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·24 de outubro de 2025

Ligue 1 et Ligue 2 : La liste choc des clubs à vendre !

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Crise des droits TV, pertes financières structurelles, fatigue des propriétaires : de nombreux clubs de Ligue 1 et Ligue 2 sont à vendre ou cherchent des investisseurs minoritaires. Dans une longue vidéo, le journaliste Romain Molina livre un état des lieux sans filtre de la situation dans le football professionnel français.

Le Paris Saint-Germain n’échappe pas à la tendance, mais joue dans une autre cour. Le club qatari cherche à ouvrir son capital à un fonds minoritaire. « Ils ont Arctos, un gros fonds américain, qui va prendre 15 % du club. Le PSG cherche encore à ouvrir un peu plus son capital. Mais attention, ils le font à un moment stratégique », rappelle Molina.


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Le club de la capitale mise sur une valorisation astronomique. « Le PSG estime sa valeur entre 4 et 4,5 milliards d’euros. Pourquoi ? Grâce à la Ligue des Champions, au centre d'entraînement de Poissy, et à la dynamique des droits TV européens. »

PSG, Lens et Nice : l’élite de la Ligue 1 cherche du cash frais

À Lens, la quête d’un investisseur minoritaire se poursuit dans l’ombre. « Ils avaient déjà fait venir à 10 %, mais il y avait de l’argent public dedans. Aujourd’hui, ils cherchent à vendre entre 20 et 25 %, mais à une valorisation de plus de 150 millions. Dans le contexte actuel, c’est quasiment impossible », tranche Molina.

Nice est l’un des cas les plus emblématiques. « Nice est clairement à vendre. Ineos a mandaté Lazard, une banque d’affaires, pour trouver un acheteur. Le problème, c’est que le club perd énormément d’argent. Plusieurs dizaines de millions par an. »

La situation niçoise est tendue : « En théorie, Nice pourrait valoir plus. Mais vu les pertes, les droits TV en chute et la saison incertaine, sa valeur réelle est autour de 50-60 millions selon beaucoup d’acteurs du milieu ».

Ligue 1 : entre volonté de vendre et prudence

Le SCO d’Angers cherche activement un repreneur. « Le club possède des actifs immobiliers : centre d’entraînement, tribunes, etc. Mais ça a une valeur énorme, on parle de plusieurs dizaines de millions. Le problème, c’est que peu de gens veulent mettre 70 ou 80 millions pour Angers. »

Cette valorisation élevée peut rebuter certains investisseurs. « Certains y verront une opportunité, d’autres un fardeau, surtout dans un contexte économique tendu ».

À Metz, Bernard Serin est à l’écoute. « Il ne veut pas vendre à n’importe qui. Il veut transmettre le club proprement, pour des raisons familiales notamment. Il y a des actifs à Metz, comme la grande tribune, qu’il souhaite conserver. Ça complexifie le deal », analyse Molina.

À Nantes, l’heure n’est pas encore à la vente. « Valdemar Kita estime que c’est le pire moment pour vendre. Il préfère maintenir le club en l’état, malgré les tensions internes avec son fils Franck. Mais il a l’argent pour reboucher les trous, ce que beaucoup n’ont plus. »

Clermont, Montpellier, Reims : les incertitudes de la Ligue 2

Clermont est aujourd’hui bel et bien en Ligue 2 et cherche activement un repreneur. « Schaefer veut vendre, c’est clair. Mais il en demande beaucoup trop. Comme beaucoup, il attend que le club vaille plus… sauf qu’il perd de l’argent chaque année », affirme Molina.

« Lors du prochain passage devant la DNCG, les clubs devront préfinancer les pertes à venir. Est-ce que Clermont peut couvrir 7 à 10 millions de déficit sans vente de joueurs ? C’est très incertain. »

Montpellier n’est pas officiellement en vente, mais la situation financière interroge. « Le groupe Nicolin ne veut pas continuer à combler 20 à 25 millions de pertes chaque saison. Ils ont serré les budgets. Si la remontée en Ligue 1 n’arrive pas rapidement, ça va bouger. »

Reims, de son côté, repose sur un équilibre fragile. « Caillot a vendu ce qu’il pouvait, il a déjà remis au pot. Mais s’ils ne vendent pas pour 20 millions cet été, ça va coincer. »

Pau, Rodez, Annecy : les outsiders de Ligue 2 dans le viseur

En Ligue 2, plusieurs clubs sont très clairement à vendre. C’est le cas de Pau, qui négocie actuellement avec des investisseurs étrangers. « Il y a des discussions exclusives avec des investisseurs américano-mexicains. Mais Pau demande beaucoup trop pour sa valeur réelle. »

Molina dénonce également des pratiques douteuses. « Félicitations à eux pour leur saison sportive. Mais n’oublions pas que Pau a été condamné pour travail dissimulé. Et qu’il y a plusieurs procédures en cours. »

Rodez, de son côté, présente un profil différent. « Le président Murat cherche à passer la main. Les comptes sont propres. Rodez, c’est peut-être le club le mieux géré de Ligue 2. Mais l’emplacement géographique est un frein. »

Quant à Annecy, le club rêve d’un investisseur minoritaire. « Ils cherchent quelqu’un qui mette de l’argent sans rien décider. Le problème, c’est qu’Annecy n’est pas une marque financièrement attractive. »

Laval, Amiens, Nancy : des projets sous tension en Ligue 2

Laval est un cas intéressant. « Le club participe au financement d’un nouveau stade à 52 millions. 26 millions proviennent de fonds publics, mais le reste, c’est au club de le trouver. Quand on connaît le train de vie très modeste de Laval, ça interroge. »

« Potentiellement, Laval peut s’appuyer sur une des plus grandes entreprises françaises. Mais pour l’instant, ce soutien reste limité », observe Molina.

À Amiens, l’avenir est flou. « Est-ce que Joannin va encore remettre 15 millions chaque année ? Ce n’est pas certain. Là aussi, on approche d’un point de rupture. »

Enfin, Nancy demeure un mystère. « Que va-t-il se passer dans quelques mois ? Le club reste fragile économiquement. Les prochaines semaines seront décisives ».

Une situation explosive… et un avertissement pour demain

Romain Molina est catégorique : « On est dans une période d’attente. Tout le monde demande beaucoup d’argent aujourd’hui, mais dans quelques mois, les valorisations vont s’effondrer. »

Il cite l’exemple du Havre : « Volpe n’en pouvait plus de remettre au pot. Il a vendu à perte, juste avant la DNCG. Beaucoup de présidents sont dans cette situation. »

« La vérité, c’est que très peu d’acheteurs sont prêts à investir aujourd’hui. Tous attendent que les clubs soient dos au mur pour négocier des prix bien plus bas. »

La France du football professionnel entre dans une nouvelle ère, marquée par des rachats en cascade et une redistribution silencieuse des cartes. L’AS Saint-Étienne, rachetée en juin 2024, a déjà ouvert la voie. D'autres vont suivre.

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