La concurrence entre Ferland Mendy et Fran Garcia, reflet des essais tactiques d’Ancelotti | OneFootball

Si les ailes défensives de la Maison Blanche connaissent des difficultés en ce début de saison, le chemin vers une sérénité retrouvée dépend autant du contexte tactique adverse que de la forme physique au moment où Carlo Ancelotti couche son onze de départ sur le papier. Le temps de jeu bien plus conséquent pour Fran García ne répond pas seulement à la fragilité de Ferland Mendy. Il y a une réelle volonté de voir autre chose sur le terrain.

Lorsque le Real Madrid affiche clairement des velléités offensives dans le jeu comme sur la pelouse du Celta de Vigo mi-octobre, le latéral espagnol fait plus sens que le numéro 23 du Real Madrid. Malgré cette évidence, une vérité saute aux yeux : le Canterano manque encore cruellement de rigueur défensive. À plusieurs reprises, on a pu apercevoir le trio Vázquez-Miltão-Rüdiger bien en place, tandis que Fran García était encore à hauteur d’Eduardo Camavinga. Le trou laissé dans son dos a été la faiblesse du Real Madrid, si bien que le but encaissé à Vigo est venu de son côté.

Lorsque Carlo Ancelotti veut jouer la sécurité, Ferland Mendy est la solution évidente à ses yeux. Plus agressif dans ses duels, plus rassurant pour le technicien transalpin, il est la caution de sûreté à gauche. Reste que les problèmes demeurent car le Français est fragile physiquement, peut parfois sortir de ses matchs et écoper de lourdes sanctions. L’ancien défenseur de l’OL n’est pas non plus irréprochable défensivement. Pourtant son point fort. Alors, lequel choisir ?

Quelle est la meilleure option pour Ancelotti ?

La réponse semble évidente au vu des aspects évoqués plus haut. Il y a un titulaire clair (Mendy) et un remplaçant qui prend de plus en plus de place dans la rotation (García). Le juge de paix dans ce débat reste l’écosystème défensif dans son ensemble.

Le manque de cohérence de la charnière Militão-Rüdiger, la fragilité défensive de Lucas Vázquez, le positionnement hybride imposé à Aurélien Tchouaméni, le manque de cohésion défensive de la part des 11 joueurs sur la pelouse : tous ces motifs vont dans le sens d’une titularisation de Ferland Mendy. En dépit de tous ces concours de circonstances, le latéral français ne réussit pas à stabiliser l’entièreté du secteur.

Le poste de latéral gauche symbolise autant les essais de Carlo Ancelotti que les carences et les manques de son groupe. Aucune option ne remplit pleinement toutes les fonctions du rôle. Pire encore, ce sont de nouveaux maux de têtes tactiques qui s’imposent au coach italien. La suite de la saison sera probablement la réponse à toutes nos interrogations, tant pour le poste que pour les tentatives tactiques du staff madrilène. Une chose est certaine : le manque de profondeur d’effectif fiable en défense, couplé au manque de cohérence sportive, sont les raisons principales d’un premier trimestre décevant de la part du Real Madrid.

Abdoulaye D.