe avec le FCGB, notamment dans les pays de l’Est.
« En tant que personne qui aurait aimé être agriculteur (rires)… Je me dis que quand tu passes le mur… Bref, quand tu passais le mur, tu avais un vrai choc. Tu avais deux cultures différentes, deux mondes différents. J’ai une partie de ma famille qui était plutôt côté gauche, très gauche… Quand je suis revenu de là-bas et que je leur ai expliqué comment ça fonctionnait, ils m’ont répondu ‘tu ne nous aimes pas, c’est pour ça que tu es comme ça’. Non… (rires). A cette époque-là, il était difficile de passer le mur et d’aller là-bas, comme nous on y est allés en visiteurs, et encadrés… C’était un autre. La vie des gens, c’était un autre monde, et aussi parce que le monde du sport n’était pas géré de la même manière que le nôtre. La majorité des joueurs de haut niveau là-bas, étaient souvent affiliés à l’armée, ce qui fait que lorsqu’ils jouaient dans leurs clubs, c’était des clubs de l’armée : Dynamo, Lokomotiv… Il y avait une connotation forte, et les joueurs avaient une très grosse pression sur leurs épaules. C’était parfois même plus qu’une pression parce qu’il pouvait y avoir des menaces pour eux… Le mot menaces, c’est peut-être un peu fort, mais on leur faisait comprendre que ce serait mieux que ça se passe bien… Mais nous, quand on allait là-bas, c’était un autre monde ».
L’ancien bordelais donna un autre exemple.
« Le souvenir que j’en ai… Je faisais chambre avec Jean Tigana, et quand on est allés la première fois à Dniepropetrovsk, on avait eu un périple digne des aventures de Tintin… Quand on est descendus du bus, ils n’avaient jamais vu de noir… J’ai vécu ça plus tard quand j’ai traversé l’Afrique du Sud en voiture. Il y a des régions où on venait pour nous toucher, pour voir : ‘mais, le blanc, ça existe ?!’. Là, Jean Tigana, c’était : ‘le noir, ça existe ?’. On s’est regardés avec Jean… On a touché du doigt la différence qu’il y avait. Les joueurs étaient ultras respectueux vis-à-vis de nous, même si on pensait à l’époque – surement à tort – qu’ils avaient des épinards de Popeye parfois dans leurs assiettes. On avait ce sentiment-là, qu’ils étaient très bien préparés, très forts physiquement… La solution de facilité pour nous c’était peut-être de dire que c’était difficile d’être aussi forts physiquement, ‘peut-être qu’il y a autre chose’ ».
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