Le jour où l'ASSE devint capitale des goals contre le MHSC | OneFootball

Avant sa disparition en 1970, l’ASSE s’est quelques fois confrontée à son équipe fanion et notamment en 1961, année de son retour en première division après neuf saisons passées à l’étage inférieur.

Pierre Guichard, qui doit se consacrer à l’entreprise Casino, vient de nommer à la tête de l’ASSE un nouveau président qui, ont on ne le sait pas encore deviendra le président légendaire du club, Roger Rocher. Nouvel entraineur également Henri Guérin, futur sélectionneur de l’équipe de France a été engagé. Le concernant, ce que l’on ne sait toujours pas encore c’est qu’il sera remercié avant la fin de la saison.

En septembre 1961, pour le compte de la 3ème journée du championnat de D1, l’ASSE reçoit donc le SO Montpellier, club qui présente la particularité d’être présidé, par un ecclésiastique, le chanoine Bessède ! On peut penser que le style de la présidence…n’était pas le même qu’aujourd’hui. Pour Montpellier, promu, c’est le premier déplacement, après avoir gagné deux matchs à domicile dont le dernier face à l’Olympique Lyonnais. Les Verts eux, comptent une défaite à Monaco, et une victoire contre Nîmes (5-0) ! Les Héraultais alignent dans leurs rangs, Frédéric N’Doumbé, qui sera stéphanois, trois saisons plus tard. D’entrée le match est « très engagé » quelques coups pleuvent çà et là…rien de bien particulier.

Cela se gâte à la 16ème minute ; Claude Abbes, le gardien de but stéphanois, est blessé par l’attaquant montpelliérain Sékou. Il doit quitter le terrain. Rappelons qu’à cette époque, aucun remplacement n’est autorisé ! Un attaquant, Georges Peyroche, change de maillot et prend place dans les buts. En fin de première mi-temps, dans les arrêts de jeu, Marc Bourrier ouvre la marque pour les héraultais d’un tir de 25mètres imparable. Dès la reprise, Saint-Étienne domine sans conclure mais Veggia égalisera enfin, à la 64ème minute suite à une belle action de René Ferrier. Les embrassades traditionnelles à peine terminées, sans que l’on sache pourquoi, Veggia qui venait de redonner espoir aux Verts, échange son maillot avec Peyroche et le remplace dans les buts. L’entraîneur stéphanois, Henri Guérin, qui n’avait rien demandé, et à qui on n’avait rien demandé non plus, intervient rapidement et Jacques Veggia donne à Jean Oleksiak le maillot de gardien qu’il a porté 5 minutes, et endosse le N°7.

Le reste pour Jean Oleksiak qui devra s’employer, à trois reprises, pour préserver le score, qui finalement en restera là. Quatre gardiens de but différents pour une équipe dans le même match, cela mérite sans doute une place dans le livre des records.