La parole aux supporters après LOSC – Juventus FC : « On est les seuls à pouvoir s’interdire de rêver » | OneFootball

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Le Petit Lillois

·08 de novembro de 2024

La parole aux supporters après LOSC – Juventus FC : « On est les seuls à pouvoir s’interdire de rêver »

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Dans cette rubrique, Le Petit Lillois donne la parole aux supporters lillois à l’issue de chacune de ses rencontres. Cette fois-ci, trois d’entre eux ont été interrogés suite au nul concédé par le LOSC et la Juventus (1-1) en Ligue des Champions.

Le rêve européen se poursuit pour le LOSC, qui a réalisé un troisième (mini) exploit ce mardi en parvenant à tenir tête à la Juventus (1-1) sur la pelouse de la Decathlon Arena – Stade Pierre Mauroy. Après le Real Madrid de Carlo Ancelotti, l’Atlético de Diego Simeone, c’est la Vieille Dame menée par Thiago Motta qui a déjoué face aux Dogues. « C’est dommage parce qu’on méritait un autre résultat », s’agaçait d’ailleurs ce dernier au coup de sifflet final.


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Cette rencontre a été commentée par Alexis, Clément et Jacques, trois supporters interrogés à froid, plus d’un jour après le coup de sifflet final. Leurs propos sont l’occasion de revenir une dernière fois sur la partie récemment disputée, mais d’un angle de vue distinct de ce que l’on peut voir traditionnellement dans la presse locale et hexagonale.

Une question de ressenti

Grand adepte des analyses, Clément a instinctivement débuté en refaisant le film du match, le tout à sa propre sauce : « C’était un bon match. Difficile face à une belle équipe de la Juventus. Je pense que l’adversité était encore plus relevée que face au Real Madrid par exemple. La Juventus avait une belle faculté tactique et technique avec un bon quadrillage du terrain de leur part. Pour autant, nos Lillois ont livré une prestation sérieuse avec un match bien préparé par Genesio, le staff et les joueurs. La Juventus avait le ballon et c’était à prévoir. Malgré cela, le LOSC a saisi chaque occasion qui s’offrait à lui. Le but est absolument fabuleux dans la construction et la finition. La passe de Zhegrova est assurément une des plus belles passes de la campagne. Après l’ouverture du score, les Turinois ont continué d’appuyer jusqu’à l’égalisation, il faut le dire méritée, qui sans un grand Chevalier et des hors-jeux justifiés, serait intervenue plus tôt.

Mais après l’égalisation, le match est retombé dans un rythme monotone. Les italiens se sont rapidement contentés du point du nul, qui n’était pas un mauvais résultat aussi pour le LOSC. C’est un nul logique et un point qui comptera », concluait-il ainsi son analyse.

De son côté, Alexis tenait à mettre en avant la qualité du jeu défensif lillois : « L’équipe a été très solide, aussi bien au milieu qu’en défense et même jusqu’à en faire oublier notre hécatombe de blessés au poste de défenseur droit avec un Aïssa Mandi qui a répondu présent. Sur le plan offensif c’était moins ça, avec peu de situations mais une efficacité tranchante en première mi-temps, débutait-il, avant de pointer du doigt une prestation individuelle. Ce qui me dérange le plus dans ce match c’est la confirmation qu’Angel Gomes a du mal à exister face aux grosses équipes qui mettent plus d’intensité. » Le Britannique a d’ailleurs été le premier à quitter la pelouse, remplacé par Ngal’ayel Mukau avant même l’heure de jeu (55′).

Enfin, Jacques était encore dans son match : « Il y avait une nouvelle fois tout pour vivre une belle soirée européenne. L’intensité était forte et nos joueurs ont répondu avec courage et solidarité. J’adore regarder nos matchs européens parce que je trouve que c’est là que l’on voit la force de notre collectif. C’est là que ressort le plus l’état d’esprit d’un Dogue. Dommage que l’on n’ait pas réussi à tenir jusqu’au bout, mais ils ont tout donné. Le but était génial. C’est ce genre d’occasions qui nous fait lever de notre siège et nous donne envie de revenir au stade encore et encore », nous lançait-il, prêt à célébrer de nouveau.

La crainte du renversement ?

