Justice : Un faux agent, une Mercedes et un joueur de l’ASSE | OneFootball

Justice : Un faux agent, une Mercedes et un joueur de l’ASSE | OneFootball

In partnership with

Yahoo sports
Icon: Peuple-Vert.fr

Peuple-Vert.fr

·19 de dezembro de 2025

Justice : Un faux agent, une Mercedes et un joueur de l’ASSE

Imagem do artigo:Justice : Un faux agent, une Mercedes et un joueur de l’ASSE

Une affaire judiciaire embarrassante impliquant un ancien jeune professionnel de l’AS Saint-Étienne a été examinée cette semaine par le tribunal correctionnel, comme le rapporte le Progrès. Un homme de 59 ans, se présentant comme agent sportif, comparaissait pour abus de confiance, après une plainte déposée par un ancien joueur de l'ASSE en 2022.

Les faits remontent à la période suivant la signature du premier contrat professionnel du footballeur, en 2016. Le prévenu gravitait alors dans l’entourage du joueur, dont il gérait une partie des affaires personnelles et financières. Une relation qui, selon l’accusation, a progressivement dérivé vers une situation de dépendance et de dérives financières.


Vídeos OneFootball


Des dépenses personnelles réglées par le joueur

Au fil de l’audience, plusieurs éléments ont retenu l’attention du tribunal, comme le rapporte le journal Le Progrès. Une femme de ménage employée par le prévenu, mais rémunérée par le joueur. Une Mercedes de location utilisée au quotidien par l’homme de 59 ans, dont les frais étaient également pris en charge par le footballeur. Sans oublier des billets d’avion et des ponctions répétées sur les comptes bancaires du joueur.

Face aux juges, le prévenu a tenté de justifier ces pratiques par une relation de confiance totale. Il évoque une procuration bancaire donnée en toute connaissance de cause, des transferts d’argent destinés à la construction d’une maison en Afrique, et même la volonté supposée du joueur de dissimuler certaines opérations à son épouse. Une version jugée confuse, parfois contradictoire, par le président du tribunal.

Un « agent » sans licence ni statut officiel

L’un des points centraux du dossier concerne le statut réel du prévenu. Bien qu’il se soit présenté comme agent sportif, l’homme ne disposait d’aucune licence officielle et n’était pas inscrit auprès de la Fédération française de football. Il n’était pas poursuivi pour exercice illégal de la profession, mais cette absence de reconnaissance officielle a pesé lourd dans les débats.

Pour l’avocat du joueur, la situation est claire : le prévenu aurait profité de la jeunesse et de la naïveté d’un joueur professionnel en début de carrière. Selon lui, la découverte des irrégularités financières serait intervenue lorsque la compagne du joueur s’est intéressée à la gestion des comptes.

Moment presque comique, le moment où le juge questionne sur le statut déclaré de frontalier de l'accusé : « Vous vivez à Saint-Etienne et vous vous qualifiez comme frontalier de la Suisse ? ». La réponse fuse, « En voiture, c’est vite fait ».

Des réquisitions sévères pour protéger les jeunes joueurs

Le procureur de la République a requis six mois de prison avec sursis, assortis d’une interdiction d’exercer toute activité liée à l’agent de joueur pendant cinq ans. Une mesure présentée comme nécessaire pour protéger les jeunes footballeurs, notamment ceux arrivant d’Afrique, souvent vulnérables face à des intermédiaires non qualifiés.

La défense, de son côté, a plaidé la relaxe, estimant que les éléments retenus ne suffisent pas à caractériser un abus de confiance. L’avocat du prévenu a insisté sur le rôle d’accompagnateur et sur des placements réalisés, selon lui, dans l’intérêt du joueur.

Le tribunal a mis sa décision en délibéré. Le jugement sera rendu au mois de janvier. Une affaire qui rappelle, une fois encore, les zones grises entourant l’entourage des jeunes joueurs professionnels, et la nécessité d’un encadrement strict à leurs débuts.

Saiba mais sobre o veículo