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·27 de dezembro de 2025
Ligue 1/Ligue 2 : ce qui va changer pour les téléspectateurs illégaux

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Engagée depuis plusieurs saisons dans une lutte active contre le piratage, la Ligue de football professionnel vient d’obtenir une avancée juridique majeure. La LFP a annoncé avoir remporté deux décisions favorables du tribunal judiciaire de Paris. Cela ouvre la voie au blocage des sites et services IPTV utilisant des VPN et des DNS alternatifs pour diffuser illégalement la Ligue 1 et la Ligue 2.
Ce dossier, stratégique pour l’avenir économique du football français, concerne directement l’ensemble des clubs professionnels, dont l’AS Saint-Étienne. À l’heure où les droits TV constituent une ressource essentielle pour la stabilité financière des équipes. La protection des contenus devient un enjeu central pour la LFP et sa filiale commerciale, LFP Media.
Jusqu’ici, les actions contre le piratage visaient principalement des sites identifiés diffusant illégalement les compétitions. Désormais, la décision du tribunal judiciaire de Paris permet d’aller plus loin. Les mesures validées concernent spécifiquement les usages de VPN et de DNS alternatifs, souvent utilisés pour contourner les restrictions géographiques et accéder à des flux pirates.
La LFP a ainsi obtenu que des dispositifs de blocage soient mis en place par DNS4EU, un service européen de résolution DNS sécurisé. Concrètement, les utilisateurs passant par ces technologies pour accéder à des diffusions illégales de la Ligue 1 et de la Ligue 2 verront leur accès restreint. C’est une évolution notable, car ces outils représentaient jusqu’ici une faille majeure dans les dispositifs de lutte contre le piratage.
Dans son communiqué, la Ligue de football professionnel se félicite de décisions qui « protègent ses droits et soutiennent une offre légale attractive pour regarder les matches de Ligue 1 McDonald’s et de Ligue 2 BKT ».
Derrière cet aspect juridique, l’enjeu est avant tout financier. Le piratage des rencontres représente un manque à gagner important pour les diffuseurs. Par ricochet, il affecte les clubs. Dans un contexte de tension autour des droits TV et de recherche de nouveaux équilibres économiques, chaque fuite fragilise un peu plus l’écosystème du football professionnel.
Pour un club comme l’ASSE, et même s'il a à sa tête un milliardaire en la personne de Larry Tanenbaum, la sécurisation des revenus liés aux compétitions n'est pas anecdotique. Les droits audiovisuels conditionnent une partie de la capacité d’investissement et la masse salariale. Ils influencent aussi la stabilité à moyen terme. Toute action visant à renforcer l’offre légale contribue donc indirectement à la solidité des clubs.
Si cette avancée marque un tournant, la lutte contre le piratage est loin d’être achevée. Les pratiques évoluent rapidement. Les diffuseurs comme la LFP devront continuer à adapter leurs outils juridiques et techniques. Ces décisions judiciaires envoient néanmoins un signal clair. L’utilisation de VPN et de DNS alternatifs n’est plus un refuge intouchable pour la diffusion illégale du football français.
Pour la LFP, il s’agit désormais de s’inscrire dans la durée, en combinant actions judiciaires, coopération européenne et amélioration continue de l’offre légale. Un combat de fond, indispensable à la pérennité du modèle économique du football professionnel.









