Quelques jours plus tôt, lors de la réception de l’Olympique Lyonnais, le LOSC avait pris l’eau de toute part en seconde période, résistant tant bien que mal pour finir par se contenter du point du nul. Ce mardi encore, les Dogues tiraient la langue lors du deuxième acte. Pour autant, leurs supporters gardaient confiance : « On a défendu tout le match comme on s’y attendait et avec une certaine solidité. On a même eu quelques petits temps forts par moment. La Juve égalise sur un pénalty, mais ça reste un coup de pied arrêté et pas un but dans le jeu », nous explique Alexis, qui n’a pas tremblé une seule seconde.

« Sincèrement je n’ai jamais été trop inquiet, poursuit Clément. Paradoxalement, malgré une maîtrise technique et une possession de balle côté italien, j’ai trouvé l’équipe moins en danger que face à l’Atletico Madrid par exemple. Cela est en partie dû à une bonne stabilité défensive », juge celui dont l’opinion se rapproche de celle de Jacques : « Je vous mentirais si je disais que j’ai été totalement serein du début à la fin. Malgré tout, je ne trouve pas que la Juventus était assez incisive pour faire plier notre défense. On avait beaucoup plus subi face au Real Madrid », enchaîne-t-il ainsi. Les deux Lillois ont spontanément cité les deux derniers adversaires du LOSC, contre lesquels la tâche aurait donc été moins aisée malgré les victoires arrachées.

Homme du match

Le Real Madrid, l’AS Monaco et la Juventus… Du haut de ses 17 ans, qu’il fêtait lorsqu’il se confrontait à Vinicius Jr et Luka Modric, Ayyoub Bouaddi est l’homme des grandes affiches chez les Dogues. Il était même élu « Homme du Match » au coup de sifflet final, titre individuel que tous ne lui auraient pas forcément donné : « Je ne l’aurais peut-être pas donné à Ayyoub (Bouaddi), mais il a fait une grande performance et pourquoi pas après tout. À mes yeux, c’est Edon Zhegrova qui l’aurait mérité au vu des différences réalisées », juge-t-il.

Ce point de vue est globalement partagé par Alexis : « Il n’a pas particulièrement été au-dessus des autres acteurs de la rencontre », poursuit le plus jeune des interrogés. « Il a fait encore un très bon match, notamment en deuxième mi-temps après la rentrée de Mukau. Il avait un peu de liberté technique. Il a eu aussi un peu de déchet qui rappelle qu’il n’a que 17 ans. Pour autant, ce qu’il réalise est absolument fabuleux. Il a la tête et les jambes comme on dit dans le cyclisme. C’est un jeune qui ira loin, le coupe rapidement Clément. Même s’il lui « aurait personnellement plutôt donné lors du match face au Real Madrid durant lequel il avait réalisé une masterclass », tient-il à souligner.

Sept points après quatre journées

La Ligue des Champions est déjà arrivée à mi-parcours et le LOSC (14e) réalise l’impossible. Les mauvaises langues prédisaient presque un zéro pointé après quatre journées au vu de leur calendrier, mais les Dogues ont déjoué tous les pronostics malgré une infirmerie pleine à craquer avec sept points empochés en ayant affronté le Sporting CP, le Real Madrid, l’Atlético et la Juventus. Le plus facile, sur le papier, reste à venir et ils pourraient désormais nourrir de grandes ambitions. « Surtout ne pas se laisser griser pour commencer, tient rapidement à indiquer Clément. La priorité est déjà de viser une victoire rapidement pour sécuriser au moins les barrages. Soyons focalisés sur le match à Bologne. Chaque match sera difficile », insiste-t-il.

Sur ce point, Clément et Alexis sont sur la même longueur d’onde : « Je pense que l’objectif reste le même avec une qualification au terme de la saison régulière, débute le second, qui finit tout de même par voir plus grand. Pourquoi ne pas rêver d’aller chercher directement un huitième de finale, même si je pense que l’ambition actuelle est plutôt d’aller chercher le haut de tableau des barrages. » Le soufflet est vite retombé, mais il peut compter sur Jacques pour retrouver un second souffle : « C’est exceptionnel et c’était inespéré lorsque l’on a débuté cette campagne. Dire que l’on n’était même pas qualifié initialement. Quand on regarde le chemin parcouru, c’est fort, très fort. Est-ce que l’on peut imaginer plus grand ? Honnêtement, pourquoi pas ! On est les seuls à pouvoir s’interdire de rêver. Alors autant le faire et on verra où cela nous mène », conclut-il, avec de l’optimisme à revendre.

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