Le football à dix ? Bruno Genesio s’oppose à l’idée avancée par Michel Platini | OneFootball

Assez rare dans les médias, Michel Platini était l’invité de l’émission Rothen s’enflamme, jeudi à l’antenne de RMC. Et l’ancien président de l’UEFA a fait « sensation » en proposant de retirer un joueur pour jouer à 10. Un avis qui n’a pas vraiment obtenu l’approbation de Bruno Genesio, interrogé à ce sujet en conférence de presse, ce vendredi.

Bruno Genesio défend un statu-quo des règles élémentaires

A la recherche de solutions pour révolutionner le football, Michel Platini a émis l’idée de réduire le nombre de joueurs présents sur le terrain. « Peut-être qu’il faudrait enlever un joueur, jouer à 10. Le football, on l’a fait à 11 en 1900, mais en 1900 ils courraient moins qu’aujourd’hui, ils étaient moins costauds, ils allaient moins vite. Donc ça serait peut-être une bonne chose de limiter le nombre de joueurs, ça libérerait de l’espace. »

« Peut-être que ça peut marcher, parce qu’il y aura plus d’espaces. A terme, on va s’adapter à ça, des tactiques vont être mises en place, juge Bruno Genesio. Le football pourrait aussi se rapprocher du handball, avec des blocs très bas et que des attaques placées. Ce qui est sûr, c’est que quand on regarde un match de 1984 aujourd’hui, on se dit que le football a énormément évolué. Les grands joueurs de l’époque, ils seraient aussi des grands joueurs aujourd’hui. Mais il y a une différence sur le rythme des matches, les blocs équipes. Il y a eu une évolution. »

Esthète parmi les esthètes, Bruno Genesio est plutôt un défenseur de l’ordre établi en ce qui concerne la réglementaire du football : « C’est difficile à dire qu’il y’aurait plus de spectacle ou de buts à 10 contre 10. J’ai aussi entendu qu’il fallait enlever les hors-jeu, agrandir les buts… Le football a été inventé de formidable manière. Quand on y réfléchit, on voit que les règles, le nombre de joueurs, tout est très bien fait. On peut ajuster des règles sans toucher à ce qui fait l’essence même du football. » Difficile de lui donner tort.

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